A l’origine du jazz, il y a les spectacles musicaux et satiriques des esclaves sur les plantations, ces spectacles que les Bancs qualifiaient d’éthiopiens et qui inspirèrent les Minstrels Shows et la tradition du Blackface. Dans cette pratique musicale née au temps de l’esclavage, il y a une dimension ludique, un rire salvateur, subversif et libérateur, un fracas de rires pour saper l’ordre esclavagiste, au nez et à la barbe du maître. C’est ce rire ontologique qui travaille en profondeur l’esthétique jazz que nous souhaitons interroger, du geste comique et ludique du jazzman au corps musical de l’acteur comique.
En quoi ces corps-jazz vibrant en rythme, au risque de la danse, sont-ils capables de produire une mécanique humoristique ou burlesque ? Et dans quelle mesure ces corps-jazz qui provoquent les rires se jouent à déconstruire les normes ?
On pourra chercher les rires de jazz, du côté des acteurs comiques, au corps musical, tels Jerry Lewis ou Louis De Funès ou des musiciens qui jouent leur jazz dans un éclat de rire tels Louis Amstrong, Fats Wallers, Dizzy Gilespie ou Cab Calloway.
Tous ont le jeu en partage, un jeu-jazz qui marque l’histoire du comique. Sans oublier que, dans cette aventure des rires de jazz, Paris et ses scènes de music-hall tiennent une place particulière, du clown Chocolat à Henri Salvador en passant par Boris Vian, Josephine Baker et bien d’autres, comme plus récemment Jacques Gamblin ou Jacques Bonnaffé.
On s’interrogera aussi sur la façon dont le jazz peut créer ou soutenir les rires dans des films à genre, comme les films noirs (en particulier, dans le cinéma français populaire avec des films comme Les tontons flingueurs, Le grand blond avec une chaussure noire, Elle boit pas, elle fume pas, mais elle cause) ou encore dans le cinéma d’animation, de Tex Avery à la Panthère rose, des Aristochats à, plus récemment, Le Prince et la Grenouille.
Les communications pourront porter aussi bien sur des figures comiques marquantes d’acteurs ou de musiciens, sur des procédés humoristiques et burlesques qui se retrouvent au cinéma ou au théâtre, que sur des enjeux formels, historiques et anthropologiques. Nous aborderons 4 grands axes :
- Le rire ontologique du jazz : les facéties en noir et blanc du Blackface
- Jouer jazz pour déjouer : caricature et dérision
- Jazz aux éclats : sape et déconstruction
- Petite mécanique pour rire : rythme et vibration humoristique
Les propositions de communication (résumé de 15 lignes + notice biographique de 10 lignes) sont à adresser sous fichier word ou rtf, avant le 15 avril 2014, à :
Contact : s.chalaye@aliceadsl.fr et pierre.letessier@univ-paris3.fr
Comité scientfique : Gilles Mouëllic, Emmanuel Parent, Sylvie Chalaye, Pierre Letessier, Catherine Naugrette, Alexandre Pierrepont et Yannick Séité
En quoi ces corps-jazz vibrant en rythme, au risque de la danse, sont-ils capables de produire une mécanique humoristique ou burlesque ? Et dans quelle mesure ces corps-jazz qui provoquent les rires se jouent à déconstruire les normes ?
On pourra chercher les rires de jazz, du côté des acteurs comiques, au corps musical, tels Jerry Lewis ou Louis De Funès ou des musiciens qui jouent leur jazz dans un éclat de rire tels Louis Amstrong, Fats Wallers, Dizzy Gilespie ou Cab Calloway.
Tous ont le jeu en partage, un jeu-jazz qui marque l’histoire du comique. Sans oublier que, dans cette aventure des rires de jazz, Paris et ses scènes de music-hall tiennent une place particulière, du clown Chocolat à Henri Salvador en passant par Boris Vian, Josephine Baker et bien d’autres, comme plus récemment Jacques Gamblin ou Jacques Bonnaffé.
On s’interrogera aussi sur la façon dont le jazz peut créer ou soutenir les rires dans des films à genre, comme les films noirs (en particulier, dans le cinéma français populaire avec des films comme Les tontons flingueurs, Le grand blond avec une chaussure noire, Elle boit pas, elle fume pas, mais elle cause) ou encore dans le cinéma d’animation, de Tex Avery à la Panthère rose, des Aristochats à, plus récemment, Le Prince et la Grenouille.
Les communications pourront porter aussi bien sur des figures comiques marquantes d’acteurs ou de musiciens, sur des procédés humoristiques et burlesques qui se retrouvent au cinéma ou au théâtre, que sur des enjeux formels, historiques et anthropologiques. Nous aborderons 4 grands axes :
- Le rire ontologique du jazz : les facéties en noir et blanc du Blackface
- Jouer jazz pour déjouer : caricature et dérision
- Jazz aux éclats : sape et déconstruction
- Petite mécanique pour rire : rythme et vibration humoristique
Les propositions de communication (résumé de 15 lignes + notice biographique de 10 lignes) sont à adresser sous fichier word ou rtf, avant le 15 avril 2014, à :
Contact : s.chalaye@aliceadsl.fr et pierre.letessier@univ-paris3.fr
Comité scientfique : Gilles Mouëllic, Emmanuel Parent, Sylvie Chalaye, Pierre Letessier, Catherine Naugrette, Alexandre Pierrepont et Yannick Séité