Biographie
Professeure certifiée de Lettres Modernes, en détachement à l’Université de Franche-Comté, où je suis chargée de cours auprès des étudiants de licence de Lettres Modernes et de licence Arts du Spectacle. Bénéficiant d’un contrat doctoral attribué par l’ED LETS (UFC) depuis octobre 2013, je prépare depuis cette date une thèse qui vise à établir les points de rencontre du théâtre de Maurice Pottecher et de René Morax, sous la direction de M. Pascal Lécroart (Université de Franche-Comté).
Dans le cadre d’un travail de mémoire sur Eugène Manuel soutenu en juin 2013, j’ai été amenée à étudier les drames de cet auteur aujourd’hui oublié, et notamment leur pertinence pédagogique ainsi que leur portée idéologique. Il a donc fallu interroger la valeur politique d’un théâtre qui se voulait un théâtre des humbles et qui pourtant restait invariablement éloigné du peuple. De cette contradiction est née la volonté de cerner ce qui proprement définit un théâtre populaire, me menant ainsi au sujet exposé ci-dessous.
Coordonnées : carole.rd@orange.fr ou carole.rambaud@univ-fcomte.fr
English
I am a fully qualified teacher in French literature, in provisional assignment at the University of Franche-Comté, where I am in charge of classes for the French literature degree and Performing arts degree. I receive a PhD contract allocated by the ED LETS (UFC) since October 2013, and I prepare since this date a PhD-thesis, which aims consist in establishing common denominators of Maurice Pottecher’s theatre and René Morax’s one, under the supervision of Pr. Pascal Lécroart.
As part of my report about Eugène Manuel defended in June 2013, I studied the plays of this forgotten author, and especially their educational relevance and their ideological impact. I had to examine the political significance of this theatre, which seemed close to the lower-class people, and yet, which invariably remained far from low classes. This contradiction led to the will of understanding what strictly defines popular drama, until the subject exposed hereinbelow.
Contact : carole.rd@orange.fr or carole.rambaud@univ-fcomte.fr
Dans le cadre d’un travail de mémoire sur Eugène Manuel soutenu en juin 2013, j’ai été amenée à étudier les drames de cet auteur aujourd’hui oublié, et notamment leur pertinence pédagogique ainsi que leur portée idéologique. Il a donc fallu interroger la valeur politique d’un théâtre qui se voulait un théâtre des humbles et qui pourtant restait invariablement éloigné du peuple. De cette contradiction est née la volonté de cerner ce qui proprement définit un théâtre populaire, me menant ainsi au sujet exposé ci-dessous.
Coordonnées : carole.rd@orange.fr ou carole.rambaud@univ-fcomte.fr
English
I am a fully qualified teacher in French literature, in provisional assignment at the University of Franche-Comté, where I am in charge of classes for the French literature degree and Performing arts degree. I receive a PhD contract allocated by the ED LETS (UFC) since October 2013, and I prepare since this date a PhD-thesis, which aims consist in establishing common denominators of Maurice Pottecher’s theatre and René Morax’s one, under the supervision of Pr. Pascal Lécroart.
As part of my report about Eugène Manuel defended in June 2013, I studied the plays of this forgotten author, and especially their educational relevance and their ideological impact. I had to examine the political significance of this theatre, which seemed close to the lower-class people, and yet, which invariably remained far from low classes. This contradiction led to the will of understanding what strictly defines popular drama, until the subject exposed hereinbelow.
