
(c) Xavier Cantat
Un très beau spectacle, tout en apesanteur malgré la gravité du propos.
La dernière proposition de la compagnie Dos à deux nous transporte au sein d’une famille désorientée par la mort du père et le mutisme de la mère. Pour raconter leur histoire, deux frères (André Curti et Artur Ribero, les créateurs scénographes) retombent en enfance et nous donnent à voir leur complicité première, leur amour de la mère (Cécile Givernet) et leur alliance contre le nouveau-né (Matias Chebel). Malgré les bretelles et la boule à zéro des comédiens adultes, l’évocation est saisissante de vérité de ces jeux plus ou moins de vilains.
Mais le drame guette et les relations deviennent paroxystiques. La Mère devient Vieille, marionnette à taille humaine nichée au creux d’une penderie qui sert tout le spectacle.
Pas une parole n’est prononcée, mais tout est dit, et surtout les non-dits.
Le spectacle est parfois déroutant, mais toujours percutant grâce, en particulier, à des objets savamment détournés (on décerne sans barguigner une mention spéciale au créateur des décors, Démis Boussu) et sans cesse réutilisés pour évoquer une autre séquence de cette fresque familiale minuscule mais poignante de bout en bout.
Noémie Courtès.
I[Frères de sang]i, création 2013, un peu partout en France.
Site de la compagnie Dos à deux : http://www.dosadeux.com
Calendrier : http://www.dosadeux.com/spip.php?article546&lang=fr
Il est à noter que le plasticien Michel Costiou suit depuis de nombreuses années cette compagnie et réalise des reportages graphiques remarquables présentés jusqu’au 31 mai 2013 à l’ECAM du Kremlin-Bicêtre : http://ecam-lekremlinbicetre.com/la-galerie?e=michel-costiou
Voir en ligne d’autres exemples, dessinés à l’occasion d’autres spectacles : http://www.michelcostiou.fr/catalogue-873-1.html
La dernière proposition de la compagnie Dos à deux nous transporte au sein d’une famille désorientée par la mort du père et le mutisme de la mère. Pour raconter leur histoire, deux frères (André Curti et Artur Ribero, les créateurs scénographes) retombent en enfance et nous donnent à voir leur complicité première, leur amour de la mère (Cécile Givernet) et leur alliance contre le nouveau-né (Matias Chebel). Malgré les bretelles et la boule à zéro des comédiens adultes, l’évocation est saisissante de vérité de ces jeux plus ou moins de vilains.
Mais le drame guette et les relations deviennent paroxystiques. La Mère devient Vieille, marionnette à taille humaine nichée au creux d’une penderie qui sert tout le spectacle.
Pas une parole n’est prononcée, mais tout est dit, et surtout les non-dits.
Le spectacle est parfois déroutant, mais toujours percutant grâce, en particulier, à des objets savamment détournés (on décerne sans barguigner une mention spéciale au créateur des décors, Démis Boussu) et sans cesse réutilisés pour évoquer une autre séquence de cette fresque familiale minuscule mais poignante de bout en bout.
Noémie Courtès.
I[Frères de sang]i, création 2013, un peu partout en France.
Site de la compagnie Dos à deux : http://www.dosadeux.com
Calendrier : http://www.dosadeux.com/spip.php?article546&lang=fr
Il est à noter que le plasticien Michel Costiou suit depuis de nombreuses années cette compagnie et réalise des reportages graphiques remarquables présentés jusqu’au 31 mai 2013 à l’ECAM du Kremlin-Bicêtre : http://ecam-lekremlinbicetre.com/la-galerie?e=michel-costiou
Voir en ligne d’autres exemples, dessinés à l’occasion d’autres spectacles : http://www.michelcostiou.fr/catalogue-873-1.html