La comédie allemande des Lumières s’est développée à partir de 1740 sous l’égide du professeur Johann Christoph Gottsched, qui préconisait l’imitation des Anciens et des Français. Cette forme dramatique éphémère, souvent qualifiée par la suite de « théâtre à la française », se prête donc particulièrement à l’étude des transferts culturels. Cet ouvrage s’attache tout d’abord à replacer la production allemande dans son contexte théorique et pratique, où la comédie française joue un rôle prépondérant. Sont ensuite étudiées plus précisément les différentes facettes de la réception, de la notion d’originalité aux thèmes satiriques en passant par l’analyse comparée de la dramaturgie. Enfin, puisque à l’époque la France est aussi un modèle de civilité, et que la comédie doit être une « école des bonnes mœurs », cet aspect fait l’objet d’une dernière partie, abordant ainsi la question de l’identité nationale. En mettant au jour ce que la comédie allemande des Lumières doit au modèle français, mais aussi ses spécificités, on découvre une image nuancée de ce phénomène de réception, qui révèle le rapport complexe de l’Allemagne à la France.
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay Saint-Cloud/Lyon, Elsa Jaubert est agrégée d’allemand, docteur en études germaniques et lauréate du prix Pierre Grappin pour le présent ouvrage. Membre du Centre de recherches en littérature comparée de l’université de Paris-Sorbonne, elle enseigne actuellement en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Chaptal à Paris.
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay Saint-Cloud/Lyon, Elsa Jaubert est agrégée d’allemand, docteur en études germaniques et lauréate du prix Pierre Grappin pour le présent ouvrage. Membre du Centre de recherches en littérature comparée de l’université de Paris-Sorbonne, elle enseigne actuellement en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Chaptal à Paris.