Le rapport entre littérature et économie est loin d’être une évidence, pour les deux disciplines.
Du côté de la littérature, où toute une tradition dans le roman et la théorie littéraire ignore l’économie ou la considère comme hors du champ de la littérature, voire inamicale à l’esthétique (le roman sentimental anglais, le roman psychologique, le roman dit « décadent », le symbolisme). Si d’autres traditions existent (réalisme balzacien, mise en perspective de l’économie comme savoir chez Flaubert, « romans du capitalisme » comme The Big money de Dos Passos), moins hostiles à l’univers de l’économie, elles souvent lues comme des explications ou représentations des relations économiques alternatives plutôt que complémentaires de celles proposées par les économistes : Balzac plus que les économistes classiques aurait instruit Marx des réalités du capitalisme, Dos Passos et Steinbeck mieux que Veblen ou Keynes auraient fait le récit de la grande dépression, Perec mieux que Galbraith aurait su décrire l’émergence de la consommation de masse.
Cette réticence est partagée par la théorie économique, plus encline au dialogue avec la philosophie politique et morale, l’histoire, la psychologie, qu’avec la littérature. L’une des principales raisons en est sans doute le désir de construire un concept d’individu en le dégageant des singularités mises en scène dans le roman : le roman ne peut alors être que l’illustration d’une pensée dont la théorie économique dirait la vérité.
Comment peut-on dépasser ce rapport inerte de la théorie économique au roman et à la théorie littéraire, rapport selon lequel soit le texte ne serait que l’ « illustration » de faits, par des situations qu’il contribue à « décrire », ou de concepts généraux et abstraits, soit le texte littéraire serait seul à pouvoir exprimer une vérité économique que l’économiste poursuivrait vainement ? C’est ce qui sera l’enjeu de ce colloque.
Les contributions attendues pourrons s’intéresser à la manière dont les concepts économiques – richesse et pauvreté, revenus et héritage, travail et capital, valeur et monnaie – deviennent, au XIXe siècle, partie intégrante du destin romanesque : le roman thématise des oppositions que l’on peut décliner à la fois du point de vue de la théorie littéraire et de la pensée économique. On pourra également faire apparaître comment la référence économique repose sur une symbolisation du rapport de l’homme à sa condition et exprime la manière dont l’écrivain témoigne de sa propre inquiétude économique (condition de l’écrivain soumis aux alea du marché, rapport symbolique de la valeur esthétique du texte à sa valeur marchande). Entrera également dans le champ de notre réflexion tout concept appréhendé à la fois par la théorie économique et par les discours en littérature (crise, besoins ou désirs, bien-être ou bonheur dépendant des attentes du sujet), en faisant apparaître comment les textes ne se contentent pas d’évoquer des situations économiques mais les problématisent réflexivement (rapports de modalités économiques ou monétaires à des catégories romanesques : circulation de l’argent, circulation des personnages par exemple) et proposent à l’économiste des questionnements nouveaux ou lui permettent de retrouver des questions plus anciennes que la théorie économique, depuis le XVIIIe siècle, a expulsées.
Des contributions de philosophes, spécialistes d’économie et de littérature sont bienvenues et seront privilégiées les approches transversales de ces questions à l’exclusion de démarches purement monographiques. La variabilité des concepts d’un champ à un autre, leur actualisation à telle période de l’histoire, l’importance qui leur est reconnue dans les champs économique et littéraire nous importent particulièrement.
MODALITES DE PROPOSITION DE COMMUNICATIONS
Les soumissions doivent être effectuées en ligne (infoeconomicsandliterature@gmail.com) en français ou en anglais. Les auteurs sont invités à proposer d’environ 300 signes (500 mots) accompagné d’un bref CV et de leur adresse électronique.
