
Cécile Falcon : « Théâtres en voyage, les grandes tournées internationales de la Comédie-Française, du TNP et de la Compagnie Renaud Barrault, 1945-1969 »
Après la Seconde Guerre mondiale, la France, affaiblie politiquement et économiquement, développe une politique culturelle extérieure qui utilise les manifestations artistiques, et en particulier les tournées théâtrales, pour assurer le rayonnement de sa culture et de sa langue. Par l’intermédiaire de l’Association française d’action artistique (AFAA), elle envoie de par le monde ses plus grandes compagnies, la Comédie-Française, le Théâtre national populaire de Jean Vilar et la Compagnie Renaud-Barrault, puis le théâtre national de l’Odéon à partir de 1959. Si les troupes qui voyagent ainsi se retrouvent au service d’un État qu’elles représentent de fait, elles tentent néanmoins, chacune à sa manière, d’en tirer un bénéfice, autant sur le plan économique que sur celui de leur renommée et de leur prestige. Il s’agira de voir dans quelle mesure les compagnies théâtrales, instrumentalisées par la diplomatie culturelle française, utilisent ces tournées pour leur propre statut dans le champ culturel français. Il est par ailleurs intéressant d’étudier comment elles tentent de concilier les contraintes qui s’imposent aux artistes dans le cadre de ces tournées (programmation, activités mondaines et diplomatiques, etc.) avec leur identité esthétique et leur conception culturelle propres.
Après la Seconde Guerre mondiale, la France, affaiblie politiquement et économiquement, développe une politique culturelle extérieure qui utilise les manifestations artistiques, et en particulier les tournées théâtrales, pour assurer le rayonnement de sa culture et de sa langue. Par l’intermédiaire de l’Association française d’action artistique (AFAA), elle envoie de par le monde ses plus grandes compagnies, la Comédie-Française, le Théâtre national populaire de Jean Vilar et la Compagnie Renaud-Barrault, puis le théâtre national de l’Odéon à partir de 1959. Si les troupes qui voyagent ainsi se retrouvent au service d’un État qu’elles représentent de fait, elles tentent néanmoins, chacune à sa manière, d’en tirer un bénéfice, autant sur le plan économique que sur celui de leur renommée et de leur prestige. Il s’agira de voir dans quelle mesure les compagnies théâtrales, instrumentalisées par la diplomatie culturelle française, utilisent ces tournées pour leur propre statut dans le champ culturel français. Il est par ailleurs intéressant d’étudier comment elles tentent de concilier les contraintes qui s’imposent aux artistes dans le cadre de ces tournées (programmation, activités mondaines et diplomatiques, etc.) avec leur identité esthétique et leur conception culturelle propres.