(c) Sabine Chaouche
L'on savait déjà que les gravures circulaient en Europe sous l'Ancien Régime, notamment aux Pays-Bas, en Angleterre ou en Italie. La base de données CESAR consacrée au théâtre des XVIIe et XVIIIe siècles comprend de nombreuses gravures dont certaines sont en double, en triple, en quadruple voire en multiples exemplaires. S'offre ainsi parfois une déclinaison de copies de la gravure originale, dont certaines sont à peine reconnaissables tant le dessin a été déformé. Lors d'une visite à Porto en juillet dernier, alors que nous visitions la cathédrale de Porto (la Sé de Porto) et en particulier son cloître, nous avons été attirée par une serie d'azulejos datant de la première moitié du XVIIIe siècle (d'Antonio Vidal), sensés représenter des scènes champêtres.
Or, nous remarquâmes que ceux-ci, contre toute attente, s'inspiraient en réalité de gravures de théâtre datant du XVIIe siècle. Comme on peut le voir, l'image ci-dessus, représente deux personnages féminins portant des vêtements à la mode de la fin du XVIIe siècle. Cependant on y voit aussi Scaramouche. Or cette représentation est l'exacte reproduction d'une gravure à l'eau forte tirée de La Vie de Scaramouche d'Angelo Constantini, Paris: à l'Hôtel de Bourgogne et chez Barbin, 1695 (http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=362796 : image tirée de la collection de la Taylor Institution Library à Oxford, collection Douce).
variantes:
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=353553
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=377271
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=377310
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=351573
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=351582
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=377314
Or, nous remarquâmes que ceux-ci, contre toute attente, s'inspiraient en réalité de gravures de théâtre datant du XVIIe siècle. Comme on peut le voir, l'image ci-dessus, représente deux personnages féminins portant des vêtements à la mode de la fin du XVIIe siècle. Cependant on y voit aussi Scaramouche. Or cette représentation est l'exacte reproduction d'une gravure à l'eau forte tirée de La Vie de Scaramouche d'Angelo Constantini, Paris: à l'Hôtel de Bourgogne et chez Barbin, 1695 (http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=362796 : image tirée de la collection de la Taylor Institution Library à Oxford, collection Douce).
variantes:
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=353553
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=377271
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=377310
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=351573
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=351582
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=377314
Guillot-Gorju
(c) Sabine Chaouche
On remarque encore la présence de Guillot-Gorju à droite (Bertrand Hardouin de Saint-Jacques, dit Guillot-Gorju, né à Paris le 31 août 1600 et mort à Paris, rue Montorgueil, le 5 juillet 1648), présence plus inattendue dans la mesure où ce comédien fit partie de l'Hôtel de Bourgogne. Il aurait été apothicaire à Montpellier puis serait devenu acteur à Paris, remplaçant Turlupin, Gaultier-Garguille et Gros-Guillaume les farceurs de la rue Mauconseil. Une fois de plus, la base de données CESAR permet de lever le moindre doute sur le travail de copie effectué par l'artiste : http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=353555
Cette gravure est tirée de la collection Douce de l'Ashmolean Museum (Sigr. Scaramouche and his company of comedians, Londres: John Bowles). Une note présente sur la base de données CESAR indique que cette gravure est une "Copie assez exacte d'une gravure de J. Falck publiée chez Le Blond, qui contient ces vers: 'Guillot Gorju par ses bons mots, / Et par son discours satyrique, / Berne les Niais et les Sots, / Et fait aux plus scavant la nique. / Il nous entretient du Destin, / Des Romans des Metamorphoses, / Et parlant François ou Latin, / Il dit tousjours de bonnes choses.'". Il se peut que l'ouvrage anglais ait circulé dans toute l'Europe et qu'il ait donc servi de modèle pour créer ces scènes champêtres.
Il ne semble pas que l'on eût réalisé jusqu'à maintenant que la décoration du cloître était directement inspirée par ces gravures de théâtre et l'on peut donc parler de découverte. Une étude serait donc à faire sur la circulation des gravures théâtrales dans le sud de l'Europe sous l'Ancien Régime.
Cette gravure est tirée de la collection Douce de l'Ashmolean Museum (Sigr. Scaramouche and his company of comedians, Londres: John Bowles). Une note présente sur la base de données CESAR indique que cette gravure est une "Copie assez exacte d'une gravure de J. Falck publiée chez Le Blond, qui contient ces vers: 'Guillot Gorju par ses bons mots, / Et par son discours satyrique, / Berne les Niais et les Sots, / Et fait aux plus scavant la nique. / Il nous entretient du Destin, / Des Romans des Metamorphoses, / Et parlant François ou Latin, / Il dit tousjours de bonnes choses.'". Il se peut que l'ouvrage anglais ait circulé dans toute l'Europe et qu'il ait donc servi de modèle pour créer ces scènes champêtres.
Il ne semble pas que l'on eût réalisé jusqu'à maintenant que la décoration du cloître était directement inspirée par ces gravures de théâtre et l'on peut donc parler de découverte. Une étude serait donc à faire sur la circulation des gravures théâtrales dans le sud de l'Europe sous l'Ancien Régime.