C’est d’ailleurs pour les petits et les grands que le chorégraphe Mourad Mourzaki, rompu à l’école du cirque et à la danse contemporaine, a imaginé de montrer comment on monte un spectacle, en trois temps : Auditions, Répétitions, Spectacle. Cinq danseurs de succèdent et se répondent, rivalisent de virtuosité et de précision, avant de créer un ensemble virevoltant dans la troisième partie. Chacun a ses points forts et les exploite tour à tour : qui la fluidité des mouvements, qui les tours sur la tête – giration capitale ! C’est un vrai hymne aux interprètes, avec humour souvent : le chorégraphe n’est présent que grâce à une pancarte portative, Michael Jackson ressuscite le temps d’une rapide « marche lunaire » plébiscitée par le public.
Le finale est particulièrement réussi : un mouvement d’ensemble incroyable d’énergie autour d’une table et d’un banc réduits à leur plus simple expression, à leur structure tubulaire qui rappelle les barres asymétriques des gymnastes, sur fond de Lac des cygnes électro.
C’est peut-être en effet là que réside la caractéristique la plus étonnante du hip hop actuel, dans son mélange de plus en plus intime avec la danse contemporaine : de même que dans Street Dance 3D, Charlotte Rampling veut faire danser ses poussifs danseurs classiques (depuis Fame, la danse classique, et la musique classique, c’est toujours poussif, hélas ! – il y aurait presque là une idée neuve pour les prochaines intrigues de cinéma : faire vraiment swinguer le classique…), Mourad Merzouki n’hésite pas à mêler toutes les danses et toutes les expressions corporelles, sur des musiques qui ne redoutent pas non plus le métissage. Jusqu’à y perdre son âme ? Les esprits chagrins le croiront sans peine. Mais ce n’est pas le cas : toutes les danses s’enrichissent de leurs différences, tout en conservant envers et contre tout leur spécificité. Tant mieux si Mourad Merzouki, qui plus est décoré des Arts et Lettres, est aujourd’hui directeur du Centre chorégraphique du Val de Marne avec Bianca Li, cela lui donne une légitimité supplémentaire pour travailler avec l’Opéra de Paris et faire rayonner la danse en version française à l’étranger.
On voyait naguère, le dimanche après-midi à la télévision, tournoyer à l’infini des patineurs qui en creusaient la glace. Ils vont d’autant mieux continuer que Kader Belmoktar, interprète de Tricôté et assistant de Merzouki, a signé la chorégraphie du programme libre des vice-champions de France de patinage artistique 2007. Mais, maintenant qu’avec le hip hop la glace est brisée, espérons qu’à l’avenir on verra davantage à la télévision des artistes de hip hop tournoyer à l’infini sur eux-mêmes…
Compte rendu par Noémie Courtès.
Le finale est particulièrement réussi : un mouvement d’ensemble incroyable d’énergie autour d’une table et d’un banc réduits à leur plus simple expression, à leur structure tubulaire qui rappelle les barres asymétriques des gymnastes, sur fond de Lac des cygnes électro.
C’est peut-être en effet là que réside la caractéristique la plus étonnante du hip hop actuel, dans son mélange de plus en plus intime avec la danse contemporaine : de même que dans Street Dance 3D, Charlotte Rampling veut faire danser ses poussifs danseurs classiques (depuis Fame, la danse classique, et la musique classique, c’est toujours poussif, hélas ! – il y aurait presque là une idée neuve pour les prochaines intrigues de cinéma : faire vraiment swinguer le classique…), Mourad Merzouki n’hésite pas à mêler toutes les danses et toutes les expressions corporelles, sur des musiques qui ne redoutent pas non plus le métissage. Jusqu’à y perdre son âme ? Les esprits chagrins le croiront sans peine. Mais ce n’est pas le cas : toutes les danses s’enrichissent de leurs différences, tout en conservant envers et contre tout leur spécificité. Tant mieux si Mourad Merzouki, qui plus est décoré des Arts et Lettres, est aujourd’hui directeur du Centre chorégraphique du Val de Marne avec Bianca Li, cela lui donne une légitimité supplémentaire pour travailler avec l’Opéra de Paris et faire rayonner la danse en version française à l’étranger.
On voyait naguère, le dimanche après-midi à la télévision, tournoyer à l’infini des patineurs qui en creusaient la glace. Ils vont d’autant mieux continuer que Kader Belmoktar, interprète de Tricôté et assistant de Merzouki, a signé la chorégraphie du programme libre des vice-champions de France de patinage artistique 2007. Mais, maintenant qu’avec le hip hop la glace est brisée, espérons qu’à l’avenir on verra davantage à la télévision des artistes de hip hop tournoyer à l’infini sur eux-mêmes…
Compte rendu par Noémie Courtès.
Les spectacles de la compagnie sont visibles un peu partout en France et à l’étranger.
Pour de plus amples informations :
site de la compagnie : http://www.kafig.com/francais.htm
dossier du spectacle : http://www.kafig.com/pdf/DOSSIER_TRICOTE.pdf
extrait du spectacle : http://www.youtube.com/watch?v=1aZHoMs3amE
Pour de plus amples informations :
site de la compagnie : http://www.kafig.com/francais.htm
dossier du spectacle : http://www.kafig.com/pdf/DOSSIER_TRICOTE.pdf
extrait du spectacle : http://www.youtube.com/watch?v=1aZHoMs3amE