CALENDRIER
15 octobre 2012 : date limite de réception des projets
15 novembre 2012 : décisions sur projets
5 avril 2013 : date limite de réception des communications
Pour tout renseignement complémentaire, merci de vous adresser à infoeconomicsandliterature@gmail.com
COMITE D’ORGANISATION
Cinla Akdere, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, Université de Poitiers, FoReLL.
Victor Bianchini, Lucy Brillant, Julie Ferrand, Claire Pignol, Mathieu Sadourny, Université Paris I, PHARE.
COMITE SCIENTIFIQUE
Cinla Akdere, lecturer in economics, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, professeur de littérature comparée, Université de Poitiers.
Alain Clément, maître de conférence en économie, Université de Tours.
Jean-Paul Engélibert, professeur de littérature comparée, Université Bordeaux 3.
Martine de Gaudemar, professeur de philosophie, Université Paris Ouest Nanterre.
Bruna Ingrao, professeur d’économie, Université La Sapienza, Rome.
André Lapidus, professeur d’économie, Université Paris I.
Arnaud Orain, professeur d’économie, Université Paris 8.
Eyüp Özveren, professeur d’économie, Middle East Technical University, Ankara, Turquie.
Claire Pignol, maître de conférences en économie, Université Paris I.
Martial Poirson, maître de conférence en Littérature française, Université Grenoble 3.
Nathalie Sigot, professeur d’économie, Université Paris I, Phare.
CALL FOR PAPERS
INTERNATIONAL CONFERENCE
« LITERARY REPRESENTATIONS AND ECONOMIC THEORIES:
COMPARED APPROACHES »
University Paris I Panthéon-Sorbonne
23-24 may 2013 - France
The conference is organised by PHARE (Pôle d’Histoire de l’Analyse et des Représentations Economiques, Université Paris I), FoRell (Formes et Représentations en Linguistique et Littérature, Université de Poitiers) and the Middle East Technical University (Ankara, Turkey), with the support of Association Charles Gide pour l’Etude de la Pensée Economique.
The relationship between literature and economics is not obvious in either discipline.
In terms of literature, where a tradition of novels and literary theory ignores economy or considers it to be outside the scope of literature, sometimes even hostile to the aesthetic (the sentimental and psychological English novel says that the symbolism is “declining”). If other traditions exist (Balzacian realism put in the perspective of economy, as considered by Flaubert, “novels of capitalism,” like The Big money by Dos Passos), that are less hostile to the universe of economy, they are often read only as explanations or representations of alternative economic relations, rather than being complementary to those proposed by economists—Balzac, more than the classical economists, taught Marx of the realities of capitalism, Dos Passos and Steinbeck would have made a better story out of the Great Depression than Veblen or Keynes, and Perec would have been better than Galbraith at describing the emergence of mass consumption.
This reluctance is shared by economic theory, which, in lieu of literature, is more inclined to have a dialogue with political and moral philosophy, history or psychology. One of the principal reasons is, without a doubt, the desire to construct an individual concept by disengaging the singularities staged in the novel—therefore, the novel can only be the illustration of a thought, of which, economic theory tells the truth.
How can we overcome this inert relation between economic and literary theory? A report in which the test would be the "illustration" of facts that situations would help to "describe," or general and abstract concepts—granted literary text will be alone in expressing an economic truth that the economist will continue after in vain. This will be the challenge of this conference.
The expected contributions that could be of interest, in terms of economic concepts, are: wealth and poverty, income and inheritance, labor and capital. These themes, coming from the nineteenth century, are integrated into the romantic destiny—a novel that thematizes oppositions that can be declined both in terms of literary theory and economic thought. Likewise, we could show how economic references rest on a symbolization of the relationship between man's condition and expressing the manner in which the writer conveys his own economic concerns (the condition of the writer is subject to the randomness of the market, a symbolic relationship of the text's aesthetic value to it's market value). Also within the field of our reflection are all concepts grasped by both economic theory and literary discourse (crises, needs or wants, well-being or happiness that is dependent on the individual’s personal wants), by showing how texts not only discuss economic situations, but reflexively problematize them too (relations of economic or monetary modalities in their own romantic categories—the circulation of money, such as the migration of people) and proposing new questions to the economist or allowing them to recover older questions that economic theory, since the eighteenth century, expelled.