Contact : carole.rd@orange.fr or carole.rambaud@univ-fcomte.fr
Projet de thèse
Français
À la fin du XIXe siècle, si le théâtre fait montre d’une grande vitalité et suscite un engouement jusque là inédit, il n’en demeure pas moins qu’il est le lieu d’une virulente crise esthétique, artistique et éthique. L’installation durable du régime républicain à partir de 1870 ainsi que l’émergence des théories socialistes vont poser la question de la place du peuple dans cet art. Cette question a certes été convoquée depuis l’Antiquité dès lors qu’il s’agissait de penser le théâtre, mais au tournant des XIXe et XXe siècles, la notion de « peuple » revêt une dimension nouvelle, portant conjointement l’idée de classe et l’inclusion à la vie politique via le suffrage universel masculin. À cette époque, on voit conséquemment s’opérer une profonde réflexion sur ce que l’on appelle désormais le « théâtre populaire ». Dans cette perspective, une figure se démarque, celle de Maurice Pottecher, qui théorisa le premier ce type de théâtre, et qui fut le créateur du Théâtre du Peuple à Bussang dans les Vosges. C’est à partir des réflexions et des expériences menées par Pottecher que d’autres au XXe siècle – tels Romain Rolland, Firmin Gémier ou Jean Vilar – vont construire leurs conceptions et projets de théâtre populaire. Pottecher fut également la source d’inspiration première d’une autre entreprise, celle de René Morax et de son Théâtre du Jorat, à Mézières, dans le canton de Vaud (Suisse). Les deux entreprises présentent de fortes similitudes : dans les deux cas, il s’agit de théâtres de bois érigés en marge des villes dans un cadre bucolique, mêlant amateurs et professionnels, et proposant de rompre avec le théâtre commercial au profit d’une scène s’ouvrant à un public élargi, dans une fraternité célébrée. Par ailleurs, l’activité des deux scènes a perduré jusqu’à nos jours. Un tel dynamisme de part et d’autre ne pouvait qu’inciter à interroger l’essence commune aux deux scènes, en privilégiant l’étude parallèle du répertoire et de la dramaturgie. Cette étude consiste donc en la comparaison étroite des ressorts littéraires, linguistiques et scéniques des deux aventures, en cherchant à dépasser la tonalité communautaire et régionaliste qu’ils peuvent revêtir de prime abord, afin de cerner au plus près l’essence du théâtre populaire.
Mots-clefs : théâtre du peuple, décentralisation, dramaturgie populaire, amateurs.
English
If drama shows a great vitality and kindles a previously unseen enthusiasm at the end of the 19th century, yet it remains the topic of a virulent aesthetical, artistic and ethical crisis. The lasting setting of the republican regime from 1870, along with the emergence of socialist theories, leads to an issue: the position of the people in this art. Admittedly, this issue relating to drama has always been discussed since Antiquity, but at the dawn of the 20th century, the concept of “people” takes on a new extent, both carrying the ideas of social class and inclusion to the political life through men’s universal suffrage. Consequently, at that time, an intense thought about what is then called “popular drama” occurs. In this positioning, a character stands out: Maurice Pottecher, who first theorized that kind of drama and who created the Théâtre du Peuple in Bussang (Vosges). From Pottecher’s thoughts and experiments, some people during the 20th century – like Romain Rolland, Firmin Gémier or Jean Vilar – will build their popular drama conceptions and projects. Pottecher was also the inspiration of another initiative, René Morax’s one, with his Théâtre du Jorat in Mézières (Vaud, Switzerland). These two undertakings are very close : every instance deals with wood theatre, on the fringe of cities, mixing up professional and amateur people, offering to break off with commercial drama in favour of a wide audience theatre, in a celebrated brotherhood. Besides, both theatres keep a great activity nowadays. Such a vigorousness leads us to examine the common essence of both theatres, favouring a parallel study of the repertoire and dramaturgy. This study involves a close comparison of the literary, linguistic and scenic skills of both projects, trying to go over the community mood and the regionalist tone that are first remarkable, in order to grasp – as closer as possible – the very essence of popular theatre.
Keywords : Popular drama, decentralization, popular dramaturgy, amateurs.
