« Animer l’inanimé : un cas d’intertextualité intentionnelle dans l’opéra de Zaïs de Cahusac et Rameau »
Plusieurs contemporains de Rameau ont attiré l’attention sur des liens intertextuels entre Zaïs (1748) et d’autres opéras français, notamment Issé (1697), Les Éléments (1721) et Zélindor, roi des Sylphes (1745). Or, si le caractère dramatique de Zaïs était indéniablement influencé par certains aspects de ces œuvres précédentes, l’étendue d’une telle influence n’est pas particulièrement signifiante. Il est encore plus surprenant qu’un ensemble de références intertextuelles explicites dans le livret de Cahusac n’a suscité aucun commentaire contemporain. Une didascalie détaillée au deuxième acte spécifie quatre œuvres dramatiques récentes – deux opéras et deux pièces de théâtre – dont toutes révèlent des affinités évidentes avec l’intrigue de Zaïs. Chacune entre elles comporte une épreuve amoureuse qui se déroule dans le contexte de la « féerie », le monde enchanté de la mythologie moyen-orientale, avec ses génies et ses créatures aériennes fantastiques ; et, comme dans la version originelle de Zaïs, cette épreuve est provoquée par un oracle. En outre, toutes sauf une de ces œuvres comportent un ballet qui représente l’animation de statues ou d’autres objets inanimés. L’intention de Cahusac, par de telles allusions, était sans doute d’aider le spectateur à interpréter la chorégraphie du ballet figuré (II/3) où les statues prennent vie – une innovation signifiante de sa part qui n’a pas été remarquée jusqu’à présent. À en juger par les nombreux commentaires favorables sur ce ballet figuré, cette stratégie subliminale du librettiste avait bien réussi. Les références intertextuelles fournissent un éclairage sur la nature de la chorégraphie de ce ballet. De plus, elles soulignent l’influence croissante de la psychologie sensualiste de John Locke sur les opéras de Rameau et ses librettistes.
Centre universitaire Clignancourt 2 rue Francis de Croisset, 75018 Paris (Métro Porte de Clignancourt)
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Pour finir la soirée, le GRIMAS conseille le spectacle de la Compagnie Pêcheurs de Perles :
Les Funérailles de la Foire (1718) de Lesage, Fuzelier et d’Orneval
Jeudi 5 juin, Le Mouffetard - Théâtre des arts de la marionnette, 73 rue Mouffetard, 75005 Paris
À 21h
Conception et mise en scène : Judith le Blanc, collaboration artistique : Benjamin Pintiaux
Avec :
Cécile Achille (soprano) : la Comédie-Italienne, Geoffroy Buffière (baryton) : l’Opéra, Camille Merckx (mezzo-soprano) : la Comédie-Française, Lucile Richardot (mezzo-soprano) : la Foire, Valentin Vander (baryton) : le médecin, Mezzetin, le public et plus. Et Camille Aubret : Violon, Marie-Suzanne de Loye : viole de gambe, Clémence Monnier : Clavecin et restitution musicale.
Entrée : 7 euros
Centre universitaire Clignancourt 2 rue Francis de Croisset, 75018 Paris (Métro Porte de Clignancourt)
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Pour finir la soirée, le GRIMAS conseille le spectacle de la Compagnie Pêcheurs de Perles :
Les Funérailles de la Foire (1718) de Lesage, Fuzelier et d’Orneval
Jeudi 5 juin, Le Mouffetard - Théâtre des arts de la marionnette, 73 rue Mouffetard, 75005 Paris
À 21h
Conception et mise en scène : Judith le Blanc, collaboration artistique : Benjamin Pintiaux
Avec :
Cécile Achille (soprano) : la Comédie-Italienne, Geoffroy Buffière (baryton) : l’Opéra, Camille Merckx (mezzo-soprano) : la Comédie-Française, Lucile Richardot (mezzo-soprano) : la Foire, Valentin Vander (baryton) : le médecin, Mezzetin, le public et plus. Et Camille Aubret : Violon, Marie-Suzanne de Loye : viole de gambe, Clémence Monnier : Clavecin et restitution musicale.
Entrée : 7 euros