Philosophic contributions specializing in economy and literature are welcome and new approaches in regard to these questions will be privileged, with the exclusion of approaches that are purely monographic. The variability of concepts in one field or another, their realization to a certain historic period, and the importance accorded to them in the fields of economics and literature are of particular importance to us.
PROPOSALS
An abstract of about 3000 signs (500 words) of the proposed contribution should be submitted by email to infoeconomicsandliterature@gmail.com in English or French, with a brief curriculum vita and email address.
DEADLINES
15 October 2012: submission deadline
15 November 2012: décisions on submissions.
5 April 2013: full paper submission deadline
For more information, please contact: infoeconomicsandliterature@gmail.com
MANAGING COMMITTEE
Cinla Akdere, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, University of Poitiers, France, FoReLL.
Victor Bianchini, Lucy Brillant, Julie Ferrand, Claire Pignol, Mathieu Sadourny, University Paris I, PHARE.
SCIENTIFIC COMMITTEE:
Cinla Akdere, lecturer in economics, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, professor in literature, University of Poitiers.
Alain Clément, associate professor in economics, Université of Tours.
Jean-Paul Engélibert, professor in literature, University Michel-de-Montaigne Bordeaux 3.
Martine de Gaudemar, professeur in philosophy, University Paris Ouest Nanterre.
Bruna Ingrao, professor in economics, Università La Sapienza, Rome, Italy.
André Lapidus, professor in economics, University Paris I.
Arnaud Orain, professor in economics, University Paris 8.
Eyüp Özveren, professor in economics, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Claire Pignol, associate professor in economics, University Paris I.
Martial Poirson, associate professor in literature, University Stendhal – Grenoble 3.
Nathalie Sigot, professor in economics, University Paris I.
Source: Fabula
Du côté de la littérature, où toute une tradition dans le roman et la théorie littéraire ignore l’économie ou la considère comme hors du champ de la littérature, voire inamicale à l’esthétique (le roman sentimental anglais, le roman psychologique, le roman dit « décadent », le symbolisme). Si d’autres traditions existent (réalisme balzacien, mise en perspective de l’économie comme savoir chez Flaubert, « romans du capitalisme » comme The Big money de Dos Passos), moins hostiles à l’univers de l’économie, elles souvent lues comme des explications ou représentations des relations économiques alternatives plutôt que complémentaires de celles proposées par les économistes : Balzac plus que les économistes classiques aurait instruit Marx des réalités du capitalisme, Dos Passos et Steinbeck mieux que Veblen ou Keynes auraient fait le récit de la grande dépression, Perec mieux que Galbraith aurait su décrire l’émergence de la consommation de masse.
Cette réticence est partagée par la théorie économique, plus encline au dialogue avec la philosophie politique et morale, l’histoire, la psychologie, qu’avec la littérature. L’une des principales raisons en est sans doute le désir de construire un concept d’individu en le dégageant des singularités mises en scène dans le roman : le roman ne peut alors être que l’illustration d’une pensée dont la théorie économique dirait la vérité.
Comment peut-on dépasser ce rapport inerte de la théorie économique au roman et à la théorie littéraire, rapport selon lequel soit le texte ne serait que l’ « illustration » de faits, par des situations qu’il contribue à « décrire », ou de concepts généraux et abstraits, soit le texte littéraire serait seul à pouvoir exprimer une vérité économique que l’économiste poursuivrait vainement ? C’est ce qui sera l’enjeu de ce colloque.
