Perspective de recherche:
L’idée de ce colloque est venue d’un fait d’actualité. Au printemps 2009, l’Opéra national de Paris fait figurer dans les contrats des chanteurs engagés à l’Opéra Bastille ou au Palais-Garnier une clause d’exclusivité leur interdisant d’accepter au cours d’une même saison des productions scéniques dans d’autres théâtres lyriques parisiens. Cette mesure est particulièrement intéressante pour le chercheur car elle fait écho à des pratiques similaires et couramment répandues entre grands établissements culturels d’État sur une très longue durée – plus de trois cents ans.
Sous l’Ancien Régime, le système théâtral est à l’image de toute la structure sociale, fortement hiérarchisé. L’Opéra, qui jouit du statut d’académie dès son origine, y occupe la première place.
La Comédie-Française vient en second : elle est constituée par la troupe des « Comédiens ordinaires du roi », titre attribué également à la mort du Régent Philippe d’Orléans à la troupe de la Comédie-Italienne, qui forme le troisième théâtre privilégié. Si l’édifice privilégié s’effondre à la Révolution française, les trois théâtres continuent à jouer un rôle prépondérant dans la capitale et à entretenir des relations de complémentarité et de concurrence.
À la croisée de deux domaines de recherche trop souvent séparés – l’histoire institutionnelle et l’histoire des oeuvres – ce colloque international et interdisciplinaire se propose de susciter une réflexion collective sur l’histoire administrative et artistique des trois théâtres parisiens. Avec l’espoir que, de la confrontation et de la comparaison des données sur le temps long, ressorte une vision d’ensemble de la manière dont ces trois institutions théâtrales majeures dans le paysage culturel français ont conçu au fil des siècles leurs stratégies entrepreneuriales et artistiques en rapport les unes aux autres.
Solveig Serre
Sous l’Ancien Régime, le système théâtral est à l’image de toute la structure sociale, fortement hiérarchisé. L’Opéra, qui jouit du statut d’académie dès son origine, y occupe la première place.
La Comédie-Française vient en second : elle est constituée par la troupe des « Comédiens ordinaires du roi », titre attribué également à la mort du Régent Philippe d’Orléans à la troupe de la Comédie-Italienne, qui forme le troisième théâtre privilégié. Si l’édifice privilégié s’effondre à la Révolution française, les trois théâtres continuent à jouer un rôle prépondérant dans la capitale et à entretenir des relations de complémentarité et de concurrence.
À la croisée de deux domaines de recherche trop souvent séparés – l’histoire institutionnelle et l’histoire des oeuvres – ce colloque international et interdisciplinaire se propose de susciter une réflexion collective sur l’histoire administrative et artistique des trois théâtres parisiens. Avec l’espoir que, de la confrontation et de la comparaison des données sur le temps long, ressorte une vision d’ensemble de la manière dont ces trois institutions théâtrales majeures dans le paysage culturel français ont conçu au fil des siècles leurs stratégies entrepreneuriales et artistiques en rapport les unes aux autres.
Solveig Serre
Jeudi 2 décembre. Complémentarités et rivalités (14h–17h30)
Jérôme de La Gorce (Centre André-Chastel, CNRS/Université Paris-Sorbonne)
L’Académie royale de musique et la Comédie-Italienne sous le règne de Louis XIV : deux entreprises de spectacles en rivalité ?
Sabine Chaouche (Oxford Brookes University)
L’implantation des théâtres privilégiés à Paris : la question du lieu
Alessandro di Profio (Université François-Rabelais, Tours / IRPMF)
Un pour tous, tous pour un. Quand les salles parisiennes font barrage contre un nouveau théâtre : le cas du Théâtre-Lyrique
Jacqueline Razgonnikoff (Bibliothèque‑musée de la Comédie‑Française)
Triple coopération au xxe siècle : quand l’Opéra et l’Opéra‑Comique font danser et chanter la Comédie-Française
Laura Naudeix (Université Catholique de l’Ouest, Angers)
Une production sans tradition : le cas d’Atys de Lully en 1987 et 1989
L’Académie royale de musique et la Comédie-Italienne sous le règne de Louis XIV : deux entreprises de spectacles en rivalité ?
