Jennifer Ruimi, professeur agrégée de lettres modernes, en poste au lycée Albert Schweitzer du Raincy (Seine-Saint-Denis), chargée de cours en histoire du théâtre à l’Institut d’études théâtrales de l’Université Sorbonne-Nouvelle.
Auteur de plusieurs articles consacrés à la parade de société, et d’un ouvrage sur ce sujet à paraître chez Honoré Champion (automne 2014) : "La Parade de société au XVIIIe siècle : une forme dramatique oubliée".
Jennifer Ruimi a récemment organisé avec Beya Dhraïef et Eric Negrel une conférence intitulée "Théâtre et charlatans dans l’Europe moderne (XVIe-XVIIIe siècles) Un art de la mise en scène ?" à l'université de Paris Sorbonne Nouvelle - Paris 3, les 23, 24 et 25 mai 2014.
Thèse dirigée par Jean-Paul Sermain (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), soutenue le 7 décembre 2012, devant M. J.-P. Sermain, M. Gilles Declercq (Institut d’études théâtrales, Université de la Sorbonne Nouvelle), M. Michel Delon (Université Paris-Sorbonne), Mme Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval (Université de Créteil), M. Dominique Quéro (Université Paris-Sorbonne), Mme Martine de Rougemont (Institut d’études théâtrales, Université de la Sorbonne Nouvelle).
Auteur de plusieurs articles consacrés à la parade de société, et d’un ouvrage sur ce sujet à paraître chez Honoré Champion (automne 2014) : "La Parade de société au XVIIIe siècle : une forme dramatique oubliée".
Jennifer Ruimi a récemment organisé avec Beya Dhraïef et Eric Negrel une conférence intitulée "Théâtre et charlatans dans l’Europe moderne (XVIe-XVIIIe siècles) Un art de la mise en scène ?" à l'université de Paris Sorbonne Nouvelle - Paris 3, les 23, 24 et 25 mai 2014.
Thèse dirigée par Jean-Paul Sermain (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), soutenue le 7 décembre 2012, devant M. J.-P. Sermain, M. Gilles Declercq (Institut d’études théâtrales, Université de la Sorbonne Nouvelle), M. Michel Delon (Université Paris-Sorbonne), Mme Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval (Université de Créteil), M. Dominique Quéro (Université Paris-Sorbonne), Mme Martine de Rougemont (Institut d’études théâtrales, Université de la Sorbonne Nouvelle).
Position de thèse :
Divertissement mondain ayant rencontré un vif succès au cours du XVIIIe siècle, la parade de société est une forme dramatique que l’histoire littéraire a longtemps considérée comme mineure et par là même sans intérêt. Inspirées des spectacles forains et populaires, mais reprises et jouées dans les meilleures compagnies parisiennes, ces pièces graveleuses, grossières, ordurières pour reprendre l’expression consacrée, n’intéressent aux XIXe et XXe siècles que quelques érudits amateurs d’anecdotes grivoises. Les jugements d’ordre moral et esthétique sur la parade sont sévères, se multiplient jusqu’au XXIe siècle et contribuent à reléguer cette forme dans l’oubli. Seules les études portant sur des parades écrites par des auteurs reconnus comme Beaumarchais ou Potocki donnent à ces spectacles quelque légitimité critique. Le champ d’études est donc encore largement inexploré et la présente thèse se propose entre autres de retracer l’histoire de cette forme, en étudiant les conditions d’émergence, les manifestations et la réception de la parade au XVIIIe siècle. Mais au-delà de cette dimension documentaire, nous voudrions montrer dans cette étude, notamment par une analyse méthodique de la dramaturgie de ces pièces, à quel point celles-ci, comme le théâtre de société dans lequel elles s’inscrivent, sont le lieu d’expériences dramatiques, d’une approche parodique des savoirs et d’une remise en question du théâtre officiel.
Mots-clefs : parades, théâtre de société, pseudo-populaire, parodie, gravelure, anti-théâtre.
Mots-clefs : parades, théâtre de société, pseudo-populaire, parodie, gravelure, anti-théâtre.
Parades de société in the Eighteenth Century : A Forgotten Dramatic Form
While widely popular as a form of entertainment among eighteenth-century aristocratic circles, the dramatic genre known as ‘parade de société’ has long been regarded by literary historians as a minor one, and therefore unworthy of scholarly attention. Parades find their origins in the shows that took place in fairs and markets in Paris, yet they were later taken up by the best salons of the town. In the nineteenth and twentieth centuries, few were interested in these ribald plays except for a handful of scholars delving into bawdy double entendre and sexual innuendoes. Up until the twenty-first century, the parade has been condemned on moral as well as aesthetic grounds and has gradually fallen into oblivion. Only the parades written by well-known authors such as Beaumarchais and Potocki have been carefully studied and have been granted some critical legitimacy. This field of research has therefore been left largely unexplored. My aim in this dissertation is to trace the history of the parade and examine the emergence, development and reception of the genre in the eighteenth century. Going beyond mere description, I want to scrutinize the dramatic devices at work in these plays to show how, similarly to the ‘théâtre de société’ to which they belong, parades make possible a number of dramatic experiments, how they approach all forms of knowledge in a parodic way, and call into question the codes of established drama.
Keywords: ‘parades’, ‘théâtre de société’, pseudo-popular, parody, ribaldry, anti-drama.
Keywords: ‘parades’, ‘théâtre de société’, pseudo-popular, parody, ribaldry, anti-drama.