(c) Yves Petit
Phi-Phi est de retour. Cette opérette légère, sur un sujet burlesco-grec, fait de nouveau recette après avoir connu, de 1918 (le 12 novembre, puisque la première avait été retardé pour cause d’armistice…) à 1951, plus de 40 000 représentations dans le monde entier. Après une reprise par l’Opéra-Théâtre de Metz de 2002, c’est au tour de la compagnie Les Brigands de faire pétiller la pièce.
L’argument est toujours aussi mince (ou comment Phidias conçoit une commande officielle d’un groupe de L’Amour et la Vertu fondent le bonheur domestique), mais les personnages toujours aussi amusants : Phidias, le mari volage, est entiché d’Aspasie (une petite main de chez Lanvin… avant Jésus-Christ), qui finira épouse de Péper-Périclès (le mécène de l’histoire), pendant que la fidèle Mme Phidias file le parfait amour de l’art avec Ardimédon.
Les vers sont de fantaisie, mais le texte, très enlevé, fait beaucoup rire la salle à coup de chiasmes bien sentis. La musique d’Henri Christiné le sert tout en espièglerie, à grand renfort de saxophone et de chansons à refrain entraînantes : « C’est une gamine charmante », « C’est bête comme chou », « Bien chapeautée, bottée, bien corsetée… » interprétées avec enthousiasme par des chanteurs talentueux et pleins d’humour.
Quant à la mise en scène signée Johanny Bert, elle regorge de surprises visuelles (on ne vous dit que ça !) et renouvelle avec esprit ce que le texte pourrait avoir de convenu ou de désuet : de grandes marionnettes (manipulées par les choristes) doublent le jeu des solistes et prennent en charge la grivoiserie du texte et la nudité hellénisante des statues. Quand elles ne se mélangent pas à la distribution, histoire de confondre réalité et fiction dans ce joyeux méli-mélo de références connues ironiquement bouleversées par la comédie : Aspasie est tellement maladroite qu’elle casse tout dans l’atelier de Phidias, les bras de la Vénus de Milo comme la tête de la Victoire de Samothrace… D’outrance comique en cliché habilement réinterprété, la représentation est aussi folle que ces années du même nom que la pièce inaugurait il y presque cent ans.
Compte rendu par Noémie Courtès.
En tournée dans toute la France.
Calendrier et site de la compagnie : www.lesbrigands.fr
Dossier de presse :
http://racine.cccommunication.biz/v1/wents/users/92178/docs/dossier%20de%20presse%20Phi-Phi2.pdf
Quelques extraits disparates en ligne, dont l’interprétation de 1958 de « C’est une gamine charmante » : http://www.youtube.com/watch?v=hMAJsN0WHH0
L’argument est toujours aussi mince (ou comment Phidias conçoit une commande officielle d’un groupe de L’Amour et la Vertu fondent le bonheur domestique), mais les personnages toujours aussi amusants : Phidias, le mari volage, est entiché d’Aspasie (une petite main de chez Lanvin… avant Jésus-Christ), qui finira épouse de Péper-Périclès (le mécène de l’histoire), pendant que la fidèle Mme Phidias file le parfait amour de l’art avec Ardimédon.
Les vers sont de fantaisie, mais le texte, très enlevé, fait beaucoup rire la salle à coup de chiasmes bien sentis. La musique d’Henri Christiné le sert tout en espièglerie, à grand renfort de saxophone et de chansons à refrain entraînantes : « C’est une gamine charmante », « C’est bête comme chou », « Bien chapeautée, bottée, bien corsetée… » interprétées avec enthousiasme par des chanteurs talentueux et pleins d’humour.
Quant à la mise en scène signée Johanny Bert, elle regorge de surprises visuelles (on ne vous dit que ça !) et renouvelle avec esprit ce que le texte pourrait avoir de convenu ou de désuet : de grandes marionnettes (manipulées par les choristes) doublent le jeu des solistes et prennent en charge la grivoiserie du texte et la nudité hellénisante des statues. Quand elles ne se mélangent pas à la distribution, histoire de confondre réalité et fiction dans ce joyeux méli-mélo de références connues ironiquement bouleversées par la comédie : Aspasie est tellement maladroite qu’elle casse tout dans l’atelier de Phidias, les bras de la Vénus de Milo comme la tête de la Victoire de Samothrace… D’outrance comique en cliché habilement réinterprété, la représentation est aussi folle que ces années du même nom que la pièce inaugurait il y presque cent ans.
Compte rendu par Noémie Courtès.
En tournée dans toute la France.
Calendrier et site de la compagnie : www.lesbrigands.fr
Dossier de presse :
http://racine.cccommunication.biz/v1/wents/users/92178/docs/dossier%20de%20presse%20Phi-Phi2.pdf
Quelques extraits disparates en ligne, dont l’interprétation de 1958 de « C’est une gamine charmante » : http://www.youtube.com/watch?v=hMAJsN0WHH0