Sabine Chaouche (Oxford Brookes University)
L’implantation des théâtres privilégiés à Paris : la question du lieu
Alessandro di Profio (Université François-Rabelais, Tours / IRPMF)
Un pour tous, tous pour un. Quand les salles parisiennes font barrage contre un nouveau théâtre : le cas du Théâtre-Lyrique
Jacqueline Razgonnikoff (Bibliothèque‑musée de la Comédie‑Française)
Triple coopération au xxe siècle : quand l’Opéra et l’Opéra‑Comique font danser et chanter la Comédie-Française
Laura Naudeix (Université Catholique de l’Ouest, Angers)
Une production sans tradition : le cas d’Atys de Lully en 1987 et 1989
Vendredi 3 décembre. Les institutions et leurs tutelles (10h–12h30)
Pauline Lemaigre-Gaffier (Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne)
Représentation théâtrale et cérémonial royal. Les spectacles de cour des théâtres privilégiés à l’époque des Lumières
Mark Darlow (University of Cambridge)
L’effritement du privilège théâtral : les débats de 1789–1790
Michela Niccolai (Université de Montréal/Mc Gill University)
« La jeunesse attend un directeur audacieux ». Albert Carré directeur à l’Opéra-Comique
Agathe Sanjuan (Bibliothèque-musée de la Comédie-Française)
Patrimoines des théâtres
Représentation théâtrale et cérémonial royal. Les spectacles de cour des théâtres privilégiés à l’époque des Lumières
Mark Darlow (University of Cambridge)
L’effritement du privilège théâtral : les débats de 1789–1790
Michela Niccolai (Université de Montréal/Mc Gill University)
« La jeunesse attend un directeur audacieux ». Albert Carré directeur à l’Opéra-Comique
Agathe Sanjuan (Bibliothèque-musée de la Comédie-Française)
Patrimoines des théâtres
Circulation des oeuvres et des artistes (14h–17h)
Benjamin Pintiaux (École de danse de l’Opéra de Paris)
Intertexte, circulation et inter-généricité dans les théâtres parisiens au début du xvıııe siècle : l’exemple de la tragédie en musique
Françoise Rubellin (Université de Nantes)
Écrire pour tous les théâtres de Paris : le cas singulier de Louis Fuzelier
Emanuele De Luca (Università di Pisa ; Université Paris‑Sorbonne, Paris IV)
La circulation des acteurs italiens et des genres dramatiques dans la première moitié du xvıııe siècle :
un lien entre les théâtres parisiens
Françoise Dartois-Lapeyre (Université Paris‑Sorbonne, Paris IV‑IUFM)
Danser à l’Académie royale de musique et à la Comédie‑Française au xvıııe siècle
Silvia Spanu (Université Paris-Sorbonne, Paris IV)
Un « théâtre et un répertoire d’acteurs » : approche comparée du fonctionnement de la
Comédie‑Italienne avec les autres salles parisiennes durant la seconde moitié du xvıııe siècle
Intertexte, circulation et inter-généricité dans les théâtres parisiens au début du xvıııe siècle : l’exemple de la tragédie en musique
Françoise Rubellin (Université de Nantes)
Écrire pour tous les théâtres de Paris : le cas singulier de Louis Fuzelier
Emanuele De Luca (Università di Pisa ; Université Paris‑Sorbonne, Paris IV)
La circulation des acteurs italiens et des genres dramatiques dans la première moitié du xvıııe siècle :
un lien entre les théâtres parisiens
Françoise Dartois-Lapeyre (Université Paris‑Sorbonne, Paris IV‑IUFM)
Danser à l’Académie royale de musique et à la Comédie‑Française au xvıııe siècle
Silvia Spanu (Université Paris-Sorbonne, Paris IV)
Un « théâtre et un répertoire d’acteurs » : approche comparée du fonctionnement de la
Comédie‑Italienne avec les autres salles parisiennes durant la seconde moitié du xvıııe siècle
Samedi 4 décembre. Répertoires comparés (10h–13h)
Maud Pouradier (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Académie royale de musique, Comédie‑Française et Opéra‑Comique : entre co-répertoires et contre‑répertoires
Damien Colas (IRPMF, CNRS/BnF/MCC)
Autour du Comte Ory de Rossini (1828) : quelques réflexions sur le genre du petit opéra
William Weber (California State University, Long Beach)
L’âge du répertoire de l’Opéra et de l’Opéra-Comique au xıxe siècle : une comparaison
Claire Paolacci (Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne)
L’Opéra et l’Opéra-Comique entre 1915 et 1945 : concurrence ou complémentarité ?
