MLLE CLAIRON: PORTRAIT 7 (ET PORTRAIT 4 ??)
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=144&FP=17462950&E=2K1KTSGS5XUDQ&SID=2K1KTSGS5XUDQ&New=T&Pic=10&SubE=2C6NU04Q6I08
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C’est à l’âge de 12 ans que Mlle Clairon découvrit sa vocation. Ayant suivi sa mère à Paris, et logeant face à la demeure de Mlle Dangeville, elle assista de sa fenêtre, aux cours de danse et de déclamation que recevait la célèbre actrice. Amenée à l’une des représentations que donnait la Comédie-Française, la jeune fille décréta qu’elle serait comédienne, et, inflexible, s’en tint à sa décision. Un acteur de la Comédie Italienne, De Hesse, lui prodigua des conseils et la fit jouer sur son théâtre dès 1736 (la suivante dans L’Isle aux esclaves). L’année suivante elle partit à Rouen où elle y joua la comédie, chanta et dansa durant quatre années dans la troupe de La Noue. Lorsque celui-ci entra à la Comédie-Française, Mlle Clairon joua durant un cours laps de temps à Gand, pour revenir finalement à Paris. Elle entra à l’Opéra (quatre mois seulement) mais sollicita bientôt un ordre de début à la Comédie-Française qu’elle obtint du Duc de Gesvres (10 septembre 1743). Elle débuta le 19 septembre par un rôle tragique, celui de Phèdre, dans lequel elle fut applaudie. Les rôles se succédèrent alors : Zénobie, Ariane, Électre. Le 29 octobre 1743, Mlle Clairon fut reçue à la Comédie-Française (comme doublure de Mlle Dangeville). Elle devient alors la rivale de Mlle Dumesnil dont elle fut jalouse toute sa vie. Elle jouera jusqu’en 1766, époque où elle se retire en pleine gloire, suite à l’affaire Dubois. Son jeu fut loué ou décrié (tantôt on lui reproche de laisser percer son art, tantôt elle apparaît comme divine sur scène) mais jamais ne laissa indifférent ses contemporains. Elle devint le modèle idéal d’actrice pour Diderot qui la célèbrera dans son Paradoxe sur le comédien. Elle meurt le 29 janvier 1803.
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C’est à l’âge de 12 ans que Mlle Clairon découvrit sa vocation. Ayant suivi sa mère à Paris, et logeant face à la demeure de Mlle Dangeville, elle assista de sa fenêtre, aux cours de danse et de déclamation que recevait la célèbre actrice. Amenée à l’une des représentations que donnait la Comédie-Française, la jeune fille décréta qu’elle serait comédienne, et, inflexible, s’en tint à sa décision. Un acteur de la Comédie Italienne, De Hesse, lui prodigua des conseils et la fit jouer sur son théâtre dès 1736 (la suivante dans L’Isle aux esclaves). L’année suivante elle partit à Rouen où elle y joua la comédie, chanta et dansa durant quatre années dans la troupe de La Noue. Lorsque celui-ci entra à la Comédie-Française, Mlle Clairon joua durant un cours laps de temps à Gand, pour revenir finalement à Paris. Elle entra à l’Opéra (quatre mois seulement) mais sollicita bientôt un ordre de début à la Comédie-Française qu’elle obtint du Duc de Gesvres (10 septembre 1743). Elle débuta le 19 septembre par un rôle tragique, celui de Phèdre, dans lequel elle fut applaudie. Les rôles se succédèrent alors : Zénobie, Ariane, Électre. Le 29 octobre 1743, Mlle Clairon fut reçue à la Comédie-Française (comme doublure de Mlle Dangeville). Elle devient alors la rivale de Mlle Dumesnil dont elle fut jalouse toute sa vie. Elle jouera jusqu’en 1766, époque où elle se retire en pleine gloire, suite à l’affaire Dubois. Son jeu fut loué ou décrié (tantôt on lui reproche de laisser percer son art, tantôt elle apparaît comme divine sur scène) mais jamais ne laissa indifférent ses contemporains. Elle devint le modèle idéal d’actrice pour Diderot qui la célèbrera dans son Paradoxe sur le comédien. Elle meurt le 29 janvier 1803.
