(c) B. Cruveiller
Après avoir été présenté en 2011 au théâtre du Lucernaire, puis à Avignon, « Moi, Caravage » est repris depuis le début de l’année au Lucernaire. Avec raison, puisque le spectacle fait salle comble tous les soirs, et est désormais complet jusqu’au 7 mars.
Le spectacle a été tiré par l’interprète principal du spectacle, Cesare Capitani, de la biographie romancée (voire parfois tendancieuse), « La Course à l’abîme », de Dominique Fernandez (qui a d’ailleurs collaboré à l’adaptation de son texte). L’acteur (qui joue de sa ressemblance physique avec l’autoportrait présumé du peintre en Méduse) y raconte la vie tumultueuse de l’autre Michel-Ange du XVIe siècle, Michel-Angelo Merisi, dit Caravage (du nom du village familial), sous la forme d’une confession d’une heure et demie qui explique sa vie et son œuvre, sa vie par son œuvre. Le texte est ainsi tissé de détails biographiques et de descriptions rapides de ses tableaux les plus célèbres, qui complètent l’incertitude des faits avérés et donnent une continuité à cette vie romantique en diable, entre mauvais garçons et prostituées, cardinaux, papes et meilleure société italienne, de 1571 à 1610.
L’interprétation est scandée par des extraits chantés a capella par Læticia Favart qui incarne également avec discrétion les différents amants du peintre et permet d’évoquer les principales œuvres de Merisi, en des tableaux vivants tout à fait saisissants : « Jeune Garçon mordu par un lézard », « Saint Matthieu et l’ange », la seconde version (si étonnamment composée) de la « Conversion de saint Paul », le « Judith décapitant Holopherne » jaillissant de sang… et les « David et Goliath » dont Caravage réalise plusieurs versions tout au long de sa vie et qui fait l’affiche du spectacle.
C’est dans ces évocations picturales éclairant la vie du peintre que le texte est le plus intéressant et le plus fort, lorsque le jeu de Capitani et les éclairages mettent en valeur sa gestuelle sur fond noir avec la même efficacité que l’artiste renaissant jouait du clair-obscur resté comme la marque par excellence de l’art du Caravage.
Compte rendu par Noémie Courtès
Paris, théâtre du Lucernaire du 10 janvier au 7 mars 2012, et au festival d’Avignon en juillet.
Dossier pédagogique de Dijon très complet, sur le peintre et le texte du spectacle : http://theatre.ac-dijon.fr/IMG/pdf/Moi_Caravage.pdf
Le spectacle a été tiré par l’interprète principal du spectacle, Cesare Capitani, de la biographie romancée (voire parfois tendancieuse), « La Course à l’abîme », de Dominique Fernandez (qui a d’ailleurs collaboré à l’adaptation de son texte). L’acteur (qui joue de sa ressemblance physique avec l’autoportrait présumé du peintre en Méduse) y raconte la vie tumultueuse de l’autre Michel-Ange du XVIe siècle, Michel-Angelo Merisi, dit Caravage (du nom du village familial), sous la forme d’une confession d’une heure et demie qui explique sa vie et son œuvre, sa vie par son œuvre. Le texte est ainsi tissé de détails biographiques et de descriptions rapides de ses tableaux les plus célèbres, qui complètent l’incertitude des faits avérés et donnent une continuité à cette vie romantique en diable, entre mauvais garçons et prostituées, cardinaux, papes et meilleure société italienne, de 1571 à 1610.
L’interprétation est scandée par des extraits chantés a capella par Læticia Favart qui incarne également avec discrétion les différents amants du peintre et permet d’évoquer les principales œuvres de Merisi, en des tableaux vivants tout à fait saisissants : « Jeune Garçon mordu par un lézard », « Saint Matthieu et l’ange », la seconde version (si étonnamment composée) de la « Conversion de saint Paul », le « Judith décapitant Holopherne » jaillissant de sang… et les « David et Goliath » dont Caravage réalise plusieurs versions tout au long de sa vie et qui fait l’affiche du spectacle.
C’est dans ces évocations picturales éclairant la vie du peintre que le texte est le plus intéressant et le plus fort, lorsque le jeu de Capitani et les éclairages mettent en valeur sa gestuelle sur fond noir avec la même efficacité que l’artiste renaissant jouait du clair-obscur resté comme la marque par excellence de l’art du Caravage.
Compte rendu par Noémie Courtès
Paris, théâtre du Lucernaire du 10 janvier au 7 mars 2012, et au festival d’Avignon en juillet.
Dossier pédagogique de Dijon très complet, sur le peintre et le texte du spectacle : http://theatre.ac-dijon.fr/IMG/pdf/Moi_Caravage.pdf
(c) B. Cruveiller