Présentation de la Comédie-Française:
Entrée libre tous les jours de 11h à 18h.
Galerie du Vieux-Colombier, 21 rue du Vieux-Colombier, Paris 6e
Renseignements: 44 (0)1 44 39 87 00/01
Exposition réalisée par le service de l'atelier des décorateurs de la Comédie-Française.
"Lorsqu'un décor sort de nos ateliers, c'est un nouveau monde qui se dessine sous nos yeux. Nos décorateurs, peintres et sculpteurs, sont des virtuoses de la couleur, de la forme, de la construction. Grâce à eux, grâce à l'illusion qu'ils créent, le spectacle trouve sa direction esthétique et le théâtre peut alors prendre corps dans un espace défini. Ces acteurs de l'ombre, gardiens de la beauté, construisent une étape essentielle dans la réalisation d'un spectacle. Là où le carton-pâte affleure sous la peau du décor, où les trompe-l'oeil sont maîtres, ces artistes, dont nous ne connaissons pas les visages, esquissent les rêves que nous habitons."
Muriel Mayette, administrateur général de la Comédie-Française
Galerie du Vieux-Colombier, 21 rue du Vieux-Colombier, Paris 6e
Renseignements: 44 (0)1 44 39 87 00/01
Exposition réalisée par le service de l'atelier des décorateurs de la Comédie-Française.
"Lorsqu'un décor sort de nos ateliers, c'est un nouveau monde qui se dessine sous nos yeux. Nos décorateurs, peintres et sculpteurs, sont des virtuoses de la couleur, de la forme, de la construction. Grâce à eux, grâce à l'illusion qu'ils créent, le spectacle trouve sa direction esthétique et le théâtre peut alors prendre corps dans un espace défini. Ces acteurs de l'ombre, gardiens de la beauté, construisent une étape essentielle dans la réalisation d'un spectacle. Là où le carton-pâte affleure sous la peau du décor, où les trompe-l'oeil sont maîtres, ces artistes, dont nous ne connaissons pas les visages, esquissent les rêves que nous habitons."
Muriel Mayette, administrateur général de la Comédie-Française
"C'est à Sarcelles que sont installés les ateliers de construction de décors de la Comédie-Française. Le métal, le bois, le tissu sont travaillés par les serruriers, les menuisiers, les tapissiers, avant que les différents éléments de décor ne passent entre les mains des peintres et des sculpteurs-décorateurs. Une fois la perspective du décor et les volumes établis, les décorateurs se saisissent des toiles, châssis et éléments construits afin de mettre en oeuvre toute l'illusion théâtrale.
Sculpteurs ou peintres, les décorateurs passent sans difficulté de la miniature au motif démesuré, de la maquette du scénographe, offrant les dimensions d'une maison de poupée, à un décor à la taille du plateau de Richelieu.
L'atelier de sculpture établit des éléments décoratifs en volume, sculptures de grandes dimensions ou éléments plus petits appliqués sur le décor, en taille directe ou par moulage pour les motifs répétés. Les plus fabuleuses chimères sortent de l'atelier de sculpture, figures de toutes tailles, en pied, ou destinées à l'architecture décorative: macarons, gargouilles, volutes, chapiteaux.
Les peintres décorateurs peignent l'ensemble du décor. Les matières n'ont pas de secrets pour ces magiciens qui utilisent les couleurs d'une palette infinie pour rendre aussi bien le bois que le marbre, la vapeur d'un nuage, la mousse humide d'un rocher, une mer d'orage ou un crépuscule enflammé. A l'aide de leurs brosses, balais, règles, les décorateurs sont capables de reproduire en trompe-l'oeil les volumes d'un palais sur une toile, ils tracent au pinceau le décor délicat et parfaitement réaliste de fine maquéterie d'un meuble de style. L'effet simule la matière à la perfection sans que le théâtre n'ait à subir le coût élevé d'un objet fragile qui ne résisterait pas au jeu. A l'inverse, le décor peut aller vers une stylisation des motifs, voire vers l'abstraction si le scénographe l'exige.
Les techniques de décor sont à la fois anciennes (poncifs et mises au carreau) et sans cesse renouvelées par l'invention des décorateurs qui trouvent toujours de nouveaux moyens pour surmonter la difficulté technique, inventent de nouveaux outils, détournent certains matériaux de leur usage traditionnel pour l'appliquer au décor. Pour le décorateur, l'anamorphose est une seconde nature tandis qu'il trace, à quelques centimètres de la toile, un motif qui ne prendra son sens qu'à bonne distance, sous un éclairage artificiel. Cette éducation de l'oeil passant sans arrêt de la réduction au monumental, de la proximité à la mise à distance, nécessite à la fois souplesse, exigence, technicité et imagination dont sont capables ces artistes qui oeuvrent en coulisses."
Agathe Sanjuan
Conservateur-archiviste de la Comédie-Française.
Sculpteurs ou peintres, les décorateurs passent sans difficulté de la miniature au motif démesuré, de la maquette du scénographe, offrant les dimensions d'une maison de poupée, à un décor à la taille du plateau de Richelieu.
L'atelier de sculpture établit des éléments décoratifs en volume, sculptures de grandes dimensions ou éléments plus petits appliqués sur le décor, en taille directe ou par moulage pour les motifs répétés. Les plus fabuleuses chimères sortent de l'atelier de sculpture, figures de toutes tailles, en pied, ou destinées à l'architecture décorative: macarons, gargouilles, volutes, chapiteaux.
Les peintres décorateurs peignent l'ensemble du décor. Les matières n'ont pas de secrets pour ces magiciens qui utilisent les couleurs d'une palette infinie pour rendre aussi bien le bois que le marbre, la vapeur d'un nuage, la mousse humide d'un rocher, une mer d'orage ou un crépuscule enflammé. A l'aide de leurs brosses, balais, règles, les décorateurs sont capables de reproduire en trompe-l'oeil les volumes d'un palais sur une toile, ils tracent au pinceau le décor délicat et parfaitement réaliste de fine maquéterie d'un meuble de style. L'effet simule la matière à la perfection sans que le théâtre n'ait à subir le coût élevé d'un objet fragile qui ne résisterait pas au jeu. A l'inverse, le décor peut aller vers une stylisation des motifs, voire vers l'abstraction si le scénographe l'exige.
Les techniques de décor sont à la fois anciennes (poncifs et mises au carreau) et sans cesse renouvelées par l'invention des décorateurs qui trouvent toujours de nouveaux moyens pour surmonter la difficulté technique, inventent de nouveaux outils, détournent certains matériaux de leur usage traditionnel pour l'appliquer au décor. Pour le décorateur, l'anamorphose est une seconde nature tandis qu'il trace, à quelques centimètres de la toile, un motif qui ne prendra son sens qu'à bonne distance, sous un éclairage artificiel. Cette éducation de l'oeil passant sans arrêt de la réduction au monumental, de la proximité à la mise à distance, nécessite à la fois souplesse, exigence, technicité et imagination dont sont capables ces artistes qui oeuvrent en coulisses."
Agathe Sanjuan
Conservateur-archiviste de la Comédie-Française.