Didier Doumergue (c) Sabine Chaouche
Comment rétablir un lien entre le spectateur et la scène lorsque la tragédie semble un genre fané et empoisonné par ses propres fleurs de rhétorique ? La tragédie classique n’a pas forcément les faveurs de la jeune génération, ni même des trentenaires ou des quadras. Alors que faire pour réveiller l’intérêt du public ?
Un soir, Didier Doumergue a assis la beauté tragique sur ses genoux. Il ne l’a pas injuriée. Il l’a, au contraire, magnifiée. Le concept de « tragédie-forum » (en référence au théâtre forum créé par Augusto Boal et mis en forme par le Théâtre de l’Opprimé) n’est pas en soi une technique. C’est un véritable coup de génie de la part de Didier Doumergue : faire intervenir le spectateur à la fin du quatrième acte, avant qu’il ne sache le dénouement de la pièce. Les personnages reviennent sur scène et répondent aux questions qui leur sont posées. Cette partie, basée sur la spontanéité du public et sur une improvisation "encadrée" des acteurs, a la vertu de renforcer l’attention des spectateurs qui siègent sur scène (dans le fond). Le "joker" anime la discussion, modérant les débats.
Didier Doumergue a imaginé un nouveau genre de mise en scène qui favorise l'interactivité entre acteurs et spectateurs, comme en témoignent les représentations de Cosroès de Jean Rotrou à Metz ce mois-ci. Le pari n'était pas gagné d'avance et relevait d'une certaine gageure. Cependant l’expérience fonctionne à merveille. La voix du spectateur se fait enfin entendre (avec joie et passion d'ailleurs) - et le public en redemande.
L'efficacité de la "tragédie-forum" est indéniable et pousse le spectateur à s’engager et à entrer dans le spectacle. On retrouve donc, d'une certaine manière, l'atmosphère des XVIIe et XVIIIe siècles puisque le public osait s'exprimer, s'affirmer, et maintenir un lien dialogique avec la scène. On est loin des mises en scène dites baroques qui prétendent redonner le goût de la vraie tragédie. Ici, le spectateur peut enfin savourer l’essence de cette dernière grâce à une catharsis verbale improbable - et dont il est le maître absolu.
Il est à souhaiter qu'un théâtre parisien accepte d'accueillir cette mise en scène de Didier Doumergue qui apparaît, en soi, une petite révolution dans le monde de la mise en scène contemporaine. La "tragédie-forum" ? A tester immédiatement et sans modération.
Sabine Chaouche
Un soir, Didier Doumergue a assis la beauté tragique sur ses genoux. Il ne l’a pas injuriée. Il l’a, au contraire, magnifiée. Le concept de « tragédie-forum » (en référence au théâtre forum créé par Augusto Boal et mis en forme par le Théâtre de l’Opprimé) n’est pas en soi une technique. C’est un véritable coup de génie de la part de Didier Doumergue : faire intervenir le spectateur à la fin du quatrième acte, avant qu’il ne sache le dénouement de la pièce. Les personnages reviennent sur scène et répondent aux questions qui leur sont posées. Cette partie, basée sur la spontanéité du public et sur une improvisation "encadrée" des acteurs, a la vertu de renforcer l’attention des spectateurs qui siègent sur scène (dans le fond). Le "joker" anime la discussion, modérant les débats.
Didier Doumergue a imaginé un nouveau genre de mise en scène qui favorise l'interactivité entre acteurs et spectateurs, comme en témoignent les représentations de Cosroès de Jean Rotrou à Metz ce mois-ci. Le pari n'était pas gagné d'avance et relevait d'une certaine gageure. Cependant l’expérience fonctionne à merveille. La voix du spectateur se fait enfin entendre (avec joie et passion d'ailleurs) - et le public en redemande.