Cécile Auzolle (Université de Poitiers)
La création lyrique à la RTLN (1936–1972)
Académie royale de musique, Comédie‑Française et Opéra‑Comique : entre co-répertoires et contre‑répertoires
Damien Colas (IRPMF, CNRS/BnF/MCC)
Autour du Comte Ory de Rossini (1828) : quelques réflexions sur le genre du petit opéra
William Weber (California State University, Long Beach)
L’âge du répertoire de l’Opéra et de l’Opéra-Comique au xıxe siècle : une comparaison
Claire Paolacci (Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne)
L’Opéra et l’Opéra-Comique entre 1915 et 1945 : concurrence ou complémentarité ?
Cécile Auzolle (Université de Poitiers)
La création lyrique à la RTLN (1936–1972)
La carrière des artistes et des oeuvres (14h–17h)
Gillian Opstad (Bristol)
Georgette Leblanc (1869–1941) : cantatrice, actrice, femme extraordinaire
Jean-Claude Yon (Université de Versailles‑Saint‑Quentin‑en‑Yvelines)
Eugène Scribe, « trois fois chez lui »
Jean-Christophe Branger (Université Jean-Monnet, Saint-Etienne)
Quand on déclame sur la scène de l’Opéra : du Freischütz (1841) de Weber et Berlioz à Bacchus (1909) de Massenet
Jérôme Pesqué (Rédacteur en chef d’ODB-Opéra)
Figaro ici et Figaro là : Le Mariage de Figaro à la Comédie‑Française et Le Nozze di Figaro à l’Opéra Bastille pour le bicentenaire de la Révolution
Emmanuel Pedler (EHESS, Marseille)
Les processus d’institutionnalisation des scènes lyriques : quelques questions sociologiques
Georgette Leblanc (1869–1941) : cantatrice, actrice, femme extraordinaire
Jean-Claude Yon (Université de Versailles‑Saint‑Quentin‑en‑Yvelines)
Eugène Scribe, « trois fois chez lui »
Jean-Christophe Branger (Université Jean-Monnet, Saint-Etienne)
Quand on déclame sur la scène de l’Opéra : du Freischütz (1841) de Weber et Berlioz à Bacchus (1909) de Massenet
Jérôme Pesqué (Rédacteur en chef d’ODB-Opéra)
Figaro ici et Figaro là : Le Mariage de Figaro à la Comédie‑Française et Le Nozze di Figaro à l’Opéra Bastille pour le bicentenaire de la Révolution
Emmanuel Pedler (EHESS, Marseille)
Les processus d’institutionnalisation des scènes lyriques : quelques questions sociologiques
Comité scientifique :
Sylvie Bouissou (IRPMF-CNRS/BnF/MCC)
Sabine Chaouche (Oxford Brookes University)
Andrea Fabiano (Université Paris-Sorbonne, Paris IV)
Denis Herlin (IRPMF-CNRS/BnF/MCC)
Jérôme Pesqué (Rédacteur en chef d’ODB-Opéra)
Solveig Serre (École nationale des chartes, IRPMF-CNRS/BnF/MCC)
Agnès Terrier (Opéra Comique)
Jean-Claude Yon (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines)
Organisateurs :
Sabine Chaouche, Denis Herlin, Solveig Serre
Sylvie Bouissou (IRPMF-CNRS/BnF/MCC)
Sabine Chaouche (Oxford Brookes University)
Andrea Fabiano (Université Paris-Sorbonne, Paris IV)
Denis Herlin (IRPMF-CNRS/BnF/MCC)
Jérôme Pesqué (Rédacteur en chef d’ODB-Opéra)
Solveig Serre (École nationale des chartes, IRPMF-CNRS/BnF/MCC)
Agnès Terrier (Opéra Comique)
Jean-Claude Yon (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines)
Organisateurs :
Sabine Chaouche, Denis Herlin, Solveig Serre