Catherine Authier
Catherine Menciassi-Authier est historienne, enseignante et conférencière. Elle est diplômée d’un doctorat d’histoire et de musicologie à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines et de l’Ecole du Louvre. Elle est l’auteur d’une thèse intitulée « De Tancrède à Norma : la construction d’une diva internationale Giuditta Pasta (1797-1865)" et d’un ouvrage Femmes d’exception, femmes d’influence, une histoire des courtisanes au XIXe siècle, publié chez Armand Colin en 2015. Elle s’intéresse notamment à la place des artistes femmes dans le champ de l’histoire, l’histoire de l’art et du spectacle vivant. Elle co-dirige avec le Professeur Sabine Chaouche la collection « Les Contemporaines » à paraître chez Classiques Garnier, en 2027.
Publications
Monographies
Giuditta Pasta ou la naissance de la Diva, Paris, Classiques Garnier, à paraître, 2025.
Femmes d’exception, femmes d’influence, une histoire des courtisanes au XIXe siècle, Paris, Armand Colin, 2015
Sélection d’articles :
· « De la courtisane à la diva: la profession de chanteuse italienne dans le premier XIXe siècle» dans Les Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, 2015.
· « Eugénie Buffet, la reine des pierreuses» dans Consuming Female Performers, 1850s-1950s), European Drama and Performance Studies, 2015.
· « La naissance de la star féminine sous le Second Empire », Actes du colloque « Les spectacles sous le Second Empire », Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 27-29 mai 2009, Paris, Armand Colin, 2010.
· « Le rôle de la presse dans la renommée d’un chanteur », Actes du colloque « La culture orale au défi de l'ère médiatique, presse, chanson et performance orale au XIXe siècle », Université de Montpellier III, 9-11 octobre 2008, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2010.
· « Giuditta Pasta, le travestissement et la ‘féminité’ chez Stendhal » dans L’Année stendhalienne, n°8, avec Lucy Garnier, Paris, Honoré Champion, 2009.
· « Le rossinisme : une composante italienne de la vie parisienne » au troisième congrès international de la Société des études romantiques et dix-neuviémistes, « La vie parisienne : un mythe, une langue, un style », Université de la Sorbonne, Institut National d’Histoire de l’art, juin 2007, Paris. Lien: lyon.cnrs.fr/wa_files/Authier.pdf
Giuditta Pasta ou la naissance de la Diva, Paris, Classiques Garnier, à paraître, 2025.
Femmes d’exception, femmes d’influence, une histoire des courtisanes au XIXe siècle, Paris, Armand Colin, 2015
Sélection d’articles :
· « De la courtisane à la diva: la profession de chanteuse italienne dans le premier XIXe siècle» dans Les Annales historiques de la Révolution française, Paris, Armand Colin, 2015.
· « Eugénie Buffet, la reine des pierreuses» dans Consuming Female Performers, 1850s-1950s), European Drama and Performance Studies, 2015.
· « La naissance de la star féminine sous le Second Empire », Actes du colloque « Les spectacles sous le Second Empire », Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 27-29 mai 2009, Paris, Armand Colin, 2010.
· « Le rôle de la presse dans la renommée d’un chanteur », Actes du colloque « La culture orale au défi de l'ère médiatique, presse, chanson et performance orale au XIXe siècle », Université de Montpellier III, 9-11 octobre 2008, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2010.
· « Giuditta Pasta, le travestissement et la ‘féminité’ chez Stendhal » dans L’Année stendhalienne, n°8, avec Lucy Garnier, Paris, Honoré Champion, 2009.
· « Le rossinisme : une composante italienne de la vie parisienne » au troisième congrès international de la Société des études romantiques et dix-neuviémistes, « La vie parisienne : un mythe, une langue, un style », Université de la Sorbonne, Institut National d’Histoire de l’art, juin 2007, Paris. Lien: lyon.cnrs.fr/wa_files/Authier.pdf
Duel en scène : Giuditta Pasta et Maria Malibran
Avant que l’artiste Maria Malibran n’arrive sur scène, Giuditta Pasta était considérée comme la diva par excellence, celle qui dominait les théâtres européens, sans que l’on puisse lui désigner réellement d’adversaires. Le duel entre la Malibran et la Pasta est ensuite construit par les témoins du premier XIXe siècle, la presse bien évidemment, mais aussi par les directeurs de théâtre pour qui la rivalité est un bon argument publicitaire, les chroniqueurs et les écrivains de l’âge romantique. Dans les journaux musicaux des années 1828-1835, il devient très à la mode de comparer les deux artistes qui possèdent indéniablement un certain nombre de points communs. En fait, d’après les critiques, Maria Malibran est la seule à avoir un jeu scénique capable de rivaliser avec la grande tragédienne mais dans un style apparemment complètement opposé. A cet égard, le critique mélomane Henri Blaze de Bury établit une nouvelle fois une confrontation entre les deux artistes dans un bel article de la Revue des deux mondes (1856) en opposant « le marbre et la panthère ».
Duel en scène: Caroline Otéro et Liane de Pougy
C’est dans le contexte du succès exponentiel du café-concert à la fin du XIXe siècle que les deux artistes et célèbres courtisanes Caroline Otéro et Liane de Pougy se distinguent. La première incarne la veine exotique et fabrique le personnage de la danseuse andalouse qui fera sa gloire. Dotée d’une réelle présence scénique, elle enchante le public des Folies Bergère dès 1892 et brille dans des spectacles de fééries jusqu’en 1913. Liane de Pougy appartient pour sa part à la catégorie des « gommeuses » qui attirent le tout Paris de la Belle Epoque par son physique, ses mimiques, son ton espiègle et coquin. Elle incarne avec superbe la France des plaisirs, avec une plastique élégante et moderne, conforme à l’idéal esthétique de l’Art Nouveau. Investie dans le domaine de la pantomime, elle jouera sur les plus grandes scènes européennes du début du XXe siècle.