
(c) Elian Bachini
Symbole immémorial de la révolte, Antigone est un fabuleux révélateur d’imaginaire, et tout particulièrement dans la version incarnée par Valéry Bournet. Assistée de deux musiciens aux talents multiples qui accompagnent tout en finesse cette fantaisie féerique, elle évoque le personnage réécrit par Anouilh pour lui rendre une nouvelle fois son actualité, par le truchement de Séraphin, un clown un peu triste mais incroyablement fascinant.
Par petites touches, la tragédie de l’innocence se déroule, comme toujours, implacable, d’autant plus noire et funeste que tout tourne finalement autour d’histoires d’amour… Même Créon finit désabusé et transi d’avoir été si cruel…
La mise en scène que l’on doit à Philippe Car est inspirée. Très visuel, dominé par un rouge et un bleu vivifiants, le spectacle convient à tous les publics, ce qui, pour une fois, n’est pas le signe d’un salmigondis énervé, mais le gage d’une très grande intelligence. Le conte est en effet persillé de trouvailles poétiques charmantes, comme l’incendie de Troie ou cet Hémon qui a perdu la tête pour sa petite fiancée et incarné par une redingote très dansante…
Au détail près de la prononciation fautive d’Œdipe (même si elle est devenue courante…), cette mise en scène à trois bouts de ficelle emporte l’adhésion et transporte dans le monde infini du rêve sans jamais peser malgré la gravité fondamentale du propos.
Sur le chemin d’Antigone, compagnie Philippe Car-Agence de voyages imaginaires.
En tournée en France, jusqu’aux représentations à Avignon à l’été 2013.
Site de la compagnie pour dossiers, images, musiques et dates de représentations :
http://www.voyagesimaginaires.fr/catalogue/antigone
Video : https://www.youtube.com/watch?v=hOOE5569tIc
Par petites touches, la tragédie de l’innocence se déroule, comme toujours, implacable, d’autant plus noire et funeste que tout tourne finalement autour d’histoires d’amour… Même Créon finit désabusé et transi d’avoir été si cruel…
La mise en scène que l’on doit à Philippe Car est inspirée. Très visuel, dominé par un rouge et un bleu vivifiants, le spectacle convient à tous les publics, ce qui, pour une fois, n’est pas le signe d’un salmigondis énervé, mais le gage d’une très grande intelligence. Le conte est en effet persillé de trouvailles poétiques charmantes, comme l’incendie de Troie ou cet Hémon qui a perdu la tête pour sa petite fiancée et incarné par une redingote très dansante…
Au détail près de la prononciation fautive d’Œdipe (même si elle est devenue courante…), cette mise en scène à trois bouts de ficelle emporte l’adhésion et transporte dans le monde infini du rêve sans jamais peser malgré la gravité fondamentale du propos.
Sur le chemin d’Antigone, compagnie Philippe Car-Agence de voyages imaginaires.
En tournée en France, jusqu’aux représentations à Avignon à l’été 2013.
Site de la compagnie pour dossiers, images, musiques et dates de représentations :
http://www.voyagesimaginaires.fr/catalogue/antigone
Video : https://www.youtube.com/watch?v=hOOE5569tIc

(c) Elian Bachini