
Ėdouard Manet, 1832-1883 Sur la plage, 1873 Huile sur toile, 59,5 x 73 cm Paris, musée d’Orsay © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
Les affinités entre Debussy et la poésie de Verlaine sont explorés depuis longtemps, mais son goût pour les arts plastiques et décoratifs est moins connu, alors qu’en témoigne pourtant explicitement le titre de nombre de ses pièces : Images, Estampes… Le musée de l’Orangerie répare délicatement cet oubli avec son exposition intimiste Debussy, la musique et les arts jusqu’à mi-juin.
La visite s’articule en trois temps forts : l’environnement esthétique, le goût pour les œuvres scéniques, les affinités artistiques.
De nombreux prêts du Musée d’Orsay ainsi que d’institutions étrangères permettent d’évoquer les amitiés esthétiques du compositeur avec ses mécènes, lesquels collectionnaient activement l’art de leur temps : Debussy était ainsi familier avec le travail d’Eugène Carrière, Odilon Redon, Maurice Denis… Debussy entretint aussi une relation d’admiration très forte avec la peinture préraphaélite : est présentée The Blessed Damozel de Rossetti et d’autres œuvres en regard de la partition de La Demoiselle élue de 1888. En fait, Debussy n’était étranger à aucun des courants de son temps et l’exposition fait défiler toute leur variété au fil des salles – japonisme (un sublime éventail est exposé, visible recto-verso) et art nouveau en particulier – comme en font foi la couverture de ses compositions ou les objets qui lui ont appartenu.
Les rapports de Debussy avec la scène sont également mis en relief, autour du Prélude à l’après-midi d’un faune et des costumes de scène de Bakst, ainsi que du malheureux Martyre de saint Sébastien qui n’aboutit pas et de Jeux, un ballet sur le thème du tennis suggéré par Diaghilev. Une place de choix est évidemment réservée à Pelléas de Mélisande.
La dernière salle est en comparaison moins enthousiasmante, avec une collection de tableaux qui rappellent ses sources d’inspiration, mais ne sont pas à la hauteur des noms qui les signent (Manet, Derain, Kupka,…). On se console en retournant une nouvelle fois admirer à l’étage supérieur les Nymphéas de Monet pour imaginer visuellement la musique libre et colorée de Debussy.
Compte rendu par Noémie Courtès.
Paris, Musée de l’Orangerie, jusqu’au 11 juin 2012.
Quelques informations sur les visites et conférences :
http://www.musee-orangerie.fr/homes/home_id25242_u1l2.htm
La visite s’articule en trois temps forts : l’environnement esthétique, le goût pour les œuvres scéniques, les affinités artistiques.
De nombreux prêts du Musée d’Orsay ainsi que d’institutions étrangères permettent d’évoquer les amitiés esthétiques du compositeur avec ses mécènes, lesquels collectionnaient activement l’art de leur temps : Debussy était ainsi familier avec le travail d’Eugène Carrière, Odilon Redon, Maurice Denis… Debussy entretint aussi une relation d’admiration très forte avec la peinture préraphaélite : est présentée The Blessed Damozel de Rossetti et d’autres œuvres en regard de la partition de La Demoiselle élue de 1888. En fait, Debussy n’était étranger à aucun des courants de son temps et l’exposition fait défiler toute leur variété au fil des salles – japonisme (un sublime éventail est exposé, visible recto-verso) et art nouveau en particulier – comme en font foi la couverture de ses compositions ou les objets qui lui ont appartenu.
Les rapports de Debussy avec la scène sont également mis en relief, autour du Prélude à l’après-midi d’un faune et des costumes de scène de Bakst, ainsi que du malheureux Martyre de saint Sébastien qui n’aboutit pas et de Jeux, un ballet sur le thème du tennis suggéré par Diaghilev. Une place de choix est évidemment réservée à Pelléas de Mélisande.
La dernière salle est en comparaison moins enthousiasmante, avec une collection de tableaux qui rappellent ses sources d’inspiration, mais ne sont pas à la hauteur des noms qui les signent (Manet, Derain, Kupka,…). On se console en retournant une nouvelle fois admirer à l’étage supérieur les Nymphéas de Monet pour imaginer visuellement la musique libre et colorée de Debussy.
Compte rendu par Noémie Courtès.
Paris, Musée de l’Orangerie, jusqu’au 11 juin 2012.
Quelques informations sur les visites et conférences :
http://www.musee-orangerie.fr/homes/home_id25242_u1l2.htm

Marcel Baschet, 1862-1941 Portrait de Claude Debussy, 1865 Huile sur bois d’acajou foncé, 25 x 21,5 cm Paris, musée d’Orsay © ADAGP, Paris 2012 © RMN (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski