La magnificence et l’éclat de la Princesse de Clèves. Par Noémie Courtès.

La Princesse de Clèves de Marcel Bozonnet a maintenant l’âge de la Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, puisque l’adaptation d’Alain Zaepffel a été créée voilà déjà 17 ans. Et elle rayonne toujours.

Portée par l’énergie intériorisée de l’acteur seul en scène, qui détache les mots vieux de plus de trois cents ans avec précision et légèreté, l’histoire d’amour impossible entre M. de Clèves et sa femme, qui en aimait un autre, continue à déployer son intensité de conte de fées janséniste. La sobriété du spectacle – un peu d’éclairage, très peu de mouvements, de brefs soulignements musicaux entre les épisodes – fait écho au style épuré du roman. L’esthétique de la merveille, si caractéristique de l’Age classique, est portée à son point d’incandescence : tout est magnifique et sublime. Et le spectacle, comme Mme de Clèves, est incomparable.

Compte rendu par Noémie Courtès.

Paris, Théâtre des Bouffes du Nord, 13-16 juin 2012.
Le début du roman, lu en regard du texte :
http://www.youtube.com/watch?v=AYRIUdOKrlg
Entretien sur France culture :
http://www.dailymotion.com/video/xri4gt_les-matins-florence-delay-et-marcel-bozonnet_news
Œuvres de Mme de Lafayette accessibles en ligne :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56125217/f8.image.r=princesse+de+cl%C3%A8ves.langFR