Cet atelier propose aux doctorants, souvent disséminés au sein de différentes universités et dans des disciplines très variées, un lieu de travail commun où puissent s’exposer librement les difficultés rencontrées par chacun dans son travail de thèse, ainsi que les méthodologies choisies et expérimentées.
L'atelier du 25 février propose de s'interroger sur le couple danse et divertissement et d’aborder des questions aussi diverses que le plaisir, les enjeux sociaux liés au divertissement, les rassemblements tels que les battles ou encore, la danse en amateur.
Cette fois, l'atelier sera divertissant ou ne sera pas !
PROGRAMME
9h45 Accueil et petit déjeuner - Palier Est, 1er étage, salle de conférence
Matinée Salle de conférence, 1er étage
10h15-12h15 Session 1 : Approches historiques
Répondante : Marina Nordera, professeur en danse à l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
10h15-10h45 Audrey Gouy, doctorante en histoire de l’art et archéologie, Ecole Pratique
des Hautes Etudes, « Danse et divertissement : la place du komos dans les funérailles étrusques. »
Le komos, danse liée à la consommation du vin qui précède le plus souvent le symposion, est représenté de façon particulièrement intéressante sur les parois des tombes étrusques. L'étude de ces représentations funéraires permet d'en savoir plus sur le déroulement des funérailles étrusques. Il semblerait que ce type de danse, particulièrement festif, voire orgiastique, était exécuté autour du défunt à différents moments du rituel funèbre, constituant ainsi des phases ponctuelles de divertissement.
10h45-11h45 Dialogue Gerrit Berenike Heiter, doctorante en arts du spectacle, Université Paris 10/Université de Vienne, et Ludmila Acone, doctorante en histoire médiévale, Paris 1/Università Cattolica Milano, « Le divertissement de la danse est-il une folie? »
Si aux XVIe et XVIIe siècles, la danse fait partie intégrante de la vie sociale de la noblesse par son caractère festif et cérémoniel, ce n'est pas sans susciter des résistances et des critiques. Le divertissement de la danse est souvent même considéré comme une folie.
Notre dialogue tâchera de montrer l'interaction entre contrôle et codification d'une part et les transgressions dans les bals et ballets de cour d’autre part. Nous poserons des questions sur les enjeux du dérèglements dans les bals jusqu'aux débordements dans la représentation du monde à l'envers dans les ballets de cour, à l'occasion du carnaval. Il s'agira aussi de cerner les instants de folie, autorisés ou interdits, et de faire ressortir les motifs et les représentations de la folie au sein des danses et ballets.
11h45-12H15 Arianna Fabbricatore, doctorante en littératures et cultures italiennes, Université Paris 4, « Du divertissement social à l’expression du génie artistique par le ballet pantomime : l’évolution du statut de la danse dans le débat littéraire au XVIIIe siècle. »
Sur quels critères et à quel moment la danse assume-t-elle son statut d’art ? Comment un pur plaisir individuel ou social, un divertissement, assume-t-il le rôle d’un nouveau moyen d’expression et de représentation ? C’est le débat esthétique qui traverse le siècle des Lumières qu’il convient d’interroger. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la danse s’impose dans les théâtres d’Europe sous une nouvelle forme : le ballet pantomime qui propose la représentation de sujets tragiques. L’enjeu des maîtres de ballet est d’élever la danse, jusqu’alors pur divertissement et n’ayant d’autre fin qu’elle-même, en langage artistique.
12h15-13h30 Déjeuner au foyer des danseurs
Après-midi Salle de conférence, 1er étage
13h30-15h Session 2 : Pratiques, enjeux esthétiques et de réception
Répondante : Claudia Palazzolo, maître de conférences en danse à l'Université Lyon 2.
13h30-14h Camille Paillet, doctorante en danse, Université de Nice-Sophia Antipolis, laboratoire du RITM: « Le numéro de la danse du ventre au music-hall en tant que divertissement érotique (Paris, 1880-1910). »
Découverte à l’exposition universelle de 1889, la danse du ventre indifféremment nommée danse orientale ou danse javanaise, va être exportée sur la scène des petits théâtres et music-halls parisiens à la fin du XIXe siècle. Nous observerons par quel agencement scénique et économique cette danse se présentait aux spectateurs et s’intégrait à la programmation des spectacles de la soirée. Nous chercherons à saisir la perception érotique de cette figure déshabillée de la danseuse « orientale », en interrogeant son inscription dans une logique colonialiste propre à la société parisienne de cette époque.
