
(c) Clément Belleudy
C’est une version pleine de fougue et de flamme de Roméo et Juliette que propose la compagnie des Mille Chandelles à la Cité internationale de Arts. La belle traduction de Jean Sarment, ami de Copeau et interprète de Mercutio en son temps (1948), rend toute sa fraîcheur et sa verdeur (les pointes les plus crues sont actualisés) au texte plus que quadricentenaire. Et le cadre exceptionnel de la Tour vagabonde magnifie la théâtralité de la pièce : conçue en bois sur le modèle du Globe élisabéthain, avec ses 10m de haut et 6m d’ouverture, elle est prévue pour recevoir 250 spectateurs et nécessite 4 jours de montage (3 de démontage)… le spectateur se retrouve immergé dans Shakespeare in love !
L’esprit est donc résolument forain et ludique : les costumes, les armes et les musiques volontairement dépareillés sont très efficacement oniriques (on regrettera tout de même que la scène de bal tourne à la bacchanale sous l’effet des percussions, mais sur 3h30 de spectacle, on l’oublie aisément). La distribution est en revanche extrêmement cohérente, depuis les ivrognes magnifiques jusqu’aux rôles plus importants : un Mercutio (Paul Gorostidi) plein de fantaisie, un Tybalt parfaitement ignoble (Sylvain Mussot), un Capulet débonnaire et colérique (Bernard Métraux) ou encore un remarquable frère Laurent (Axel Blind). Et le couple-titre est à la hauteur : Anne-Solenne Hatte en Juliette et Baptiste Belleudy, le créateur de la troupe, ici à la fois Roméo et metteur en scène.
Comme le souligne le programme, c’est un vrai théâtre à la Vitez, « élitaire pour tous », au service duquel les comédiens ne ménagent pas leur enthousiasme. Leur verve et leur énergie nous transportent donc sans coup férir (enfin si, heureusement !) vers Vérone et ses rossignols alors même qu’on est à Paris, au milieu des sirènes… Un conseil cependant : prévoir un coussin !
Noémie Courtès.
Paris, Compagnie Les Mille chandelles, La Tour vagabonde (Métro Pont Marie), jusqu’au 31 mai 2013.
Bande annonce : http://www.youtube.com/watch?v=wYjvC-aPw3w
A NOTER : un spectacle pour enfants en parallèle, Bla di bla di bla (à partir de textes célèbres de Shakespeare) et i[Comme il vous plaira] à partir du 21 mai.
Site de la compagnie : http://www.lesmillechandelles.com/page_accueil_site.php?PHPSESSID=as92suv7rfmidq09qt3cssbuh2
Site de la Tour vagabonde : http://tourvagabonde.com/
L’esprit est donc résolument forain et ludique : les costumes, les armes et les musiques volontairement dépareillés sont très efficacement oniriques (on regrettera tout de même que la scène de bal tourne à la bacchanale sous l’effet des percussions, mais sur 3h30 de spectacle, on l’oublie aisément). La distribution est en revanche extrêmement cohérente, depuis les ivrognes magnifiques jusqu’aux rôles plus importants : un Mercutio (Paul Gorostidi) plein de fantaisie, un Tybalt parfaitement ignoble (Sylvain Mussot), un Capulet débonnaire et colérique (Bernard Métraux) ou encore un remarquable frère Laurent (Axel Blind). Et le couple-titre est à la hauteur : Anne-Solenne Hatte en Juliette et Baptiste Belleudy, le créateur de la troupe, ici à la fois Roméo et metteur en scène.
Comme le souligne le programme, c’est un vrai théâtre à la Vitez, « élitaire pour tous », au service duquel les comédiens ne ménagent pas leur enthousiasme. Leur verve et leur énergie nous transportent donc sans coup férir (enfin si, heureusement !) vers Vérone et ses rossignols alors même qu’on est à Paris, au milieu des sirènes… Un conseil cependant : prévoir un coussin !
Noémie Courtès.
Paris, Compagnie Les Mille chandelles, La Tour vagabonde (Métro Pont Marie), jusqu’au 31 mai 2013.
Bande annonce : http://www.youtube.com/watch?v=wYjvC-aPw3w
A NOTER : un spectacle pour enfants en parallèle, Bla di bla di bla (à partir de textes célèbres de Shakespeare) et i[Comme il vous plaira] à partir du 21 mai.
Site de la compagnie : http://www.lesmillechandelles.com/page_accueil_site.php?PHPSESSID=as92suv7rfmidq09qt3cssbuh2
Site de la Tour vagabonde : http://tourvagabonde.com/

(c) Clément Belleudy