Résumé :
Ecrire une biographie, c’est s’aventurer dans une entreprise mémorielle : quelle place le personnage « biographé » occupe-t-il (ou elle) dans notre mémoire collective et dans notre panthéon individuel ? C’est aussi écrire un récit en perspective personnelle : les idées du passé s’écrivent avec les mots du présent. Dans le cas de Flora Tristan, qui a fait des malheurs de sa vie le moteur de son engagement militant – pionnière des droits des femmes et du syndicalisme, enquêtrice sociale, voyageuse- j’ai travaillé en historienne des idées pour essayer de capter l’exemplarité, la représentativité ou l’« intempestivité » d’une femme qui s’est elle-même définie comme « la Paria ». Une enfant de la Révolution française, une romantique, une activiste infatigable, une femme qui à la force du poignet est entrée en écriture et en politique et qui, aussi, a appelé à redéfinir les codes amoureux avec des accents étonnamment actuels (« consentement », etc.) : pour cerner ces différentes facettes, je me suis appliquée à reconstituer le milieu dans lequel Flora Tristan évoluait. Il s’agissait aussi de raconter une vie dont les péripéties se lisent comme un roman-feuilleton, ce qui imposait d’alterner chapitres à tonalité diachronique et chapitres à tonalité thématique, donc deux cohérences aux temporalités différentes : une logique de succession événementielle et une logique qui relève de l’unité de la personne.
Brigitte Krulic, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure Sèvres/Ulm, professeure des Universités (Paris Nanterre) est spécialiste de l'histoire des idées politiques ; elle a travaillé sur la formation des imaginaires nationaux en Europe (XIXe-XXe siècles), les relations entre histoire et littérature (roman historique européen), sur le modèle républicain français et les acculturations à la modernité démocratique (Tocqueville, Nietzsche, Flora Tristan).
Lien zoom :
https://us06web.zoom.us/j/84517641704?pwd=NQOOScs7rTywtVpzMlCUNN1sc4NaPA.1
Meeting ID: 845 1764 1704 - Passcode: 989697
Ecrire une biographie, c’est s’aventurer dans une entreprise mémorielle : quelle place le personnage « biographé » occupe-t-il (ou elle) dans notre mémoire collective et dans notre panthéon individuel ? C’est aussi écrire un récit en perspective personnelle : les idées du passé s’écrivent avec les mots du présent. Dans le cas de Flora Tristan, qui a fait des malheurs de sa vie le moteur de son engagement militant – pionnière des droits des femmes et du syndicalisme, enquêtrice sociale, voyageuse- j’ai travaillé en historienne des idées pour essayer de capter l’exemplarité, la représentativité ou l’« intempestivité » d’une femme qui s’est elle-même définie comme « la Paria ». Une enfant de la Révolution française, une romantique, une activiste infatigable, une femme qui à la force du poignet est entrée en écriture et en politique et qui, aussi, a appelé à redéfinir les codes amoureux avec des accents étonnamment actuels (« consentement », etc.) : pour cerner ces différentes facettes, je me suis appliquée à reconstituer le milieu dans lequel Flora Tristan évoluait. Il s’agissait aussi de raconter une vie dont les péripéties se lisent comme un roman-feuilleton, ce qui imposait d’alterner chapitres à tonalité diachronique et chapitres à tonalité thématique, donc deux cohérences aux temporalités différentes : une logique de succession événementielle et une logique qui relève de l’unité de la personne.
Brigitte Krulic, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure Sèvres/Ulm, professeure des Universités (Paris Nanterre) est spécialiste de l'histoire des idées politiques ; elle a travaillé sur la formation des imaginaires nationaux en Europe (XIXe-XXe siècles), les relations entre histoire et littérature (roman historique européen), sur le modèle républicain français et les acculturations à la modernité démocratique (Tocqueville, Nietzsche, Flora Tristan).
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