Après les photographies privées de Daniel Buren transposées sur carré Hermès exposés à la Monnaie de Paris il y a quelques semaines, c’est au tour de David Hockney de transgresser les codes en offrant un nouveau medium à l’art : smartphones et tablettes tactiles.
Dans l’écrin intimiste (murs sombres et éclairage tamisé) de l’ancien espace des collections YSL sont ainsi accrochés vingt téléphones (4X5 sur un panneau) et vingt tablettes (en rang d’oignon sur le mur perpendiculaire), qui présentent les œuvres, statiquement ou en défilement régulier, voire en train de se faire ou de se défaire grâce à la mémoire de l’appareil (la référence au Picasso de Clouzot est manifeste). Un film montre en outre en regard leur processus de réalisation : on y voit Hockney utiliser avec une dextérité déconcertante sa palette graphique, du bout du doigt, sur le motif. La seconde salle reprend les mêmes œuvres en projection triptyque devant un banc surdimentionné qui permet de les admirer tout à son aise, comme un panoramique de Villandry en modèle réduit.
Dans l’écrin intimiste (murs sombres et éclairage tamisé) de l’ancien espace des collections YSL sont ainsi accrochés vingt téléphones (4X5 sur un panneau) et vingt tablettes (en rang d’oignon sur le mur perpendiculaire), qui présentent les œuvres, statiquement ou en défilement régulier, voire en train de se faire ou de se défaire grâce à la mémoire de l’appareil (la référence au Picasso de Clouzot est manifeste). Un film montre en outre en regard leur processus de réalisation : on y voit Hockney utiliser avec une dextérité déconcertante sa palette graphique, du bout du doigt, sur le motif. La seconde salle reprend les mêmes œuvres en projection triptyque devant un banc surdimentionné qui permet de les admirer tout à son aise, comme un panoramique de Villandry en modèle réduit.
Dans la plupart des cas, les œuvres sont des natures mortes, ces bouquets de fleurs qui donnent son titre à l’exposition : « Fleurs fraîches ». Mais il y a aussi quelques croquis d’intérieur (lampes, fauteuils, cadres de portes) et quelques vues « par delà la fenêtre ». Le point commun est la couleur, magnifiée par le rétro-éclairage des écrans qui donne à toutes les teintes le chatoiement qui était autrefois l’apanage des défilés de Saint-Laurent. C’est d’ailleurs pour cette brillance que Hockney a choisi de poursuivre depuis deux ans son exploration des possibilités électroniques maintenant dans toutes les poches – le catalogue de l’exposition, présenté banalement sur papier, en est désuètement décevant et terne : on aurait attendu davantage d’innovation dans la présentation et le rendu novateur, même si une autre solution eût probablement redoublé les questions de droits d’auteur liées à l’exposition.
David Hockney souligne en effet (dans le livret distribué avec le billet) la difficulté de cerner ces œuvres dont il ne sait pas lui-même quel est leur statut (dessins, croquis, tableaux ?), non plus que comment en tirer profit (elles sont infiniment reproductibles et ont été envoyées à ses amis à défaut d’être vendues ou vendables).
David Hockney souligne en effet (dans le livret distribué avec le billet) la difficulté de cerner ces œuvres dont il ne sait pas lui-même quel est leur statut (dessins, croquis, tableaux ?), non plus que comment en tirer profit (elles sont infiniment reproductibles et ont été envoyées à ses amis à défaut d’être vendues ou vendables).
En attendant que la question soit réglée par le droit, en ces temps de froid et de neige, ces fleurs sont en tout cas les bienvenues, non pas roses de Noël, mais bouquets de soleil et messages amicaux de bonne humeur. Elles peuvent en outre donner des idées de cadeau à tous les artistes en herbe qui aimeraient s’essayer à dessiner avec les doigts et sans faire de tache…
Compte rendu par Noémie Courtès.
Paris, Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, jusqu’au 30 janvier.
Compte rendu par Noémie Courtès.
Paris, Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, jusqu’au 30 janvier.
Weblink: interwiew with David Hockey
Presentation par la Fondation Bergé
La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent consacre sa 14ème exposition à l'artiste britannique David Hockney. L'exposition regroupera plus de 200 oeuvres récentes réalisées par l'artiste sur iPhone et iPad. La présentation des oeuvres sur ces supports respectera le concept original d'images lumineuses et colorées voulu par l'artiste.
Commissaire Charlie Scheips
Scénographe Ali Tayar
Exposition à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent
du 20 octobre 2010 au 30 janvier 2011
Entrée de l'exposition au 3, rue Léonce Reynaud, Paris 16ème
Ouvert du mardi au dimanche, sauf jours fériés
De 11h00 à 18h00 (dernière entrée à 17h30)
Tél. : +33 (0) 1 44 31 64 31
Accessible aux personnes handicapées
Plein tarif : 5€
Tarif réduit : 3€ (Etudiants, moins de 25 ans, Carte Senior - sur présentation d’un justificatif)
Gratuit pour les moins de 10 ans et les demandeurs d’emploi
Commissaire Charlie Scheips
Scénographe Ali Tayar
Exposition à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent
du 20 octobre 2010 au 30 janvier 2011
Entrée de l'exposition au 3, rue Léonce Reynaud, Paris 16ème
Ouvert du mardi au dimanche, sauf jours fériés
De 11h00 à 18h00 (dernière entrée à 17h30)
Tél. : +33 (0) 1 44 31 64 31
Accessible aux personnes handicapées
Plein tarif : 5€
Tarif réduit : 3€ (Etudiants, moins de 25 ans, Carte Senior - sur présentation d’un justificatif)
Gratuit pour les moins de 10 ans et les demandeurs d’emploi