L'efficacité de la "tragédie-forum" est indéniable et pousse le spectateur à s’engager et à entrer dans le spectacle. On retrouve donc, d'une certaine manière, l'atmosphère des XVIIe et XVIIIe siècles puisque le public osait s'exprimer, s'affirmer, et maintenir un lien dialogique avec la scène. On est loin des mises en scène dites baroques qui prétendent redonner le goût de la vraie tragédie. Ici, le spectateur peut enfin savourer l’essence de cette dernière grâce à une catharsis verbale improbable - et dont il est le maître absolu.
Il est à souhaiter qu'un théâtre parisien accepte d'accueillir cette mise en scène de Didier Doumergue qui apparaît, en soi, une petite révolution dans le monde de la mise en scène contemporaine. La "tragédie-forum" ? A tester immédiatement et sans modération.
Sabine Chaouche
Présentation par Didier Doumergue (le StudioLo)
Le StudioLo-IRTS de Lorraine présente un Spectacle de "Tragédie-Forum" : Cosroès de Jean Rotrou (1648). Plusieurs représentations sont prévues Salle Harlekin'Art, IRTS de Lorraine - Site de Ban Saint-Martin les weeks-ends du 23 au 25 mars et du 30 mars au 1er avril.
Représentations :
vendredi 23 mars 20h30
samedi 24 mars 20h30
dimanche 25 mars 17h00
vendredi 30 mars 20h30
samedi 31 mars 20h30
dimanche 1er avril 17h00
Tarif : 8 ou 5 euros.
Présentation du projet :
Ce projet est fondé sur le désir d’explorer autrement la tragédie française du XVIIe siècle, un genre théâtral ordinairement considéré comme difficile, sa langue et sa forme étant souvent dissuasives.
C’est du reste ce qui se passait souvent au XVIIe et XVIIIe s. lorsque les spectateurs, bruyants et indisciplinés, n’hésitaient pas à apostropher les acteurs au cours de la représentation tandis que les entractes étaient occupés, pendant que l’on mouchait les chandelles, à échanger sur ce que le public avait vu ou attendait de voir. C’est cette forme de participation à la tragédie que nous souhaitons retrouver, adapter et explorer en nous appuyant sur le principe moderne de fonctionnement du théâtre forum.
Nous avons donc imaginé cette forme de "tragédie-forum". Il s’agira de jouer Cosroès de Rotrou puis, avant de représenter le moment du dénouement de la pièce, de faire venir sur le devant de la scène les acteurs, restant dans le rôle de leur personnage, afin d’entamer le débat avec le public qui pourra les conseiller, les mettre en garde, les interroger sur leur comportement, les motifs de leur décision, leurs hésitations…
Cosroès est la dernière tragédie de Jean Rotrou qui la fait jouer en 1648.Le roi de Perse, Cosroès, a deux fils, Syroès, fils de sa première femme, Abdenède, et Mardesane, fils issu de son remariage avec Syra et que cette dernière veut faire monter sur le trône.
Cette pièce est le tableau de l’écroulement du règne de Cosroès. Comme dans bien des tragédies de l’époque, un père dépossède l’un de ses fils au profit de l’autre. Tout le débat de la pièce repose sur la question de la légitimité du pouvoir confrontée à l’amour filial.
Mise en scène : Didier Doumergue
Assisté de Dominique Fabuel
Dramaturgie : Anne Verdier
Scénographie : Tommy Laszlo
Costumes : Dominique Fabuel
Musiques : Dominique Fellmann, Julien Goetz
Lumières et sons : Julien Goetz
Avec :
Cosroes : Guy Didier
Syroes : Réda Brissel
Syra : Muriel Arnould
Mardesane : Fabien Di Liberator
Palmyras : Zaki Hambli
Sardarigue : Baptiste Khal
Narsée : Chloé Bolzinger
Artanasde : Richard Mahoungou
Réservation obligatoire :
par mail: reservation.studiolo@gmail.com
Renseignements complémentaires :
StudioLo-IRTS de Lorraine
Représentations :
vendredi 23 mars 20h30
samedi 24 mars 20h30
dimanche 25 mars 17h00
vendredi 30 mars 20h30
samedi 31 mars 20h30
dimanche 1er avril 17h00
Tarif : 8 ou 5 euros.