Les contributions attendues pourrons s’intéresser à la manière dont les concepts économiques – richesse et pauvreté, revenus et héritage, travail et capital, valeur et monnaie – deviennent, au XIXe siècle, partie intégrante du destin romanesque : le roman thématise des oppositions que l’on peut décliner à la fois du point de vue de la théorie littéraire et de la pensée économique. On pourra également faire apparaître comment la référence économique repose sur une symbolisation du rapport de l’homme à sa condition et exprime la manière dont l’écrivain témoigne de sa propre inquiétude économique (condition de l’écrivain soumis aux alea du marché, rapport symbolique de la valeur esthétique du texte à sa valeur marchande). Entrera également dans le champ de notre réflexion tout concept appréhendé à la fois par la théorie économique et par les discours en littérature (crise, besoins ou désirs, bien-être ou bonheur dépendant des attentes du sujet), en faisant apparaître comment les textes ne se contentent pas d’évoquer des situations économiques mais les problématisent réflexivement (rapports de modalités économiques ou monétaires à des catégories romanesques : circulation de l’argent, circulation des personnages par exemple) et proposent à l’économiste des questionnements nouveaux ou lui permettent de retrouver des questions plus anciennes que la théorie économique, depuis le XVIIIe siècle, a expulsées.
Des contributions de philosophes, spécialistes d’économie et de littérature sont bienvenues et seront privilégiées les approches transversales de ces questions à l’exclusion de démarches purement monographiques. La variabilité des concepts d’un champ à un autre, leur actualisation à telle période de l’histoire, l’importance qui leur est reconnue dans les champs économique et littéraire nous importent particulièrement.
MODALITES DE PROPOSITION DE COMMUNICATIONS
Les soumissions doivent être effectuées en ligne (infoeconomicsandliterature@gmail.com) en français ou en anglais. Les auteurs sont invités à proposer d’environ 300 signes (500 mots) accompagné d’un bref CV et de leur adresse électronique.
CALENDRIER
15 octobre 2012 : date limite de réception des projets
15 novembre 2012 : décisions sur projets
5 avril 2013 : date limite de réception des communications
Pour tout renseignement complémentaire, merci de vous adresser à infoeconomicsandliterature@gmail.com
COMITE D’ORGANISATION
Cinla Akdere, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, Université de Poitiers, FoReLL.
Victor Bianchini, Lucy Brillant, Julie Ferrand, Claire Pignol, Mathieu Sadourny, Université Paris I, PHARE.
COMITE SCIENTIFIQUE
Cinla Akdere, lecturer in economics, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, professeur de littérature comparée, Université de Poitiers.
Alain Clément, maître de conférence en économie, Université de Tours.
Jean-Paul Engélibert, professeur de littérature comparée, Université Bordeaux 3.
Martine de Gaudemar, professeur de philosophie, Université Paris Ouest Nanterre.
Bruna Ingrao, professeur d’économie, Université La Sapienza, Rome.
André Lapidus, professeur d’économie, Université Paris I.
Arnaud Orain, professeur d’économie, Université Paris 8.
Eyüp Özveren, professeur d’économie, Middle East Technical University, Ankara, Turquie.
Claire Pignol, maître de conférences en économie, Université Paris I.
Martial Poirson, maître de conférence en Littérature française, Université Grenoble 3.
Nathalie Sigot, professeur d’économie, Université Paris I, Phare.
CALL FOR PAPERS
INTERNATIONAL CONFERENCE
« LITERARY REPRESENTATIONS AND ECONOMIC THEORIES:
COMPARED APPROACHES »
University Paris I Panthéon-Sorbonne
23-24 may 2013 - France
The conference is organised by PHARE (Pôle d’Histoire de l’Analyse et des Représentations Economiques, Université Paris I), FoRell (Formes et Représentations en Linguistique et Littérature, Université de Poitiers) and the Middle East Technical University (Ankara, Turkey), with the support of Association Charles Gide pour l’Etude de la Pensée Economique.
The relationship between literature and economics is not obvious in either discipline.
