Ring par Noémie Courtès

Du couple d’Adam et Eve à celui, tout à fait contemporain, de Camille et Camille, la bataille des sexes fait rage en dix-huit tableaux et quelques répliques vachardes. Mais Ring, ce n’est pas seulement l’arène où les couples se déchirent, c’est aussi, en anglais, l’anneau qui les relie. De la séduction au divorce en passant par le mariage et les enfants, tous les aspects de la vie à deux sont envisagés avec drôlerie et légèreté le plus souvent, mais parfois aussi avec gravité. Et le public apprécie.

Les deux acteurs (Audrey Dana et Sami Bouajila) sont superbes de naturel, dans un décor tout en blanc d’Elodie Monet, magnifié par le graphisme et les jeux lumineux de Mathias Deflau et Jean-Marie Prouvèze. Tout est d’une simplicité épurée : un lit, un banc (qui fait aussi une baignoire particulièrement remarquable), une nuisette, un costume aussi vite quitté qu’à nouveau enfilé…

Le texte (de Léonore Confino) et ses silences sont en outre superbement chorégraphiés par Magali B., comme par exemple une scène de baiser d’anthologie… Tout est infiniment élégant, sans rien qui pèse ou qui pose, avec beaucoup d’allant et de fluidité.

Critique par Noémie Courtès

Paris, Théâtre du Petit Saint-Martin, du mardi au vendredi à 21h (samedi à 16h et 21h).
Note d’intention du metteur en scène, Catherine Schaub : http://www.petitstmartin.com/spectacle/piece/ring
Vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x15otj3_ring-theatre-du-petit-saint-martin-paris_creation