Auréolé d’un Molière 2015 de la mise en scène (Nicolas Briançon), Voyages avec ma tante est un spectacle pétillant qui mérite d’être goûté avec gourmandise à la Pépinière théâtre.
D’abord roman de Graham Greene (1969), puis film de George Cukor (1972), Travels with My Aunt a été adapté pour le théâtre par Giles Havergal et enfin en français par Nicolas Briançon. L’intrigue exploite l’initiation d’un retraité ennuyeux aux plaisirs de la vie par une tante épicurienne en diable et comme on n’en fait plus. Le tout à la première personne, et tout en sous-entendus.
Le tour de force de la mise en scène est de donner alternativement la parole à quatre comédiens (Claude Aufaure, Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier et Pierre-Alain Leleu) pour jouer les quelque vingt rôles de l’histoire : ils sont tour à tour le protagoniste coincé (chapeau melon obstinément en tête), l’indigne tante Augusta entée sur sa canne (elle a plus de quatre-vingts ans mais n’en avoue que soixante-quinze !) et tous les interlocuteurs, plus hauts en couleur les uns que les autres (un agent secret américain, une diseuse de bonne aventure, un médecin un peu trop proche des Nazis, une jeune fille en fleur…). Une mention spéciale au perroquet, absolument inoubliable !
Le spectateur se délecte à y retrouver l’essence du théâtre : seulement quelques accessoires, un costume à rayures, quelques chapeaux et quatre chaises. Il suffit alors de deux pas de tango, d’un air de valse et de pirouettes verbales à toutes les répliques : tout finit bien (pour qui aime l’humour grinçant), qui aurait pu tourner très mal.
Paris, La Pépinière théâtre, du mardi au samedi à 19h, jusqu’à fin juin 2015.
Site du théâtre : http://www.theatrelapepiniere.com/spectacle.php?id=50
Critique radiodiffusée : http://www.franceinfo.fr/emission/info-culture/2014-2015/info-culture-2014-2015-du-12-02-2015-12-02-2015-08-55
D’abord roman de Graham Greene (1969), puis film de George Cukor (1972), Travels with My Aunt a été adapté pour le théâtre par Giles Havergal et enfin en français par Nicolas Briançon. L’intrigue exploite l’initiation d’un retraité ennuyeux aux plaisirs de la vie par une tante épicurienne en diable et comme on n’en fait plus. Le tout à la première personne, et tout en sous-entendus.
Le tour de force de la mise en scène est de donner alternativement la parole à quatre comédiens (Claude Aufaure, Jean-Paul Bordes, Dominique Daguier et Pierre-Alain Leleu) pour jouer les quelque vingt rôles de l’histoire : ils sont tour à tour le protagoniste coincé (chapeau melon obstinément en tête), l’indigne tante Augusta entée sur sa canne (elle a plus de quatre-vingts ans mais n’en avoue que soixante-quinze !) et tous les interlocuteurs, plus hauts en couleur les uns que les autres (un agent secret américain, une diseuse de bonne aventure, un médecin un peu trop proche des Nazis, une jeune fille en fleur…). Une mention spéciale au perroquet, absolument inoubliable !
Le spectateur se délecte à y retrouver l’essence du théâtre : seulement quelques accessoires, un costume à rayures, quelques chapeaux et quatre chaises. Il suffit alors de deux pas de tango, d’un air de valse et de pirouettes verbales à toutes les répliques : tout finit bien (pour qui aime l’humour grinçant), qui aurait pu tourner très mal.
Paris, La Pépinière théâtre, du mardi au samedi à 19h, jusqu’à fin juin 2015.
Site du théâtre : http://www.theatrelapepiniere.com/spectacle.php?id=50
Critique radiodiffusée : http://www.franceinfo.fr/emission/info-culture/2014-2015/info-culture-2014-2015-du-12-02-2015-12-02-2015-08-55