Le théâtre universitaire, de par son hybridité (amateur/préprofessionnel, de loisir/de recherche, encadré/spontané, etc.), et de par la multiplicité des formes institutionnelles qu’il peut prendre, pose un problème définitionnel. Jusqu’ici, aucune théorie générale n’a été élaborée sur cette pratique : la recherche sur ce sujet fait état d’une multiplicité d’expériences singulières révélatrices d’une richesse d’activités plurielles (1) , mais tire peu de conclusions d’ensemble. D’autre part, différents travaux (2) relèvent que la théorie et la pratique restent, au sein de l’université française, constamment cloisonnés. La formation théâtrale y est essentiellement théorique, ce qui incite les étudiants à inventer eux-mêmes leurs espaces de pratique, encouragés par le cadre intellectuel et culturel particulier de l’université qui favorise toutes prises d’initiatives. Ainsi, l’articulation entre pratique et théorie n’est pas une préoccupation institutionnelle : si articulation il y a, celle-ci est sous-jacente, implicite. Comment ce contexte universitaire influence-t-il les pratiques théâtrales étudiantes ? Et inversement, les pratiques des étudiants se répercutent-elles dans leur manière d’appréhender le savoir théorique dispensé pendant leur cursus ?
Dans d’autres pays où l’Université a pour but de former à la fois des chercheurs et des praticiens, la proportion entre enseignements théoriques et cours pratiques s’équilibre. Cependant les uns et les autres ne font-ils que se côtoyer, ou bien sont-ils pensés de manière à se faire réellement écho ?
Dans la lignée des interrogations des chercheurs depuis les années 1990 , nous proposons d’interroger l’influence réciproque entre théorie et pratique au sein du théâtre universitaire depuis l’institutionnalisation de l’enseignement des Arts du spectacle.
Nous invitons les participants à explorer les axes suivants :
- Les influences de la théorie enseignée à l’université dans les prises de positions idéologiques et esthétiques des étudiants.
- Les liens entre savoirs académiques (cours théoriques, stages encadrés) et savoirs non académiques (aussi bien artistiques, techniques qu’administratifs).
- Les cas utopiques ou réels de renouveau pédagogique (ex : Vincennes, Ecole critique des arts du spectacle , etc.).
- l’incidence de l’expérience théâtrale universitaire sur le parcours de professionnels du spectacle vivant (artistes, techniciens, personnels administratifs).
- L’agencement entre théorie et pratique au sein d’universités étrangères et françaises.
-Les conditions et possibilités de l’enseignement d’une pratique artistique à l’université.
Nous proposons aux chercheurs intéressés de nous adresser (flore.augereau@hotmail.fr et mathilda.dumont@hotmail.fr) une proposition de communication de 300 mots, avec une courte notice bio-bibliographique, pour le 6 Janvier 2014. Les communications peuvent être élaborées à partir d’expériences personnelles et d’études de cas pratiques.
Cette Journée est organisée dans le cadre du programme collectif « Archiver le geste créateur ? » du laboratoire Théâtre de l’université de Rennes 2 (EA 3208 « Arts : pratiques et poétiques »). Elle est proposée par Flore Augereau et Mathilde Dumontet, doctorantes en études théâtrales, anciennement membres actives de l’Arène-théâtre, association de pratique théâtrale étudiante de l’Université Rennes 2.
1. En témoigne le très récent ouvrage dirigé par GERMAY, Robert et POIRRIER, Philippe, Le théâtre universitaire, Pratiques et expériences, Editions Universitaires de Dijon, 2013.
2. Voir par exemple PAVIS, Patrice, « Théâtre et Université » in CORVIN, Michel, Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Larousse-Bordas, 1998 ;
PRATOUSSY, Christian, « De l’alternance entre le savoir et le jeu, pour que la raison l’emporte sans que le cœur ne renonce », et RYNGAERT, Jean-Pierre, « La mise en œuvre des savoirs théoriques dans les enseignements pratiques (et réciproquement) à l’Institut d’Etudes théâtrales (Sorbonne Nouvelle) » in LARRUE, Jean-Marc, S. HORNE, Maria, SCHUMACHER Claude, Etudier le théâtre, AITU PRESS/ Presses collégiales du Québec, 2001, pp 24-28 et pp 29-34 ;
ERTEL, Evelyne, « Grandeur et décadence du théâtre universitaire » in MERVANT-ROUX, Marie-Madeleine, Du théâtre amateur, CNRS éditions, 2004, pp 319-344.