Présentation du projet :
Ce projet est fondé sur le désir d’explorer autrement la tragédie française du XVIIe siècle, un genre théâtral ordinairement considéré comme difficile, sa langue et sa forme étant souvent dissuasives.
C’est du reste ce qui se passait souvent au XVIIe et XVIIIe s. lorsque les spectateurs, bruyants et indisciplinés, n’hésitaient pas à apostropher les acteurs au cours de la représentation tandis que les entractes étaient occupés, pendant que l’on mouchait les chandelles, à échanger sur ce que le public avait vu ou attendait de voir. C’est cette forme de participation à la tragédie que nous souhaitons retrouver, adapter et explorer en nous appuyant sur le principe moderne de fonctionnement du théâtre forum.
Nous avons donc imaginé cette forme de "tragédie-forum". Il s’agira de jouer Cosroès de Rotrou puis, avant de représenter le moment du dénouement de la pièce, de faire venir sur le devant de la scène les acteurs, restant dans le rôle de leur personnage, afin d’entamer le débat avec le public qui pourra les conseiller, les mettre en garde, les interroger sur leur comportement, les motifs de leur décision, leurs hésitations…
Cosroès est la dernière tragédie de Jean Rotrou qui la fait jouer en 1648.Le roi de Perse, Cosroès, a deux fils, Syroès, fils de sa première femme, Abdenède, et Mardesane, fils issu de son remariage avec Syra et que cette dernière veut faire monter sur le trône.
Cette pièce est le tableau de l’écroulement du règne de Cosroès. Comme dans bien des tragédies de l’époque, un père dépossède l’un de ses fils au profit de l’autre. Tout le débat de la pièce repose sur la question de la légitimité du pouvoir confrontée à l’amour filial.
Mise en scène : Didier Doumergue
Assisté de Dominique Fabuel
Dramaturgie : Anne Verdier
Scénographie : Tommy Laszlo
Costumes : Dominique Fabuel
Musiques : Dominique Fellmann, Julien Goetz
Lumières et sons : Julien Goetz
Avec :
Cosroes : Guy Didier
Syroes : Réda Brissel
Syra : Muriel Arnould
Mardesane : Fabien Di Liberator
Palmyras : Zaki Hambli
Sardarigue : Baptiste Khal
Narsée : Chloé Bolzinger
Artanasde : Richard Mahoungou
Réservation obligatoire :
par mail: reservation.studiolo@gmail.com
Renseignements complémentaires :
StudioLo-IRTS de Lorraine
Présentation de "Cosroès" par Le StudioLo
Cosroès est la dernière tragédie de Jean Rotrou qui la fait jouer en 1648 (à titre de repère, elle est postérieure aux pièces les plus célèbres de Corneille : le Cid : 1637, Horace : 1640, Cinna : 1641, Polyeucte : 1642. Les premiers succès de Racine commencent en 1664 avec La Thébaïde et surtout Andromaque en 1667.)
Argument de la pièce : le roi de Perse, Cosroès, a deux fils, Syroès, fils de sa première femme, Abdenède, et Mardesane, fils issu de son remariage avec Syra et que cette dernière veut faire monter sur le trône.
Premier acte : Le peuple et l’armée sont prêts à soutenir Syroès contre son père pour le faire accéder au trône mais Syroès hésite à aller contre la volonté de son père. Cosroès va faire couronner Mardesane mais l’armée à son tour se déclare prête à soutenir Syroès.
