Offrant un exceptionnel promontoire sur la vie théâtrale, artistique, littéraire, culturelle des années qui précèdent la Première Guerre mondiale, et de l’entre-deux-guerres, le journal Comoedia (1907-1937) constitue le matériau privilégié d’une étude portant sur le rôle de la presse – à l’heure de la civilisation du journal, et à l’orée de l’ère médiatique, dans l’élaboration d’une culture commune et de l’imaginaire d’une époque. Sa longévité, le fait remarquable de sa spécialisation théâtrale, la périodicité d’un quotidien solidement implanté dans le paysage de la presse contemporaine – lu partout en France et en Europe – signale Comoedia journal comme une entreprise remarquable, dont l’histoire singulière reste à écrire.
Une journée d’études organisée par le GRIRT s’est d’ores et déjà tenue le 21 juin 2014 au Centre de Ressources Jacques Seebacher de l’Université Paris-Diderot (Paris 7), intitulée « Comoedia (1907-1937). Un continent inexploré dans l’histoire du théâtre du XXe siècle ».
Les travaux présentés ont permis de faire un premier état des lieux et de poser les termes d’un chantier plus vaste. Dans le prolongement d’un travail collectivement engagé, le colloque des 19 et 20 juin 2015 a pour projet de consolider les résultats obtenus, et d’ouvrir des pistes nouvelles en favorisant les approches interdisciplinaires.
-‐ L’on pourra ainsi étudier les parcours des différents rédacteurs et collaborateurs, chercher à repérer les stratégies éditoriales de Comoedia en fonction de ses directions successives.
-‐ L’on pourra aussi interroger, dans le temps et en périodisant, les positionnements esthétiques et idéologiques d’un quotidien enclin souvent à privilégier une orientation moyenne, destinée à plaire au plus grand nombre, mais où peuvent aussi s’affirmer des positions individuelles plus tranchées.
-‐ L’on se penchera sur l’organisation et la pérennité des rubriques, la place de la photographie et de l’illustration, celle de la publicité, le discours éditorial spécifique, les adresses aux lecteurs, aux abonnés, les différentes stratégies de fidélisation (concours d’amateurs divers…).
-‐ L’on pourra envisager le rapport du journal à l’actualité théâtrale, mais aussi ses ambitions en matière d’histoire du théâtre ; on pourra étudier le traitement de certains courants esthétiques (le théâtre populaire, le Cartel…) ; s’intéresser aux nécrologies, biographies, portraits ; s’interroger sur la « couverture » de la vie des théâtres et des institutions (le boulevard, l’art lyrique, le music-hall, la Comédie-Française, etc.). Voir aussi comment les questions de politiques institutionnelles et économiques du théâtre sont abordées. Ou encore repérer la manière dont le journal rend compte de certaines polémiques, ou même les orchestre…
-‐ L’on pourra essayer d’appréhender les différents « territoires » de Comoedia : Paris, Province, Etranger ; repérer les correspondants ; réfléchir à la manière dont le journal rend compte du théâtre international, des tournées…
-‐ L’on pourra évaluer la place de la critique littéraire et de la critique d’art ; celle de la critique musicale. Voir quand et comment Comoedia commence à parler de cinéma ; scruter ses rapports avec la radio.
-‐ L’on pourra s’intéresser aux interviews, aux enquêtes, aux reportages, aux feuilletons ; envisager aussi la place de l’information générale et politique.
-‐ L’on pourra enfin envisager les relations de Comoedia avec son surgeon « naturel » Comoedia illustré, née en 1908, et qui suit une trajectoire séparée après la Grande Guerre. On pourra interroger aussi la place du journal dans le contexte plus large de la grande presse et de la presse d’art et de divertissement (Musica, Excelsior…), etc.
Toutes les approches, tous les sujets seront bienvenus, y compris les plus thématiques, à condition qu’ils permettent de questionner de manière pertinente l’objet Comoedia, comme organe de presse et non pas simplement comme « réceptacle » de documents sur la vie théâtrale et culturelle du premier XXe siècle. Les communications à plusieurs voix peuvent également être envisagées compte tenu de l’ampleur des enquêtes à mener et des dépouillements à effectuer.
Comité scientifique : Paul Aron (Univ. Libre Bruxelles, Belgique), Hélène Baty-Delalande (Paris 7), Livia Cavaglieri (Univ. Gênes, Italie), Marco Consolini (Paris 3), Marion Chenetier (Tours), Sophie Lucet (Paris 7), Ariane Martinez (Grenoble 3), Romain Piana (Paris 3), Arnaud Rykner (Paris 3), Marielle Silhouette (Paris Ouest), Marie-Eve Therenty (Montpellier 3), Jean-Claude Yon (Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines).