Témoignages sur Mlle Clairon
"Mademoiselle Clairon est âgée de 22. ou 23. ans : elle est extrêmement blanche : sa tête est bien placée : ses yeux sont grands ; pleins de feu, & respirent la volupté. Sa bouche est ornée de belles dents : sa gorge est bien placée, elle s’élève sans affectation ; on gagne à l’examiner un plaisir que les autres sens seraient jaloux de partager avec la vue. Sa taille est aisée ; elle se présente avec beaucoup de décence. Un air modeste & prévenant intéresse en sa faveur. Sans être une beauté accomplie, il faut lui ressembler pour être charmante. Son esprit est pétillant, sa conversation douce & engageante." (Lettre à la Marquise V. de G. sur le début de Mademoiselle Clairon à la Comédie-Française, La Haye, 1744, p. 6
"La figure de la célèbre Clairon, dans ses beaux jours, était celle d’une très jolie grisette ; mais elle savait l’ennoblir et lui donner une grande dignité : ce qui était d’autant plus difficile, que, loin d’avoir des formes augustes, comme Dumesnil, le charme principal de sa figure était dans ses traits et dans ses yeux où respirait le tempérament le plus délicieusement prononcé ; un mouvement de bouche le plus lascif rendait encore plus piquante cette expression de sa physionomie ; il appelait le baiser. Ces jolis petits dons de la nature étaient un inconvénient au théâtre, où son amour avait presque toujours l’air du désir, quoiqu’elle employât toutes les ressources de son art à cacher ce charme importun sous le voile de la plus noble décence." (Mémoires de Mlle Dumesnil, Paris, L. Tenré, 1823 réed. Genève, Slatkine reprints, 1968, p. 137)
"La figure de la célèbre Clairon, dans ses beaux jours, était celle d’une très jolie grisette ; mais elle savait l’ennoblir et lui donner une grande dignité : ce qui était d’autant plus difficile, que, loin d’avoir des formes augustes, comme Dumesnil, le charme principal de sa figure était dans ses traits et dans ses yeux où respirait le tempérament le plus délicieusement prononcé ; un mouvement de bouche le plus lascif rendait encore plus piquante cette expression de sa physionomie ; il appelait le baiser. Ces jolis petits dons de la nature étaient un inconvénient au théâtre, où son amour avait presque toujours l’air du désir, quoiqu’elle employât toutes les ressources de son art à cacher ce charme importun sous le voile de la plus noble décence." (Mémoires de Mlle Dumesnil, Paris, L. Tenré, 1823 réed. Genève, Slatkine reprints, 1968, p. 137)
Iconographie
Mlle Clairon a été de nombreuses fois représentée par les artistes. Malheureusement les portraits ne se ressemblent pas forcément d'une oeuvre à l'autre :
Mlle Clairon par Carle VAN LOO Carle, 1757-1759, Huile sur toile marouflée sur panneau, Diamètre 0,31, rond (hors cadre) ; Diamètre 0.38 (avec cadre), Numéro d'inventaire: I 0054
http://www.comedie-francaise.fr/la-grange-notice.php?ref=00036912&id=555&p=1
Mlle CLAIRON . : Roxane (Bajazet, Racine) Anonyme XVIII°s (Peintre), 1700-1799, Miniature sur ivoire: Monogramme en bas à gauche : F.A.C. H.0,098 ; L.0,08 ovale (hors cadre)
http://www.comedie-francaise.fr/la-grange-notice.php?ref=00037799&id=555&p=1
Jean-Baptiste LEPRINCE, « Portrait de Mlle Clairon dans le rôle d’Idamé », huile sur toile.
http://www.ville-ge.ch/bge/imv/musee/coll_permanente.html
Mlle Clairon en Médée
http://www.univ-montp3.fr/pictura/GenerateurNotice.php?numnotice=A4500
Mlle Clairon, dans Jean-Charles, Le Vacher de Charnois, Costumes et annales des grands théâtres de Paris, Paris: Janinet, 1786-1789.