Acte II : Cosroès est en proie à un accès de folie, rongé par le remords d’avoir fait assassiner son propre père pour monter sur le trône. Syra le convainc qu’il est de son intérêt d’abandonner le trône au profit de Mardesane. C’est à ce prix que cesseront ses remords et sa folie. Cosroès accepte et fait venir Mardesane pour lui annoncer qu’il renonce au trône en sa faveur. Celui-ci hésite et rappelle à son père que c’est à Syroès à régner, puisqu’il est l’aîné. Syra reproche à son fils d’être ingrat et irrésolu. Syroès, poussé par ses partisans, tente de persuader le roi qu’il n’a pas porté la main sur Syra comme elle le prétend et qu’il est le prétendant légitime au trône. Cosroes ordonne à Sardarigue, capitaine de la garde, d’arrêter Syroes. Sardarigue ne s’éxécute pas. A la fin de l’acte, Syroès se dit déterminé à suivre les avis de ses partisans et de Sardarigue.
Acte III. Syra croyant que Syroès a été arrêté, lui fait porter une épée et du poison afin qu’il choisisse lui-même quel genre de mort il veut se donner. Mais Syroès a été reconnu roi et Sardarigue vient arrêter Syra. Syroès cependant, regrette d’avoir dû agir contre la volonté de son père. Il est rejoint par Narsée, sa maîtresse, que tous croient être la fille de Syra. Elle lui reproche d’avoir fait arrêter sa mère. Syroès revient sur sa décision, et, par amour pour Narsée, il ordonne qu’on libère Syra.
Acte IV. Le serviteur Artanasde révèle à Syroès que Narsée n’est pas la fille de Syra mais la propre fille du gouverneur Palmyras, substituée en secret à la véritable fille de Syra brutalement morte dans son tout jeune âge. Sardarigue annonce alors l’arrivée de Cosroès et de Mardesane, prisonniers. Syroès est repris par ses doutes et ses hésitations car il ne peut supporter d’avoir reçu le trône contre la volonté de son père. Narsée demande à Sardarigue de délivrer la reine. Palmyras s’apprête à lui dire la vérité sur sa naissance quand Artanasde vient chercher Palmyras et lui demande de rejoindre Syroès qui, ayant vu son père et son frère prisonniers, hésite à nouveau à garder la couronne.
Acte V : après un violent affrontement entre Syra et Syroès, Syra annonce au roi qu’elle va prendre le poison qu’elle avait fait préparer pour lui. Elle va entraîner Mardesane dans la mort pour lui éviter de tomber sous le joug de son frère. Un ultime tête-à-tête entre les deux frères ne parvient qu’à durcir la position de l’un et de l’autre. Mardesane ne se soumettra pas et Syroès ne pardonnera pas. Mardesane sort en annonçant sa résolution de se donner la mort. Palmyras encourage Syroès dans sa détermination et ordonne qu’on amène Cosroès. Syroès est alors repris par ses scrupules et ne peut se résoudre à faire condamner son père. Il lui implore son pardon, et veut lui rendre son trône. Cosroès lui demande d’épargner Syra et Mardesane, ce qu’accepte Syroès. Narsée vient alors annoncer que Mardesane s’est donné la mort et que Syra a bu le poison qu’on lui avait porté. Cosroès a partagé la coupe avec elle. Syroès perd la raison à son tour.
Cette pièce est le tableau de l’écroulement du règne de Cosroès. Comme dans bien des tragédies de l’époque, un père dépossède l’un de ses fils au profit de l’autre. Tout le débat de la pièce repose sur la question de la légitimité du pouvoir confrontée à l’amour filial. Syroès ne tient pas à régner car ce serait au prix d’un affrontement avec son père, mais il est poussé par l’armée et par le peuple qui lui demandent d’assurer cette légitimité. Les termes du débat irriguent toute la pièce : que va décider Syroès ? Le dénouement rétablit le roi légitime sur son trône mais au prix du sang. Tout sombre dans la folie
Argument de la pièce : le roi de Perse, Cosroès, a deux fils, Syroès, fils de sa première femme, Abdenède, et Mardesane, fils issu de son remariage avec Syra et que cette dernière veut faire monter sur le trône.
Premier acte : Le peuple et l’armée sont prêts à soutenir Syroès contre son père pour le faire accéder au trône mais Syroès hésite à aller contre la volonté de son père. Cosroès va faire couronner Mardesane mais l’armée à son tour se déclare prête à soutenir Syroès.