Notamment les travaux de l’Association Internationale de Théâtre à l’Université depuis 1994, ceux de Christian Pratoussy en 1997, ou plus récemment ceux de Josette Féral en 2011.
Une école critique des Arts du spectacle est un projet qui rend compte du travail d’une commission composé d’étudiants, d’acteurs et de metteurs en scène. Les membres de la commission, dont les plus connus sont Roger Blin, Sami frei, Jorge Lavelli, etc., s’engagent dans la mesure de leurs moyens à le mettre en application.
Dans d’autres pays où l’Université a pour but de former à la fois des chercheurs et des praticiens, la proportion entre enseignements théoriques et cours pratiques s’équilibre. Cependant les uns et les autres ne font-ils que se côtoyer, ou bien sont-ils pensés de manière à se faire réellement écho ?
Dans la lignée des interrogations des chercheurs depuis les années 1990 , nous proposons d’interroger l’influence réciproque entre théorie et pratique au sein du théâtre universitaire depuis l’institutionnalisation de l’enseignement des Arts du spectacle.
Nous invitons les participants à explorer les axes suivants :
- Les influences de la théorie enseignée à l’université dans les prises de positions idéologiques et esthétiques des étudiants.
- Les liens entre savoirs académiques (cours théoriques, stages encadrés) et savoirs non académiques (aussi bien artistiques, techniques qu’administratifs).
- Les cas utopiques ou réels de renouveau pédagogique (ex : Vincennes, Ecole critique des arts du spectacle , etc.).
- l’incidence de l’expérience théâtrale universitaire sur le parcours de professionnels du spectacle vivant (artistes, techniciens, personnels administratifs).
- L’agencement entre théorie et pratique au sein d’universités étrangères et françaises.
-Les conditions et possibilités de l’enseignement d’une pratique artistique à l’université.
Nous proposons aux chercheurs intéressés de nous adresser (flore.augereau@hotmail.fr et mathilda.dumont@hotmail.fr) une proposition de communication de 300 mots, avec une courte notice bio-bibliographique, pour le 6 Janvier 2014. Les communications peuvent être élaborées à partir d’expériences personnelles et d’études de cas pratiques.
Cette Journée est organisée dans le cadre du programme collectif « Archiver le geste créateur ? » du laboratoire Théâtre de l’université de Rennes 2 (EA 3208 « Arts : pratiques et poétiques »). Elle est proposée par Flore Augereau et Mathilde Dumontet, doctorantes en études théâtrales, anciennement membres actives de l’Arène-théâtre, association de pratique théâtrale étudiante de l’Université Rennes 2.
1. En témoigne le très récent ouvrage dirigé par GERMAY, Robert et POIRRIER, Philippe, Le théâtre universitaire, Pratiques et expériences, Editions Universitaires de Dijon, 2013.
2. Voir par exemple PAVIS, Patrice, « Théâtre et Université » in CORVIN, Michel, Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Larousse-Bordas, 1998 ;
PRATOUSSY, Christian, « De l’alternance entre le savoir et le jeu, pour que la raison l’emporte sans que le cœur ne renonce », et RYNGAERT, Jean-Pierre, « La mise en œuvre des savoirs théoriques dans les enseignements pratiques (et réciproquement) à l’Institut d’Etudes théâtrales (Sorbonne Nouvelle) » in LARRUE, Jean-Marc, S. HORNE, Maria, SCHUMACHER Claude, Etudier le théâtre, AITU PRESS/ Presses collégiales du Québec, 2001, pp 24-28 et pp 29-34 ;
ERTEL, Evelyne, « Grandeur et décadence du théâtre universitaire » in MERVANT-ROUX, Marie-Madeleine, Du théâtre amateur, CNRS éditions, 2004, pp 319-344.
Notamment les travaux de l’Association Internationale de Théâtre à l’Université depuis 1994, ceux de Christian Pratoussy en 1997, ou plus récemment ceux de Josette Féral en 2011.
Une école critique des Arts du spectacle est un projet qui rend compte du travail d’une commission composé d’étudiants, d’acteurs et de metteurs en scène. Les membres de la commission, dont les plus connus sont Roger Blin, Sami frei, Jorge Lavelli, etc., s’engagent dans la mesure de leurs moyens à le mettre en application.