Dido - wikicommons
Pré-programme et résumés des interventions
Emmanuel Buron (Université de Rennes 2), Sacrifice et tragédie dans Didon se sacrifiant
Le suicide de Didon est présenté comme un sacrifice. Pourquoi ? Quels sont les enjeux d’une telle perspective ? Les réponses à cette question engagent la définition de la tragédie dans les années 1550, la compréhension de la lecture de Virgile par Jodelle, l’interprétation des enjeux métaphysiques de la pièce et, en partie, l’itinéraire de Jodelle.
Sylvain Garnier (Université de Paris IV-Sorbonne), L’évolution des chœurs dans les tragédies de Jodelle : de l’application au détournement des préceptes horaciens
Créateur de la première tragédie française, Jodelle témoigne d’une compréhension très fine du drame et de la dramaturgie qui le distingue de ses contemporains, notamment dans l’usage qu’il fait des chœurs. En effet, quand la plupart des dramaturges ou poéticiens de son temps ne voit dans le chœur qu’un intermède lyrique et didactique abstrait, Jodelle, lui, adapte fidèlement, dès La Cléopâtre captive, le précepte horacien qui veut que le chœur constitue un personnage à part entière de l’action – tout en conservant, bien sûr, son caractère éminemment poétique et moral. Mais, surtout, dans Didon se sacrifiant, sa seconde tragédie connue, Jodelle va tirer toutes les conséquences de cette idée en faisant du chœur non plus un mais deux « personnages » et en diminuant ou tout du moins subordonnant la nature lyrique et didactique de ces chœurs à leur rôle dramatique accru. Après avoir réussi à obtenir dans sa première tragédie un équilibre parfait entre les fonctions dramatique, didactique et lyrique du chœur – tel que semblait le réclamer Horace dans son Art poétique afin que les chœurs ne soient pas de simples intermèdes –, Jodelle va donc poursuivre la logique du poéticien latin jusqu’à modifier la place et le sens même des parties lyriques dans le drame.
Gilles Polizzi (Université de Mulhouse), La topique de l’envie dans la Didon se sacrifiant de Jodelle : une reconstruction des « caractères » sous l’angle de la dramaturgie
Résumé à venir
Mathilde Houdry-Lamy (Université d’Avignon), Héros épique, héros tragique : la figure d’Énée de Virgile à Jodelle
De même que la tragédie s’affirme au XVIe siècle comme un grand genre proche de l’épopée, de même Étienne Jodelle choisit de s’inspirer de Virgile pour composer sa deuxième tragédie. Didon se sacrifiant se présente en effet comme une amplification du quatrième livre de l’Énéide. La lecture croisée de ces deux œuvres conduit à s’interroger sur la figure du héros épique, devenu héros tragique secondaire.
John Nassichuk (University of Western Ontario), L’usage des sentences dans la Didon se sacrifiant
On étudiera les sentences dans la Didon se sacrifiant en portant une attention particulière aux sources et aux intertextes.
Madeleine Lazard (Université Paris-III), Titre à préciser
Contact : Elise Gauthier (erato.gauthier@gmail.com)
Emmanuel Buron (Université de Rennes 2), Sacrifice et tragédie dans Didon se sacrifiant
Le suicide de Didon est présenté comme un sacrifice. Pourquoi ? Quels sont les enjeux d’une telle perspective ? Les réponses à cette question engagent la définition de la tragédie dans les années 1550, la compréhension de la lecture de Virgile par Jodelle, l’interprétation des enjeux métaphysiques de la pièce et, en partie, l’itinéraire de Jodelle.
Sylvain Garnier (Université de Paris IV-Sorbonne), L’évolution des chœurs dans les tragédies de Jodelle : de l’application au détournement des préceptes horaciens
Créateur de la première tragédie française, Jodelle témoigne d’une compréhension très fine du drame et de la dramaturgie qui le distingue de ses contemporains, notamment dans l’usage qu’il fait des chœurs. En effet, quand la plupart des dramaturges ou poéticiens de son temps ne voit dans le chœur qu’un intermède lyrique et didactique abstrait, Jodelle, lui, adapte fidèlement, dès La Cléopâtre captive, le précepte horacien qui veut que le chœur constitue un personnage à part entière de l’action – tout en conservant, bien sûr, son caractère éminemment poétique et moral. Mais, surtout, dans Didon se sacrifiant, sa seconde tragédie connue, Jodelle va tirer toutes les conséquences de cette idée en faisant du chœur non plus un mais deux « personnages » et en diminuant ou tout du moins subordonnant la nature lyrique et didactique de ces chœurs à leur rôle dramatique accru. Après avoir réussi à obtenir dans sa première tragédie un équilibre parfait entre les fonctions dramatique, didactique et lyrique du chœur – tel que semblait le réclamer Horace dans son Art poétique afin que les chœurs ne soient pas de simples intermèdes –, Jodelle va donc poursuivre la logique du poéticien latin jusqu’à modifier la place et le sens même des parties lyriques dans le drame.
Gilles Polizzi (Université de Mulhouse), La topique de l’envie dans la Didon se sacrifiant de Jodelle : une reconstruction des « caractères » sous l’angle de la dramaturgie
Résumé à venir
Mathilde Houdry-Lamy (Université d’Avignon), Héros épique, héros tragique : la figure d’Énée de Virgile à Jodelle
De même que la tragédie s’affirme au XVIe siècle comme un grand genre proche de l’épopée, de même Étienne Jodelle choisit de s’inspirer de Virgile pour composer sa deuxième tragédie. Didon se sacrifiant se présente en effet comme une amplification du quatrième livre de l’Énéide. La lecture croisée de ces deux œuvres conduit à s’interroger sur la figure du héros épique, devenu héros tragique secondaire.
John Nassichuk (University of Western Ontario), L’usage des sentences dans la Didon se sacrifiant
On étudiera les sentences dans la Didon se sacrifiant en portant une attention particulière aux sources et aux intertextes.
Madeleine Lazard (Université Paris-III), Titre à préciser
Contact : Elise Gauthier (erato.gauthier@gmail.com)