14h-14H30 Fabio Kinas, doctorant en études théâtrales, Université Paris 8, « Le ludique et le politique dans la danse participative. »
Les événements artistiques qui proposent une scène ouverte et participative nous obligent à repenser la notion de spectateur. Ces événements participatifs mettent en rapport le ludique et le politique à travers les rôles de l’artiste et du public. Quelle est la place de ce spectateur dans la danse participative ? Comment cette danse mène-t-elle ses enjeux esthéticopolitiques par la présence, le corps et les actions de ce spectateur/participant ? Quel intérêt y a-t-il à entremêler les méthodologies d’analyse du spectacle et du spectateur ?
14h30-15h Chloé Charliac, doctorante en sociologie, Centre d'Etude sur l'Actuel et le
Quotidien (CEAQ), Université Paris 5 : « Quand la danse contemporaine vient questionner la notion de divertissement.»
A l'aune de notre travail de thèse portant sur la danse contemporaine, nous chercherons au cours de cette intervention à questionner le lien entre danse et divertissement. Après avoir présenté brièvement le cadre méthodologique que nous avons adopté pour notre enquête, nous aborderons tout d'abord la question du plaisir dans la représentation chorégraphique, puis nous envisagerons d'une façon plus globale le caractère festif du spectacle de danse.
15h15-16h15 Discussion en présence de Liz Claire (membre fondateur de l'Atelier d'histoire culturelle de la danse et post-doctorante au Centre de Recherches sur les Arts et le Langage à l’EHESS), Sophie Jacotot (docteure en histoire et A.T.E.R. en STAPS à l'Université Blaise Pascal-Clermont Ferrand), Marina Nordera et Claudia Palazzolo.
16h30-17H30 Etre commissaire d’exposition
En lien avec l'exposition « Scènes de bals, Bals en scène », Nathalie Lecomte (docteure en esthétique, historienne et chercheuse indépendante) et Sophie Jacotot, commissaires de l’exposition, nous raconteront leurs expériences, les enjeux de ce type de travail, les liens avec celui de chercheur et les perspectives ouvertes par l'exposition.
18h Visite de l'exposition «Scènes de bal, Bals en scènes », par Virginie Garandeau, commissaire de l’exposition.
20H30 Spectacle de Béatrice Massin, La Belle Dame, pour celles et ceux qui ont réservé leur place via l'atelier (12 euros).
Organisatrices :
Avec le soutien du Département Mémoire et recherche du CND.
Agathe Dumont, doctorante en arts du spectacle, Université Paris 3, ATER, Université Lyon 2.
Stéphanie Gonçalves, doctorante en histoire contemporaine, Université libre de Bruxelles.
Gerrit Berenike Heiter, doctorante en arts du spectacle, Université Paris 10 / Université de Vienne.
Delphine Vernozy, doctorante en littérature française, Université Paris 4.
L'atelier du 25 février propose de s'interroger sur le couple danse et divertissement et d’aborder des questions aussi diverses que le plaisir, les enjeux sociaux liés au divertissement, les rassemblements tels que les battles ou encore, la danse en amateur.
Cette fois, l'atelier sera divertissant ou ne sera pas !
PROGRAMME
9h45 Accueil et petit déjeuner - Palier Est, 1er étage, salle de conférence
Matinée Salle de conférence, 1er étage
10h15-12h15 Session 1 : Approches historiques
Répondante : Marina Nordera, professeur en danse à l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
10h15-10h45 Audrey Gouy, doctorante en histoire de l’art et archéologie, Ecole Pratique
des Hautes Etudes, « Danse et divertissement : la place du komos dans les funérailles étrusques. »
Le komos, danse liée à la consommation du vin qui précède le plus souvent le symposion, est représenté de façon particulièrement intéressante sur les parois des tombes étrusques. L'étude de ces représentations funéraires permet d'en savoir plus sur le déroulement des funérailles étrusques. Il semblerait que ce type de danse, particulièrement festif, voire orgiastique, était exécuté autour du défunt à différents moments du rituel funèbre, constituant ainsi des phases ponctuelles de divertissement.
10h45-11h45 Dialogue Gerrit Berenike Heiter, doctorante en arts du spectacle, Université Paris 10/Université de Vienne, et Ludmila Acone, doctorante en histoire médiévale, Paris 1/Università Cattolica Milano, « Le divertissement de la danse est-il une folie? »
Si aux XVIe et XVIIe siècles, la danse fait partie intégrante de la vie sociale de la noblesse par son caractère festif et cérémoniel, ce n'est pas sans susciter des résistances et des critiques. Le divertissement de la danse est souvent même considéré comme une folie.
Notre dialogue tâchera de montrer l'interaction entre contrôle et codification d'une part et les transgressions dans les bals et ballets de cour d’autre part. Nous poserons des questions sur les enjeux du dérèglements dans les bals jusqu'aux débordements dans la représentation du monde à l'envers dans les ballets de cour, à l'occasion du carnaval. Il s'agira aussi de cerner les instants de folie, autorisés ou interdits, et de faire ressortir les motifs et les représentations de la folie au sein des danses et ballets.
