Anastasia Sakhnovskaia-Pankeeva fut chargée de recherches au sein du projet CÉSAR (Calendrier électronique des spectacles sous l’Ancien Régime et sous la révolution) entre 2001 et 2006. Sa thèse, soutenue en 2013, portait sur « La Naissance des théâtres de la Foire : influence des Italiens et constitution d’un répertoire ». Actuellement, elle travaille sur lʼhistoire de lʼancienne troupe de la Comédie-Italienne et des théâtres de la Foire et prépare les éditions critiques des pièces du Théâtre italien et foraines.
Publications
Édition de textes
En russe :
Italianski teatr Gherardi, isbrannoe (Le Théâtre Italien de Gherardi, œuvres choisies). 15 pièces traduites en russe, présentées et annotées par A. Sakhnovskaia-Pankeeva. Édition de la Bibliothèque Théâtrale d’État de Saint-Pétersbourg. Saint-Pétersbourg, 2007. 2 vol., 445 et 477 p.
En français :
Évariste Gherardi, Le Théâtre italien. Édition Classiques Garnier. Tome IV. Édition critique des textes, annotation, présentation des 9 pièces du volume par A. Sakhnovskaia-Pankeeva. A paraître en 2024.
Articles
« Chronique d’une petite guerre. Autour d’une parodie inédite de Lesage : La Reine des Péris », Séries parodiques au siècle des Lumières, éd. Sylvain Menant et Dominique Quéro, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005, p. 41-54.
« Théâtre de la Foire et inspiration italienne : LʼOpéra de campagne et La Parodie de Psyché à la Foire Saint-Laurent de 1713 », dans Ris, masques et tréteaux. Aspects du théâtre du XVIIIe siècle. Mélanges en hommage à David A. Trott., Presses de lʼUniversité Laval, 2008, M.-L. Girou Swiderski, S. Massé, F. Rubellin (éds.), p. 163-193.
« Quand le public se donne en spectacle : visite de la salle de l’Hôtel de Bourgogne d’après le recueil d’Évariste Gherardi », dans Le « Théâtral » de la France d’Ancien Régime. De la présentation de soi à la représentation scénique, éd. Sabine Chaouche, Paris, Champion, 2010, p. 121-134.
« Le pantin railleur : Polichinelle dans les parodies d’opéra représentées par les marionnettes de Nicolas I Bienfait », dans Pratiques du timbre et de la parodie d’opéra en Europe (XVIe – XIXe siècles), éd. Judith le Blanc et Herbert Schneider, Georg Olms Verlag, 2014, p. 267-282.
« Chronique dʼune "mort arliquinique" annoncée. Le suicide dans LʼAncien Théâtre-Italien et dans le Théâtre de la Foire », European Drama and Performance Studies, n° 7, 2016 – 2, Le Suicide à la scène, p. 105-118.
« Écrire pour la Foire. Astuces et métamorphoses (Louis Fuzelier à la Foire Saint-Laurent 1715) », European Drama and Performance Studies, n° 9, 2017 – 2, Écrire pour la scène (XVe – XVIII siècle), p. 195-215.
« Alexandre Bertrand : entre marionnette et acteur vivant », dans les actes du colloque Les spectacles forains en Europe, identités et circulation des pratiques : musique, théâtre, danse, acrobaties et marionnettes (1660-1830), Reims-Charleville, 19 et 20 mars 2019, éd. par Bertrand Porot, Reims, ÉPURE, à paraître.
« De lʼancienne troupe de la Comédie-Italienne à la nouvelle : une parenthèse provinciale et foraine », dans les actes du colloque La Comédie-Italienne de Paris (1716 – 1780) : colloque du tricentenaire, PUPS, à paraître, p. 19-35.
En russe :
Italianski teatr Gherardi, isbrannoe (Le Théâtre Italien de Gherardi, œuvres choisies). 15 pièces traduites en russe, présentées et annotées par A. Sakhnovskaia-Pankeeva. Édition de la Bibliothèque Théâtrale d’État de Saint-Pétersbourg. Saint-Pétersbourg, 2007. 2 vol., 445 et 477 p.
En français :
Évariste Gherardi, Le Théâtre italien. Édition Classiques Garnier. Tome IV. Édition critique des textes, annotation, présentation des 9 pièces du volume par A. Sakhnovskaia-Pankeeva. A paraître en 2024.
