Les critiques sont unanimes : il faut aller voir La Vérité de Florian Zeller au théâtre Montparnasse. Effectivement, c’est probablement ce que l’on fait de mieux dans le genre divertissant en ce moment… C’est dire la médiocrité actuelle de la comédie !
De fait, Zeller est un aimable carcassier : son intrigue est parfaite, avec son quadrille de maris et de maîtresses infidèles qui virevoltent au fil de leurs mensonges autour d’un personnage hypertrophié joué par un Pierre Arditi qui s’enfle aux dimensions d’un Galabru effaré (ce qui est bien chez Galabru ne l’est pas forcément autant chez un autre, hélas). Le rythme est bon, la ponctuation de chaque scène excellente.
Mais le dialogue est affligeant : à vouloir peindre un quotidien d’une grande banalité sous prétexte que le mensonge est l’essence de notre être, les répliques sont largement prévisibles et les répétitions (les personnages doivent bien « meubler », le temps de forger leur prochain mensonge, et les comédiens cabotiner) exaspérantes. On ne s’étonne donc plus que les critiques fassent assaut de références savantes (Voltaire en tête) pour masquer l’inanité littéraire de la pièce. Sacha Guitry doit faire le ventilateur dans sa tombe à force de se retourner devant un tel gâchis.
Et quand, en plus, les comédiens souffrent de fous rires peu professionnels (par manque de conviction peut-être ? on ne saurait tout de même supposer à ces acteurs aguerris – Fanny Cottençon, Patrice Kerbrat et Christiane Millet – la volonté d’enclencher le rire par contagion…), le tout est consternant.
Allez-y, si vous ne me croyez pas !
Compte rendu par Noémie Courtès
Paris Théâtre Montparnasse.
Nombreuses interviews en ligne de Pierre Arditi pour qui le rôle principal a été écrit.
Réservations :www.theatremontparnasse.com
De fait, Zeller est un aimable carcassier : son intrigue est parfaite, avec son quadrille de maris et de maîtresses infidèles qui virevoltent au fil de leurs mensonges autour d’un personnage hypertrophié joué par un Pierre Arditi qui s’enfle aux dimensions d’un Galabru effaré (ce qui est bien chez Galabru ne l’est pas forcément autant chez un autre, hélas). Le rythme est bon, la ponctuation de chaque scène excellente.
Mais le dialogue est affligeant : à vouloir peindre un quotidien d’une grande banalité sous prétexte que le mensonge est l’essence de notre être, les répliques sont largement prévisibles et les répétitions (les personnages doivent bien « meubler », le temps de forger leur prochain mensonge, et les comédiens cabotiner) exaspérantes. On ne s’étonne donc plus que les critiques fassent assaut de références savantes (Voltaire en tête) pour masquer l’inanité littéraire de la pièce. Sacha Guitry doit faire le ventilateur dans sa tombe à force de se retourner devant un tel gâchis.
Et quand, en plus, les comédiens souffrent de fous rires peu professionnels (par manque de conviction peut-être ? on ne saurait tout de même supposer à ces acteurs aguerris – Fanny Cottençon, Patrice Kerbrat et Christiane Millet – la volonté d’enclencher le rire par contagion…), le tout est consternant.
Allez-y, si vous ne me croyez pas !
Compte rendu par Noémie Courtès
Paris Théâtre Montparnasse.
Nombreuses interviews en ligne de Pierre Arditi pour qui le rôle principal a été écrit.
Réservations :www.theatremontparnasse.com