Acte II : Cosroès est en proie à un accès de folie, rongé par le remords d’avoir fait assassiner son propre père pour monter sur le trône. Syra le convainc qu’il est de son intérêt d’abandonner le trône au profit de Mardesane. C’est à ce prix que cesseront ses remords et sa folie. Cosroès accepte et fait venir Mardesane pour lui annoncer qu’il renonce au trône en sa faveur. Celui-ci hésite et rappelle à son père que c’est à Syroès à régner, puisqu’il est l’aîné. Syra reproche à son fils d’être ingrat et irrésolu. Syroès, poussé par ses partisans, tente de persuader le roi qu’il n’a pas porté la main sur Syra comme elle le prétend et qu’il est le prétendant légitime au trône. Cosroes ordonne à Sardarigue, capitaine de la garde, d’arrêter Syroes. Sardarigue ne s’éxécute pas. A la fin de l’acte, Syroès se dit déterminé à suivre les avis de ses partisans et de Sardarigue.
Acte III. Syra croyant que Syroès a été arrêté, lui fait porter une épée et du poison afin qu’il choisisse lui-même quel genre de mort il veut se donner. Mais Syroès a été reconnu roi et Sardarigue vient arrêter Syra. Syroès cependant, regrette d’avoir dû agir contre la volonté de son père. Il est rejoint par Narsée, sa maîtresse, que tous croient être la fille de Syra. Elle lui reproche d’avoir fait arrêter sa mère. Syroès revient sur sa décision, et, par amour pour Narsée, il ordonne qu’on libère Syra.
Acte IV. Le serviteur Artanasde révèle à Syroès que Narsée n’est pas la fille de Syra mais la propre fille du gouverneur Palmyras, substituée en secret à la véritable fille de Syra brutalement morte dans son tout jeune âge. Sardarigue annonce alors l’arrivée de Cosroès et de Mardesane, prisonniers. Syroès est repris par ses doutes et ses hésitations car il ne peut supporter d’avoir reçu le trône contre la volonté de son père. Narsée demande à Sardarigue de délivrer la reine. Palmyras s’apprête à lui dire la vérité sur sa naissance quand Artanasde vient chercher Palmyras et lui demande de rejoindre Syroès qui, ayant vu son père et son frère prisonniers, hésite à nouveau à garder la couronne.
Acte V : après un violent affrontement entre Syra et Syroès, Syra annonce au roi qu’elle va prendre le poison qu’elle avait fait préparer pour lui. Elle va entraîner Mardesane dans la mort pour lui éviter de tomber sous le joug de son frère. Un ultime tête-à-tête entre les deux frères ne parvient qu’à durcir la position de l’un et de l’autre. Mardesane ne se soumettra pas et Syroès ne pardonnera pas. Mardesane sort en annonçant sa résolution de se donner la mort. Palmyras encourage Syroès dans sa détermination et ordonne qu’on amène Cosroès. Syroès est alors repris par ses scrupules et ne peut se résoudre à faire condamner son père. Il lui implore son pardon, et veut lui rendre son trône. Cosroès lui demande d’épargner Syra et Mardesane, ce qu’accepte Syroès. Narsée vient alors annoncer que Mardesane s’est donné la mort et que Syra a bu le poison qu’on lui avait porté. Cosroès a partagé la coupe avec elle. Syroès perd la raison à son tour.
Cette pièce est le tableau de l’écroulement du règne de Cosroès. Comme dans bien des tragédies de l’époque, un père dépossède l’un de ses fils au profit de l’autre. Tout le débat de la pièce repose sur la question de la légitimité du pouvoir confrontée à l’amour filial. Syroès ne tient pas à régner car ce serait au prix d’un affrontement avec son père, mais il est poussé par l’armée et par le peuple qui lui demandent d’assurer cette légitimité. Les termes du débat irriguent toute la pièce : que va décider Syroès ? Le dénouement rétablit le roi légitime sur son trône mais au prix du sang. Tout sombre dans la folie