11h45-12H15 Arianna Fabbricatore, doctorante en littératures et cultures italiennes, Université Paris 4, « Du divertissement social à l’expression du génie artistique par le ballet pantomime : l’évolution du statut de la danse dans le débat littéraire au XVIIIe siècle. »
Sur quels critères et à quel moment la danse assume-t-elle son statut d’art ? Comment un pur plaisir individuel ou social, un divertissement, assume-t-il le rôle d’un nouveau moyen d’expression et de représentation ? C’est le débat esthétique qui traverse le siècle des Lumières qu’il convient d’interroger. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la danse s’impose dans les théâtres d’Europe sous une nouvelle forme : le ballet pantomime qui propose la représentation de sujets tragiques. L’enjeu des maîtres de ballet est d’élever la danse, jusqu’alors pur divertissement et n’ayant d’autre fin qu’elle-même, en langage artistique.
12h15-13h30 Déjeuner au foyer des danseurs
Après-midi Salle de conférence, 1er étage
13h30-15h Session 2 : Pratiques, enjeux esthétiques et de réception
Répondante : Claudia Palazzolo, maître de conférences en danse à l'Université Lyon 2.
13h30-14h Camille Paillet, doctorante en danse, Université de Nice-Sophia Antipolis, laboratoire du RITM: « Le numéro de la danse du ventre au music-hall en tant que divertissement érotique (Paris, 1880-1910). »
Découverte à l’exposition universelle de 1889, la danse du ventre indifféremment nommée danse orientale ou danse javanaise, va être exportée sur la scène des petits théâtres et music-halls parisiens à la fin du XIXe siècle. Nous observerons par quel agencement scénique et économique cette danse se présentait aux spectateurs et s’intégrait à la programmation des spectacles de la soirée. Nous chercherons à saisir la perception érotique de cette figure déshabillée de la danseuse « orientale », en interrogeant son inscription dans une logique colonialiste propre à la société parisienne de cette époque.
14h-14H30 Fabio Kinas, doctorant en études théâtrales, Université Paris 8, « Le ludique et le politique dans la danse participative. »
Les événements artistiques qui proposent une scène ouverte et participative nous obligent à repenser la notion de spectateur. Ces événements participatifs mettent en rapport le ludique et le politique à travers les rôles de l’artiste et du public. Quelle est la place de ce spectateur dans la danse participative ? Comment cette danse mène-t-elle ses enjeux esthéticopolitiques par la présence, le corps et les actions de ce spectateur/participant ? Quel intérêt y a-t-il à entremêler les méthodologies d’analyse du spectacle et du spectateur ?
14h30-15h Chloé Charliac, doctorante en sociologie, Centre d'Etude sur l'Actuel et le
Quotidien (CEAQ), Université Paris 5 : « Quand la danse contemporaine vient questionner la notion de divertissement.»
A l'aune de notre travail de thèse portant sur la danse contemporaine, nous chercherons au cours de cette intervention à questionner le lien entre danse et divertissement. Après avoir présenté brièvement le cadre méthodologique que nous avons adopté pour notre enquête, nous aborderons tout d'abord la question du plaisir dans la représentation chorégraphique, puis nous envisagerons d'une façon plus globale le caractère festif du spectacle de danse.
15h15-16h15 Discussion en présence de Liz Claire (membre fondateur de l'Atelier d'histoire culturelle de la danse et post-doctorante au Centre de Recherches sur les Arts et le Langage à l’EHESS), Sophie Jacotot (docteure en histoire et A.T.E.R. en STAPS à l'Université Blaise Pascal-Clermont Ferrand), Marina Nordera et Claudia Palazzolo.
16h30-17H30 Etre commissaire d’exposition
En lien avec l'exposition « Scènes de bals, Bals en scène », Nathalie Lecomte (docteure en esthétique, historienne et chercheuse indépendante) et Sophie Jacotot, commissaires de l’exposition, nous raconteront leurs expériences, les enjeux de ce type de travail, les liens avec celui de chercheur et les perspectives ouvertes par l'exposition.
18h Visite de l'exposition «Scènes de bal, Bals en scènes », par Virginie Garandeau, commissaire de l’exposition.
20H30 Spectacle de Béatrice Massin, La Belle Dame, pour celles et ceux qui ont réservé leur place via l'atelier (12 euros).
Organisatrices :
Avec le soutien du Département Mémoire et recherche du CND.
Agathe Dumont, doctorante en arts du spectacle, Université Paris 3, ATER, Université Lyon 2.
Stéphanie Gonçalves, doctorante en histoire contemporaine, Université libre de Bruxelles.
Gerrit Berenike Heiter, doctorante en arts du spectacle, Université Paris 10 / Université de Vienne.
Delphine Vernozy, doctorante en littérature française, Université Paris 4.