En ces temps où les célébrations de 1914 battent son plein, les Archives nationales proposent une autre facette de l’avant 14, autour de Jean Jaurès.
A partir de l’assassinat du militant pacifiste, sont évoqués son ascension politique, la députation, son rôle actif dans la politique française et le socialisme, ses valeurs et enfin la panthéonisation de 1924. Les documents sont variés, essentiellement écrits (Jaurès est l’auteur de milliers d’articles, dans La Dépêche puis L’Humanité), mais aussi photographiques (voire cinématographiques). L’exposition présente également des reliques inattendues, comme la table (classée) sur laquelle est mort Jaurès et le costume qu’il portait ce 31 juillet 1914 à 21h 40…
La présentation est assez sévère si bien que la première section retient tout particulièrement l’attention, avec sa scénographie spectaculaire qui évoque l’importance du décès de Jaurès : pendant plusieurs jours, la une des journaux se partage également entre la nouvelle de l’assassinat et la déclaration de la guerre, avant que les funérailles nationales (le 4 août, en pleine mobilisation) ne décident de l’Union sacrée. Comme le déclare alors solennellement Paul Deschanel, « Du cercueil de l’homme qui a péri martyr de ses idées sort une pensée d’union. De ses lèvres glacées sort un cri d’espérance. Maintenir cette union, réaliser cette espérance pour la patrie, pour la justice, pour la conscience humaine, n’est-ce pas le plus digne hommage que nous puissions lui rendre ? ». La Grande Guerre et le mythe Jaurès sont en marche…
Noémie Courtès.
Paris, Archives nationales jusqu’au 2 juin 2014 (avec livret de visite).
Cycles de conférences tous les jeudis : www.archives-nationales.culture.gouv.fr
Catalogue : Jaurès - Une vie pour l’humanité, Beaux-Arts éditions, 176 p., 25 euros.
Plusieurs publications autour de Jaurès renouvellent son approche :
Jaurès – Penser l’art, par Aude Larmet, Privat, 14,50 euros : « Dans la société nouvelle de haute et universelle culture, l’art sera à la fois le dieu familier des foyers les plus modestes et le dieu splendide de la cité ».
Jean Jaurès, Gilles Candart et Vincent Duclert, Fayard, 27 euros.
A partir de l’assassinat du militant pacifiste, sont évoqués son ascension politique, la députation, son rôle actif dans la politique française et le socialisme, ses valeurs et enfin la panthéonisation de 1924. Les documents sont variés, essentiellement écrits (Jaurès est l’auteur de milliers d’articles, dans La Dépêche puis L’Humanité), mais aussi photographiques (voire cinématographiques). L’exposition présente également des reliques inattendues, comme la table (classée) sur laquelle est mort Jaurès et le costume qu’il portait ce 31 juillet 1914 à 21h 40…
La présentation est assez sévère si bien que la première section retient tout particulièrement l’attention, avec sa scénographie spectaculaire qui évoque l’importance du décès de Jaurès : pendant plusieurs jours, la une des journaux se partage également entre la nouvelle de l’assassinat et la déclaration de la guerre, avant que les funérailles nationales (le 4 août, en pleine mobilisation) ne décident de l’Union sacrée. Comme le déclare alors solennellement Paul Deschanel, « Du cercueil de l’homme qui a péri martyr de ses idées sort une pensée d’union. De ses lèvres glacées sort un cri d’espérance. Maintenir cette union, réaliser cette espérance pour la patrie, pour la justice, pour la conscience humaine, n’est-ce pas le plus digne hommage que nous puissions lui rendre ? ». La Grande Guerre et le mythe Jaurès sont en marche…
Noémie Courtès.
Paris, Archives nationales jusqu’au 2 juin 2014 (avec livret de visite).
Cycles de conférences tous les jeudis : www.archives-nationales.culture.gouv.fr
Catalogue : Jaurès - Une vie pour l’humanité, Beaux-Arts éditions, 176 p., 25 euros.
Plusieurs publications autour de Jaurès renouvellent son approche :
Jaurès – Penser l’art, par Aude Larmet, Privat, 14,50 euros : « Dans la société nouvelle de haute et universelle culture, l’art sera à la fois le dieu familier des foyers les plus modestes et le dieu splendide de la cité ».
Jean Jaurès, Gilles Candart et Vincent Duclert, Fayard, 27 euros.