Articles
« Chronique d’une petite guerre. Autour d’une parodie inédite de Lesage : La Reine des Péris », Séries parodiques au siècle des Lumières, éd. Sylvain Menant et Dominique Quéro, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005, p. 41-54.
« Théâtre de la Foire et inspiration italienne : LʼOpéra de campagne et La Parodie de Psyché à la Foire Saint-Laurent de 1713 », dans Ris, masques et tréteaux. Aspects du théâtre du XVIIIe siècle. Mélanges en hommage à David A. Trott., Presses de lʼUniversité Laval, 2008, M.-L. Girou Swiderski, S. Massé, F. Rubellin (éds.), p. 163-193.
« Quand le public se donne en spectacle : visite de la salle de l’Hôtel de Bourgogne d’après le recueil d’Évariste Gherardi », dans Le « Théâtral » de la France d’Ancien Régime. De la présentation de soi à la représentation scénique, éd. Sabine Chaouche, Paris, Champion, 2010, p. 121-134.
« Le pantin railleur : Polichinelle dans les parodies d’opéra représentées par les marionnettes de Nicolas I Bienfait », dans Pratiques du timbre et de la parodie d’opéra en Europe (XVIe – XIXe siècles), éd. Judith le Blanc et Herbert Schneider, Georg Olms Verlag, 2014, p. 267-282.
« Chronique dʼune "mort arliquinique" annoncée. Le suicide dans LʼAncien Théâtre-Italien et dans le Théâtre de la Foire », European Drama and Performance Studies, n° 7, 2016 – 2, Le Suicide à la scène, p. 105-118.
« Écrire pour la Foire. Astuces et métamorphoses (Louis Fuzelier à la Foire Saint-Laurent 1715) », European Drama and Performance Studies, n° 9, 2017 – 2, Écrire pour la scène (XVe – XVIII siècle), p. 195-215.
« Alexandre Bertrand : entre marionnette et acteur vivant », dans les actes du colloque Les spectacles forains en Europe, identités et circulation des pratiques : musique, théâtre, danse, acrobaties et marionnettes (1660-1830), Reims-Charleville, 19 et 20 mars 2019, éd. par Bertrand Porot, Reims, ÉPURE, à paraître.
« De lʼancienne troupe de la Comédie-Italienne à la nouvelle : une parenthèse provinciale et foraine », dans les actes du colloque La Comédie-Italienne de Paris (1716 – 1780) : colloque du tricentenaire, PUPS, à paraître, p. 19-35.
Françoise et Catherine Biancolelli
Installée à Paris de façon permanente, lʼancienne troupe de la Comédie-Italienne fait les délices du public parisien depuis le début des années 1660 jusquʼà 1697, lʼannée de son bannissement sur lʼordre royal. Les acteurs de la troupe deviennent de véritables vedettes, à lʼinstar de Domenico Biancolelli dit Dominique, le célèbre Arlequin de la troupe, apprécié autant par la cour que par la ville. La femme de Dominique, Orsola Cortesi, représente les amoureuses sous le nom dʼEularia. Leurs filles, Françoise et Catherine, monteront également sur les planches. Françoise sera la charmante et gracieuse amoureuse sous le nom dʼIsabelle. Catherine, sa cadette dʼun an, représentera la malicieuse et pétillante soubrette sous le nom de Colombine. Les deux sœurs débutent en même temps, aux côtés de leur père, et leurs premiers pas sur scène sont accueillis avec enthousiasme par le public, à en croire le Mercure Galant dʼoctobre 1683 : « […] elles se sont attiré l’applaudissement de tout Paris, qui ne se peut lasser de les admirer. Jamais on n’a vu tant d’intelligence pour la comédie, avec une si grande jeunesse. Il n’y a point de caractère dans lequel elles n’entrent, et elles s’en acquittent de si bonne grâce, que lors qu’elles paraissent dans quelque scène, elles semblent être uniquement nées pour le personnage qu’elles représentent. » Françoise quittera la scène douze ans plus tard, en 1695, tandis que Catherine restera dans la troupe jusquʼà la fermeture du théâtre en 1697. Elle formera un duo avec Évariste Gherardi qui succédera à Dominique dans le rôle dʼArlequin, et ce couple scénique, complice et efficace, fera le succès de nombreuses comédies de lʼancienne troupe de la Comédie-Italienne.
Catherine Biancolelli