(c) Guy Vivien
C’est dans l’ambiance idéale du Théâtre de l’Epée de bois et de ses lambris, à la lumière des bougies (mais en diction moderne) qu’Armelle Roux présente cette semaine son Passionnément, Anna Magdalena. A la fois récitation (mise en espace par Jean-Denis Monory) de la Petite Chronique d’Anna Magdalena Bach d’Esther Meynell et récital au clavecin (l’actrice est aussi une concertiste émérite), ce spectacle est une évocation délicate de la vie de l’épouse de Bach, depuis ses émois de jeune fille subjuguée par le grand Maître de chapelle en 1720 jusqu’à sa triste fin dans le dénuement, mais surtout de l’art du Cantor, le cher disparu, « celui qui n’est plus là » depuis 1750 mais dont la musique vit éternellement.
Le texte marie avec virtuosité les notations émouvantes et les anecdotes piquantes de leur vie en famille et en musique : Anna Magdalena était fille de musicien, prima donna, et mère de deux des fils musiciens de Jean-Sébastien sur les treize qu’ils eurent ensemble. Il n’oublie pas non plus de parler de musique, avec délicatesse, sans technicité inutile, tout en soulignant les particularités et les inventions de Bach (son génie de l’improvisation à partir d’une basse chiffrée, l’utilisation du pouce au clavier, …). Le récit dialogue ainsi avec la musique qu’Armelle Roux interprète avec goût : les Petits Livres de notes d’Anna Magdalena (offerts en 1725 à la jeune épousée) bien sûr, mais aussi d’autres morceaux tout aussi remarquables bien que plus rares, comme la Chaconne en ré mineur de Louis Marchand, ce claveciniste français, dont on raconte qu’il se déroba piteusement à une joute musicale contre Bach qu’il avait pourtant vaniteusement provoquée…
Mêlant adroitement biographie romancée et concert intimiste, le spectacle charmera tout autant les amateurs de belles histoires que les amateurs de belle musique.
Noémie Courtès.
Paris, Cartoucherie, Théâtre de l’Epée de bois, du 26 au 28 janvier 2012 (20h 30) et 29 janvier (16h).
Réservations : http://www.epeedebois.com/reservations.html ou (0033) 01 48 08 39 74
Dossier sur le site de la Fabrique à théâtre : http://www.fabriqueatheatre.com/
Le texte marie avec virtuosité les notations émouvantes et les anecdotes piquantes de leur vie en famille et en musique : Anna Magdalena était fille de musicien, prima donna, et mère de deux des fils musiciens de Jean-Sébastien sur les treize qu’ils eurent ensemble. Il n’oublie pas non plus de parler de musique, avec délicatesse, sans technicité inutile, tout en soulignant les particularités et les inventions de Bach (son génie de l’improvisation à partir d’une basse chiffrée, l’utilisation du pouce au clavier, …). Le récit dialogue ainsi avec la musique qu’Armelle Roux interprète avec goût : les Petits Livres de notes d’Anna Magdalena (offerts en 1725 à la jeune épousée) bien sûr, mais aussi d’autres morceaux tout aussi remarquables bien que plus rares, comme la Chaconne en ré mineur de Louis Marchand, ce claveciniste français, dont on raconte qu’il se déroba piteusement à une joute musicale contre Bach qu’il avait pourtant vaniteusement provoquée…
Mêlant adroitement biographie romancée et concert intimiste, le spectacle charmera tout autant les amateurs de belles histoires que les amateurs de belle musique.
Noémie Courtès.
Paris, Cartoucherie, Théâtre de l’Epée de bois, du 26 au 28 janvier 2012 (20h 30) et 29 janvier (16h).
Réservations : http://www.epeedebois.com/reservations.html ou (0033) 01 48 08 39 74
Dossier sur le site de la Fabrique à théâtre : http://www.fabriqueatheatre.com/