Propositions de communication à adresser le 4 mai 2015 au plus tard.
Contacts : Marco Consolini, marco.consolini@sfr.fr
Sophie Lucet, sophie.lucet@numericable.fr
Romain Piana, romain.piana@univ-paris3.fr
Une journée d’études organisée par le GRIRT s’est d’ores et déjà tenue le 21 juin 2014 au Centre de Ressources Jacques Seebacher de l’Université Paris-Diderot (Paris 7), intitulée « Comoedia (1907-1937). Un continent inexploré dans l’histoire du théâtre du XXe siècle ».
Les travaux présentés ont permis de faire un premier état des lieux et de poser les termes d’un chantier plus vaste. Dans le prolongement d’un travail collectivement engagé, le colloque des 19 et 20 juin 2015 a pour projet de consolider les résultats obtenus, et d’ouvrir des pistes nouvelles en favorisant les approches interdisciplinaires.
-‐ L’on pourra ainsi étudier les parcours des différents rédacteurs et collaborateurs, chercher à repérer les stratégies éditoriales de Comoedia en fonction de ses directions successives.
-‐ L’on pourra aussi interroger, dans le temps et en périodisant, les positionnements esthétiques et idéologiques d’un quotidien enclin souvent à privilégier une orientation moyenne, destinée à plaire au plus grand nombre, mais où peuvent aussi s’affirmer des positions individuelles plus tranchées.
-‐ L’on se penchera sur l’organisation et la pérennité des rubriques, la place de la photographie et de l’illustration, celle de la publicité, le discours éditorial spécifique, les adresses aux lecteurs, aux abonnés, les différentes stratégies de fidélisation (concours d’amateurs divers…).
-‐ L’on pourra envisager le rapport du journal à l’actualité théâtrale, mais aussi ses ambitions en matière d’histoire du théâtre ; on pourra étudier le traitement de certains courants esthétiques (le théâtre populaire, le Cartel…) ; s’intéresser aux nécrologies, biographies, portraits ; s’interroger sur la « couverture » de la vie des théâtres et des institutions (le boulevard, l’art lyrique, le music-hall, la Comédie-Française, etc.). Voir aussi comment les questions de politiques institutionnelles et économiques du théâtre sont abordées. Ou encore repérer la manière dont le journal rend compte de certaines polémiques, ou même les orchestre…
-‐ L’on pourra essayer d’appréhender les différents « territoires » de Comoedia : Paris, Province, Etranger ; repérer les correspondants ; réfléchir à la manière dont le journal rend compte du théâtre international, des tournées…
-‐ L’on pourra évaluer la place de la critique littéraire et de la critique d’art ; celle de la critique musicale. Voir quand et comment Comoedia commence à parler de cinéma ; scruter ses rapports avec la radio.
-‐ L’on pourra s’intéresser aux interviews, aux enquêtes, aux reportages, aux feuilletons ; envisager aussi la place de l’information générale et politique.
-‐ L’on pourra enfin envisager les relations de Comoedia avec son surgeon « naturel » Comoedia illustré, née en 1908, et qui suit une trajectoire séparée après la Grande Guerre. On pourra interroger aussi la place du journal dans le contexte plus large de la grande presse et de la presse d’art et de divertissement (Musica, Excelsior…), etc.
Toutes les approches, tous les sujets seront bienvenus, y compris les plus thématiques, à condition qu’ils permettent de questionner de manière pertinente l’objet Comoedia, comme organe de presse et non pas simplement comme « réceptacle » de documents sur la vie théâtrale et culturelle du premier XXe siècle. Les communications à plusieurs voix peuvent également être envisagées compte tenu de l’ampleur des enquêtes à mener et des dépouillements à effectuer.
Comité scientifique : Paul Aron (Univ. Libre Bruxelles, Belgique), Hélène Baty-Delalande (Paris 7), Livia Cavaglieri (Univ. Gênes, Italie), Marco Consolini (Paris 3), Marion Chenetier (Tours), Sophie Lucet (Paris 7), Ariane Martinez (Grenoble 3), Romain Piana (Paris 3), Arnaud Rykner (Paris 3), Marielle Silhouette (Paris Ouest), Marie-Eve Therenty (Montpellier 3), Jean-Claude Yon (Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines).
Propositions de communication à adresser le 4 mai 2015 au plus tard.
Contacts : Marco Consolini, marco.consolini@sfr.fr
Sophie Lucet, sophie.lucet@numericable.fr
Romain Piana, romain.piana@univ-paris3.fr