Ph.-Emmanuel Deckert
DeSrives, créé en 2009 comme dernière volet d’une trilogie formée de Là (2005) et Bleu 119 (2007), commence comme une vivante sculpture de Marc Petit, un bouquet de danseurs vacillant de la fragilité de leur déséquilibre. Puis ce sont des corps à corps dignes de nouveaux combats d’Antée, entre poids enraciné dans le sol et extensions désespérées vers les cintres, ou semblables à de modernes Pietà, fragmentaires et toujours recommencées. Parfois des mouvements d’ensemble, souvent des pas de deux accompagnés d’échos dansés par le reste de la troupe.
Le propos de la chorégraphe Nathalie Bard est d’explorer équilibres et déséquilibres au travers de glissades répétées ou de porters audacieux, à plusieurs, désarticulés et bien loin d’une esthétique classique, mais parfaitement maîtrisés et qui s’enchaînent sur la musique envoûtante et méditative d’Arvo Pärt ou sur des grésillements vrillants et vibrionnants de David Dilliès. Le décor signé à plusieurs (B. Lafourcade, D. Landes, X. Lefrançois) est en accord : tout de blanc et de néon, de bannières souples qui finissent par envelopper les corps. Quant aux costumes de Camille Maurin, presque transparents, d’un blanc laiteux, identiques pour tous, ils présentent une résistance aux tractions tout à fait étonnante et permettent aux danseurs de s’agripper et se retenir comme des enfants qui malaxeraient de la pâte à modeler l’espace.
Une heure entre ciel et terre, en a/pesanteur. Un vrai moment de grâce.
Compte rendu par Noémie Courtès
DeSrives, création de la compagnie Ballet actuel.
Dossier très documenté et bilingue en ligne (très belles photographies et large extrait vidéo) : http://www.balletactuel.com/endesrivespres.php
Le propos de la chorégraphe Nathalie Bard est d’explorer équilibres et déséquilibres au travers de glissades répétées ou de porters audacieux, à plusieurs, désarticulés et bien loin d’une esthétique classique, mais parfaitement maîtrisés et qui s’enchaînent sur la musique envoûtante et méditative d’Arvo Pärt ou sur des grésillements vrillants et vibrionnants de David Dilliès. Le décor signé à plusieurs (B. Lafourcade, D. Landes, X. Lefrançois) est en accord : tout de blanc et de néon, de bannières souples qui finissent par envelopper les corps. Quant aux costumes de Camille Maurin, presque transparents, d’un blanc laiteux, identiques pour tous, ils présentent une résistance aux tractions tout à fait étonnante et permettent aux danseurs de s’agripper et se retenir comme des enfants qui malaxeraient de la pâte à modeler l’espace.
Une heure entre ciel et terre, en a/pesanteur. Un vrai moment de grâce.
Compte rendu par Noémie Courtès
DeSrives, création de la compagnie Ballet actuel.
Dossier très documenté et bilingue en ligne (très belles photographies et large extrait vidéo) : http://www.balletactuel.com/endesrivespres.php
Ph.-Emmanuel Deckert