À la fin du XIXe siècle, si le théâtre fait montre d’une grande vitalité et suscite un engouement jusque là inédit, il n’en demeure pas moins qu’il est le lieu d’une virulente crise esthétique, artistique et éthique. L’installation durable du régime républicain à partir de 1870 ainsi que l’émergence des théories socialistes vont poser la question de la place du peuple dans cet art. Cette question a certes été convoquée depuis l’Antiquité dès lors qu’il s’agissait de penser le théâtre, mais au tournant des XIXe et XXe siècles, la notion de « peuple » revêt une dimension nouvelle, portant conjointement l’idée de classe et l’inclusion à la vie politique via le suffrage universel masculin. À cette époque, on voit conséquemment s’opérer une profonde réflexion sur ce que l’on appelle désormais le « théâtre populaire ». Dans cette perspective, une figure se démarque, celle de Maurice Pottecher, qui théorisa le premier ce type de théâtre, et qui fut le créateur du Théâtre du Peuple à Bussang dans les Vosges. C’est à partir des réflexions et des expériences menées par Pottecher que d’autres au XXe siècle – tels Romain Rolland, Firmin Gémier ou Jean Vilar – vont construire leurs conceptions et projets de théâtre populaire. Pottecher fut également la source d’inspiration première d’une autre entreprise, celle de René Morax et de son Théâtre du Jorat, à Mézières, dans le canton de Vaud (Suisse). Les deux entreprises présentent de fortes similitudes : dans les deux cas, il s’agit de théâtres de bois érigés en marge des villes dans un cadre bucolique, mêlant amateurs et professionnels, et proposant de rompre avec le théâtre commercial au profit d’une scène s’ouvrant à un public élargi, dans une fraternité célébrée. Par ailleurs, l’activité des deux scènes a perduré jusqu’à nos jours. Un tel dynamisme de part et d’autre ne pouvait qu’inciter à interroger l’essence commune aux deux scènes, en privilégiant l’étude parallèle du répertoire et de la dramaturgie. Cette étude consiste donc en la comparaison étroite des ressorts littéraires, linguistiques et scéniques des deux aventures, en cherchant à dépasser la tonalité communautaire et régionaliste qu’ils peuvent revêtir de prime abord, afin de cerner au plus près l’essence du théâtre populaire.
Mots-clefs : théâtre du peuple, décentralisation, dramaturgie populaire, amateurs.
English
If drama shows a great vitality and kindles a previously unseen enthusiasm at the end of the 19th century, yet it remains the topic of a virulent aesthetical, artistic and ethical crisis. The lasting setting of the republican regime from 1870, along with the emergence of socialist theories, leads to an issue: the position of the people in this art. Admittedly, this issue relating to drama has always been discussed since Antiquity, but at the dawn of the 20th century, the concept of “people” takes on a new extent, both carrying the ideas of social class and inclusion to the political life through men’s universal suffrage. Consequently, at that time, an intense thought about what is then called “popular drama” occurs. In this positioning, a character stands out: Maurice Pottecher, who first theorized that kind of drama and who created the Théâtre du Peuple in Bussang (Vosges). From Pottecher’s thoughts and experiments, some people during the 20th century – like Romain Rolland, Firmin Gémier or Jean Vilar – will build their popular drama conceptions and projects. Pottecher was also the inspiration of another initiative, René Morax’s one, with his Théâtre du Jorat in Mézières (Vaud, Switzerland). These two undertakings are very close : every instance deals with wood theatre, on the fringe of cities, mixing up professional and amateur people, offering to break off with commercial drama in favour of a wide audience theatre, in a celebrated brotherhood. Besides, both theatres keep a great activity nowadays. Such a vigorousness leads us to examine the common essence of both theatres, favouring a parallel study of the repertoire and dramaturgy. This study involves a close comparison of the literary, linguistic and scenic skills of both projects, trying to go over the community mood and the regionalist tone that are first remarkable, in order to grasp – as closer as possible – the very essence of popular theatre.
Keywords : Popular drama, decentralization, popular dramaturgy, amateurs.
PUBLICATIONS ET COLLOQUES
Participation le 15 novembre 2013 à la journée d’étude "Formes et dispositions d'écriture pour le théâtre à l'époque du symbolisme : enjeux poétiques, dramatiques et scéniques" organisée à l’Université de Franche-Comté, à Besançon par l’équipe CIMArtS (Création, Intermodalité, Mémoire dans les Arts du Spectacle) – ELLIADD (EA 4661). Ma communication portait sur « La réinvention du vers dans Le Château de Hans de Maurice Pottecher ».
Cette journée a été complétée par un colloque les 17 et 18 avril derniers, intitulé "Formes et dispositions d'écriture pour le théâtre à l'époque contemporaine". Les actes de la journée d’étude et du colloque sont en cours de publication aux PUFC.
Cette journée a été complétée par un colloque les 17 et 18 avril derniers, intitulé "Formes et dispositions d'écriture pour le théâtre à l'époque contemporaine". Les actes de la journée d’étude et du colloque sont en cours de publication aux PUFC.