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=375840
Mlle Clairon par Carle VAN LOO Carle, 1757-1759, Huile sur toile marouflée sur panneau, Diamètre 0,31, rond (hors cadre) ; Diamètre 0.38 (avec cadre), Numéro d'inventaire: I 0054
http://www.comedie-francaise.fr/la-grange-notice.php?ref=00036912&id=555&p=1
Mlle CLAIRON . : Roxane (Bajazet, Racine) Anonyme XVIII°s (Peintre), 1700-1799, Miniature sur ivoire: Monogramme en bas à gauche : F.A.C. H.0,098 ; L.0,08 ovale (hors cadre)
http://www.comedie-francaise.fr/la-grange-notice.php?ref=00037799&id=555&p=1
Jean-Baptiste LEPRINCE, « Portrait de Mlle Clairon dans le rôle d’Idamé », huile sur toile.
http://www.ville-ge.ch/bge/imv/musee/coll_permanente.html
Mlle Clairon en Médée
http://www.univ-montp3.fr/pictura/GenerateurNotice.php?numnotice=A4500
Mlle Clairon, dans Jean-Charles, Le Vacher de Charnois, Costumes et annales des grands théâtres de Paris, Paris: Janinet, 1786-1789.
http://www.cesar.org.uk/cesar2/imgs/images.php?fct=edit&image_UOID=375840
Mlle Clairon dans Médée (Van Loo)
Hypothèses à partir du buste de Mlle Clairon par Le Moyne
Etude comparée du buste par Le Moyne et du portrait de La Tour
Modélisation 3D
Faute de pouvoir véritablement cerner quels étaient les traits réels de Mlle Clairon, nous avons choisi d'étudier le buste de Mlle Clairon réalisé par Le Moyne au XVIIIe siècle et qui nous semble plus fidèle que les huiles sur toile. Si l'expression n'est pas exactement la même que celle du buste, on retrouve néanmoins certains points communs: nez et bouche (on sait que Mlle Clairon avait un philtrum assez marqué) qui laissent à penser que le portrait n°7 serait bien celui de Mlle Clairon. Ce pastel de La Touche serait vraiment unique en ce que le portrait reflète une certaine douceur qui s'oppose à l'image de "harpie" qui fut attachée à l'actrice durant toute sa vie. Ses ennemis, tels que Lekain ou Mlle Dumesnil, prétendaient qu'elle avait mauvais caractère, était arrogante et d'un tempérament très jaloux. En outre, il s'opposerait complètement à la tonalité de certains rôles tragiques qui firent la notoriété de l'actrice, comme Médée par exemple, qui fut, à l'époque illustré par le célèbre Van Loo.
La Tour, par la magie du dessin, nous ferait découvrir un aspect de la personnalité de Mlle Clairon que nous ne connaissons pas.
Nous avons modélisé le visage de l'inconnue n°7 et l'avons tourné de 3/4 face. Il est assez similaire au tableau de Carle Van Loo, notamment le nez et en partie la bouche (voir l'image ci-dessous). Certes la dureté du regard et le pincement des lèvres de Médée infanticide (tableau de Van Loo) ne correspondent pas à l'expression douce et légèrement mélancolique du pastel. Néanmoins les deux visages restent semblables.
La Tour, par la magie du dessin, nous ferait découvrir un aspect de la personnalité de Mlle Clairon que nous ne connaissons pas.
Nous avons modélisé le visage de l'inconnue n°7 et l'avons tourné de 3/4 face. Il est assez similaire au tableau de Carle Van Loo, notamment le nez et en partie la bouche (voir l'image ci-dessous). Certes la dureté du regard et le pincement des lèvres de Médée infanticide (tableau de Van Loo) ne correspondent pas à l'expression douce et légèrement mélancolique du pastel. Néanmoins les deux visages restent semblables.
Mlle Clairon dans Médée