Le jury sera composé de :
- M. Bernard Beugnot (Université de Montréal),
- M. Jean-Claude Bonnet (CNRS),
- M. Emmanuel Bury (Université de Versailles Saint-Quentin),
- M. Georges Forestier (Université de Paris-Sorbonne, directeur de la thèse)
- M. Jean-Charles Monferran (Université de Strasbourg).
Présentation :
On a souvent considéré qu’au cours du XVIIIe siècle s’opérait une mutation dans l’histoire du genre biographique, qui se manifestait par le passage des « Vies » aux « biographies ». Pourtant d’importantes transformations affectent la manière de raconter la vie dès la fin du XVIe siècle. Ces changements sont particulièrement sensibles dans un sous-genre de la biographie, la Vie d’écrivain. En effet, outre l’affaiblissement de la pression rhétorique qui touche les pratiques narratives dans leur ensemble, celle-ci est modifiée par une nouvelle habitude éditoriale qui consiste à inclure une Vie de l’auteur en avant-propos de l’oeuvre et par l’évolution du statut de l’écrivain qui commence à se différencier des autres hommes de lettres. Pour comprendre la spécificité du genre, il convient de définir les conditions de production de la Vie d’écrivain, liées aux nouvelles exigences de l’historiographie et au développement de la culture mondaine, en particulier de l’art de la conversation. La Vie d’écrivain permet, par ailleurs, de mesurer l’évolution du régime de l’exemplarité, à travers la régression des modèles éthiques traditionnels, l’apparition de nouveaux modèles, mais aussi la recherche de plus en plus affirmée d’une singularité de l’auteur. Il faudra enfin s’interroger sur l’apport particulier des Vies d’écrivains à l’histoire littéraire, en relation avec la place accordée à la narration, qui constitue l’évolution majeure du genre au XVIIIe siècle. Ces différentes questions, rencontrées au fil de notre travail, nous aideront à mieux comprendre les ressorts d’une démarche inhérente à la biographie d’écrivain : le va-et-vient entre la vie et l’oeuvre.
- M. Bernard Beugnot (Université de Montréal),
- M. Jean-Claude Bonnet (CNRS),
- M. Emmanuel Bury (Université de Versailles Saint-Quentin),
- M. Georges Forestier (Université de Paris-Sorbonne, directeur de la thèse)
- M. Jean-Charles Monferran (Université de Strasbourg).
Présentation :
On a souvent considéré qu’au cours du XVIIIe siècle s’opérait une mutation dans l’histoire du genre biographique, qui se manifestait par le passage des « Vies » aux « biographies ». Pourtant d’importantes transformations affectent la manière de raconter la vie dès la fin du XVIe siècle. Ces changements sont particulièrement sensibles dans un sous-genre de la biographie, la Vie d’écrivain. En effet, outre l’affaiblissement de la pression rhétorique qui touche les pratiques narratives dans leur ensemble, celle-ci est modifiée par une nouvelle habitude éditoriale qui consiste à inclure une Vie de l’auteur en avant-propos de l’oeuvre et par l’évolution du statut de l’écrivain qui commence à se différencier des autres hommes de lettres. Pour comprendre la spécificité du genre, il convient de définir les conditions de production de la Vie d’écrivain, liées aux nouvelles exigences de l’historiographie et au développement de la culture mondaine, en particulier de l’art de la conversation. La Vie d’écrivain permet, par ailleurs, de mesurer l’évolution du régime de l’exemplarité, à travers la régression des modèles éthiques traditionnels, l’apparition de nouveaux modèles, mais aussi la recherche de plus en plus affirmée d’une singularité de l’auteur. Il faudra enfin s’interroger sur l’apport particulier des Vies d’écrivains à l’histoire littéraire, en relation avec la place accordée à la narration, qui constitue l’évolution majeure du genre au XVIIIe siècle. Ces différentes questions, rencontrées au fil de notre travail, nous aideront à mieux comprendre les ressorts d’une démarche inhérente à la biographie d’écrivain : le va-et-vient entre la vie et l’oeuvre.