
C’est un ovni que ce spectacle-là !
Au prétexte de voir (ou plutôt de montrer) ce que peut bien donner le mélodrame d’antan lorsqu’il est modernisé, Gabor Rassov propose un fictif Festival international du mélo composé de trois courtes pièces : Grand Prix, Jusqu’à la mort et La Rédemption d’oncle Bill. Sur un canevas d’une simplicité biblique (une jeune femme entre deux hommes), les trois scénettes rivalisent de loufoquerie : un grand prix à Acapulco, une bluette à Shangaï, une quasi sit-com à Los Angeles.
Les textes sont réduits à leur plus simple expression, alternant poésie sirupeuse d’un Orient de fantaisie et crudité choquante d’une Amérique sans pitié.
Mais la mise en scène et la scénographie de Pierre Pradinas sont impeccables : à l’heure de Rush au cinéma, c’est tout de même un tour de force de plonger le spectateur dans l’ambiance d’une course automobile avec seulement deux fauteuils de bureau ou de représenter la Ville des Anges avec un transat et un palmier… Les comédiens (appréciés l’an passé dans un échevelé Embassons-nous Folleville) sont également enthousiasmants et toujours justes : Romane Bohringer est pimpante en bimbo, Thierry Gimenez parfaitement crédible en Chinois comme en milliardaire atrabilaire. Le responsable du son mérite quant à lui une mention spéciale pour ses ponctuations sonores d’une particulière efficacité.
C’est décidemment un otni stupéfiant, à voir absolument.
Compte rendu critique par Noémie Courtès
Paris, La Pépinière théâtre, jusqu’à 13 décembre.
Dossier de presse en ligne (avec un programme de la même farine farfelue que le spectacle) :
http://www.vincent-presse.com/dossiers/MELODRAMES_SITE/pdfs/MELODRAMES%20Dossier%20de%20Presse.pdf
Au prétexte de voir (ou plutôt de montrer) ce que peut bien donner le mélodrame d’antan lorsqu’il est modernisé, Gabor Rassov propose un fictif Festival international du mélo composé de trois courtes pièces : Grand Prix, Jusqu’à la mort et La Rédemption d’oncle Bill. Sur un canevas d’une simplicité biblique (une jeune femme entre deux hommes), les trois scénettes rivalisent de loufoquerie : un grand prix à Acapulco, une bluette à Shangaï, une quasi sit-com à Los Angeles.
Les textes sont réduits à leur plus simple expression, alternant poésie sirupeuse d’un Orient de fantaisie et crudité choquante d’une Amérique sans pitié.
Mais la mise en scène et la scénographie de Pierre Pradinas sont impeccables : à l’heure de Rush au cinéma, c’est tout de même un tour de force de plonger le spectateur dans l’ambiance d’une course automobile avec seulement deux fauteuils de bureau ou de représenter la Ville des Anges avec un transat et un palmier… Les comédiens (appréciés l’an passé dans un échevelé Embassons-nous Folleville) sont également enthousiasmants et toujours justes : Romane Bohringer est pimpante en bimbo, Thierry Gimenez parfaitement crédible en Chinois comme en milliardaire atrabilaire. Le responsable du son mérite quant à lui une mention spéciale pour ses ponctuations sonores d’une particulière efficacité.
C’est décidemment un otni stupéfiant, à voir absolument.
Compte rendu critique par Noémie Courtès
Paris, La Pépinière théâtre, jusqu’à 13 décembre.
Dossier de presse en ligne (avec un programme de la même farine farfelue que le spectacle) :
http://www.vincent-presse.com/dossiers/MELODRAMES_SITE/pdfs/MELODRAMES%20Dossier%20de%20Presse.pdf