In terms of literature, where a tradition of novels and literary theory ignores economy or considers it to be outside the scope of literature, sometimes even hostile to the aesthetic (the sentimental and psychological English novel says that the symbolism is “declining”). If other traditions exist (Balzacian realism put in the perspective of economy, as considered by Flaubert, “novels of capitalism,” like The Big money by Dos Passos), that are less hostile to the universe of economy, they are often read only as explanations or representations of alternative economic relations, rather than being complementary to those proposed by economists—Balzac, more than the classical economists, taught Marx of the realities of capitalism, Dos Passos and Steinbeck would have made a better story out of the Great Depression than Veblen or Keynes, and Perec would have been better than Galbraith at describing the emergence of mass consumption.
This reluctance is shared by economic theory, which, in lieu of literature, is more inclined to have a dialogue with political and moral philosophy, history or psychology. One of the principal reasons is, without a doubt, the desire to construct an individual concept by disengaging the singularities staged in the novel—therefore, the novel can only be the illustration of a thought, of which, economic theory tells the truth.
How can we overcome this inert relation between economic and literary theory? A report in which the test would be the "illustration" of facts that situations would help to "describe," or general and abstract concepts—granted literary text will be alone in expressing an economic truth that the economist will continue after in vain. This will be the challenge of this conference.
The expected contributions that could be of interest, in terms of economic concepts, are: wealth and poverty, income and inheritance, labor and capital. These themes, coming from the nineteenth century, are integrated into the romantic destiny—a novel that thematizes oppositions that can be declined both in terms of literary theory and economic thought. Likewise, we could show how economic references rest on a symbolization of the relationship between man's condition and expressing the manner in which the writer conveys his own economic concerns (the condition of the writer is subject to the randomness of the market, a symbolic relationship of the text's aesthetic value to it's market value). Also within the field of our reflection are all concepts grasped by both economic theory and literary discourse (crises, needs or wants, well-being or happiness that is dependent on the individual’s personal wants), by showing how texts not only discuss economic situations, but reflexively problematize them too (relations of economic or monetary modalities in their own romantic categories—the circulation of money, such as the migration of people) and proposing new questions to the economist or allowing them to recover older questions that economic theory, since the eighteenth century, expelled.
Philosophic contributions specializing in economy and literature are welcome and new approaches in regard to these questions will be privileged, with the exclusion of approaches that are purely monographic. The variability of concepts in one field or another, their realization to a certain historic period, and the importance accorded to them in the fields of economics and literature are of particular importance to us.
PROPOSALS
An abstract of about 3000 signs (500 words) of the proposed contribution should be submitted by email to infoeconomicsandliterature@gmail.com in English or French, with a brief curriculum vita and email address.
DEADLINES
15 October 2012: submission deadline
15 November 2012: décisions on submissions.
5 April 2013: full paper submission deadline
For more information, please contact: infoeconomicsandliterature@gmail.com
MANAGING COMMITTEE
Cinla Akdere, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, University of Poitiers, France, FoReLL.
Victor Bianchini, Lucy Brillant, Julie Ferrand, Claire Pignol, Mathieu Sadourny, University Paris I, PHARE.
SCIENTIFIC COMMITTEE:
Cinla Akdere, lecturer in economics, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Christine Baron, professor in literature, University of Poitiers.
Alain Clément, associate professor in economics, Université of Tours.
Jean-Paul Engélibert, professor in literature, University Michel-de-Montaigne Bordeaux 3.
Martine de Gaudemar, professeur in philosophy, University Paris Ouest Nanterre.
Bruna Ingrao, professor in economics, Università La Sapienza, Rome, Italy.
André Lapidus, professor in economics, University Paris I.
Arnaud Orain, professor in economics, University Paris 8.
Eyüp Özveren, professor in economics, Middle East Technical University, Ankara, Turkey.
Claire Pignol, associate professor in economics, University Paris I.
Martial Poirson, associate professor in literature, University Stendhal – Grenoble 3.
Nathalie Sigot, professor in economics, University Paris I.
Source: Fabula